Sorti le 11 décembre 2018 sur Nintendo Switch, Everspace – Stellar Edition, développé par ROCKFISH Games, propose aux joueurs de se glisser dans la peau d’un pilote amnésique cherchant à mettre le plus de distance possible entre un mystérieux complexe et lui. Pour arriver à ses fins, ce dernier pourra compter sur un vaisseau volé, équipé d’une intelligence artificielle lui fournissant la plupart des informations dont il aura besoin.
Petite cerise sur le gâteau, cette Stellar Edition inclut l’extension Encounters (ajoutant des ennemis, des quêtes scénarisées, un vaisseau, etc.), mais aussi l’OST du jeu (une soixantaine de morceaux directement accessible depuis le menu principal), ça sonne bien non ? Alors plus qu’à voir ce que l’aventure vaut une fois aux commandes !
Il y a longtemps, très longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine…
L’histoire d’Everspace – Stellar Edition s’ouvre sur une exposition des enjeux pour notre pilote. Ses souvenirs sont flous, diffus, incertains. Des flashs lui apparaissent, il s’oppose à un autre homme, ce dernier lui injecte quelque chose dans le corps puis le fait arrêter. Notre pilote parvient à s’échapper et trouver un vaisseau pour s’enfuir, mais sa mémoire est toujours morcelée.
Prenant le chemin des étoiles, sa seule solution est de pousser toujours plus loin, de ne pas les laisser le reprendre pour découvrir la vérité derrière ces flashs mémoriels. L’espace sera-t-il le lieu de sa salvation, ou bien le tombeau glacial de ses espoirs ?
Malgré un scénario assez succinct, Everspace – Stellar Edition met de suite dans le bain, vous êtes un fugitif et allez devoir apprendre à la dure les éléments qui composent le monde qui vous entoure. Cependant, Hive, votre I.A. de bord, vous introduira rapidement aux mécaniques de base du jeu au travers d’un petit tuto en conditions réelles.
L’espace, c’est pas tellement tranquille, en fait…
Everspace – Stellaris Edition est un jeu de tir spatial avec des éléments de Rogue-like, ce qui veut dire, vous vous en doutez bien, que la mort sera un élément important (tant en termes de fréquence que de game-design) tout au long de votre aventure. En effet, les premières parties seront peut-être des nids à frustration dans lesquels vous aurez plus l’impression d’être une cible d’entrainement pour vos adversaires que l’inverse.
Mais ne vous en faites pas trop avec ça, puisqu‘à chaque mort, vous pourrez choisir de dépenser l’argent accumulé lors de votre dernière partie dans des compétences qui vous faciliteront la vie pour vos prochains essais. Et pensez bien à dépenser le maximum entre chaque essai, l’argent inutilisé sera considéré comme perdu !
D’ailleurs, petite astuce personnelle, essayez d’augmenter assez rapidement la compétence améliorant les gains de crédits, puisque l’argent sera à la base de tout le reste, du moins, dans un premier temps.
Bien évidemment, « l’entre-mort » ne sera pas la seule façon d’améliorer vos chances de survie. Durant vos parties, vous aurez peut-être la chance de tomber sur des zones de minage, des poches de gaz, des nuages de plasma, etc. Toutes les ressources que vous trouverez pourront être utilisées pour améliorer vos équipements, ou même en construire de nouveaux (il vous faudra quand même récupérer des plans au préalable, ne soyez pas trop gourmand).
En outre, pour atteindre la douce étreinte de la mort, vous disposerez d’un peu d’aide. Différentes factions peuplent l’espace, et alors que certaines se montreront peu hostiles et accepteront de marchander avec vous (et peut-être même de faire appel à vos services en échange d’une belle récompense), d’autres vous attaqueront directement si vous avez le malheur de passer un tant soit peu sur leur écran de radar.
Làààààà-baaaaaas, dans les étoiiiiileuuuu !
Everspace – Stellar Edition se voulant assez complet dans son approche des commandes, préparez-vous à passer un petit moment à vous adapter aux contrôles. Heureusement, il existe plusieurs configurations de base qui vous permettront de rapidement trouver celle à laquelle vous vous adapterez le plus facilement (pour notre propre confort, nous avons choisi la C, qui se rapproche plus des commandes de Starlink: Battle for Atlas).
Une fois le jeu bien en main, vous découvrirez qu’il est séparé, à l’instar de FTL, en plusieurs secteurs et zones qu’il vous faudra traverser, mais au contrario de FTL chaque entrée dans une zone ne donnera pas immédiatement suite sur un événement aléatoire. La raison à cela ? Là où FTL se voulait plus porté sur sa narration, Everspace – Stellar Edition a mis l’accent sur l’action et le dog-fight nerveux, tout simplement.
Chaque voyage supra-luminique vous amènera de ce fait dans une espèce d’arène spatiale, générée de manière procédurale, et qui sera jonchée de divers éléments qu’il vous faudra trouver et explorer. Nous vous parlions de points de collecte, mais il sera possible de tomber sur des avant-postes de factions hostiles, des stations-services, etc. Chaque zone sera donc l’occasion de vous réapproprier littéralement un nouvel espace et de faire un peu d’exploration.
Mais n’allez pas croire que la narration est passée au second plan, puisque Hive, votre I.A., viendra régulièrement vous apporter ses lumières sur votre environnement. De plus, lors de votre premier passage dans un nouveau secteur, votre personnage subira un flashback, faisant peu à peu la lumière sur le scénario (et justifiant même ses nombreuses morts, et non, ce n’est pas une simulation, malgré notre référence à The Last Starfighter).
Et la réalisation (framerate et qualités artistiques) ?
Sachant que le matériau d’origine était sorti en mai 2017, nous étions en droit de nous poser la question sur la qualité d’un tel portage sur Nintendo Switch. Eh bien quelle bonne surprise ! Sans être transcendant, nous avons été agréablement surpris ! Le framerate est globalement stable et hormis quelques rares et petite chutes (lors des scènes chargées en ennemis et en éléments de décor, mais vu la taille des arènes, c’est impressionnant qu’il y en ait si peu), nous n’avons rien vu de réellement dérangeant.
Nous féliciterons également les textures des vaisseaux, qui n’ont pas été abaissées (les joueurs de Starlink: Battle for Atlas sur Nintendo Switch comprendront) pour économiser quelques ressources. Outre ceci, Everspace – Stellar Edition est très agréable à parcourir, les musiques collent très bien à l’ambiance spatiale et les visuels sont convaincants (même si nous n’avons pas encore réussi à atteindre le bout du jeu, les environnements que nous avons pu voir possédaient chacun leur empreinte propre et nous sentions la différence entre les secteurs).
ROCKFISH Games étant composé d’anciens membres de l’équipe ayant lancé la série des Galaxy on Fire avant qu’elle ne soit nivelée par le bas, nous étions curieux de savoir si la promesse de livrer un jeu de tir spatial à la hauteur des attentes des fans allait être tenue… Et la réponse est oui ! La difficulté est bien là, les zones ne donnent pas l’impression de n’être que de grands espaces vides, il y a beaucoup de contenu à découvrir (au prix de quelques litres de sueur).
Le jeu n’est pas exempt de quelques défauts, avec notamment une difficulté assez relevée qui pourra clairement décourager les moins obstinés, mais ajustable au prix de quelques sacrifices sur les gains récoltés lors de vos parties.
Cependant, les joueurs cherchant un jeu résistant où l’exploration spatiale et le dog-fighting nerveux sont les maîtres-mots trouveront en Everspace – Stellar Edition de quoi rassasier leur faim. Pour conclure, nous citerons la chanson de la délicieuse Mariah Carey : « All I want for Christmas is youuuu ! ».