Votre rendez-vous mobile hebdomadaire. Aujourd’hui: Enterchained.
Parce que le jeu sur mobile prend toujours plus d’ampleur sur la scène vidéoludique, LightninGamer vous propose, chaque samedi à 14h, la présentation d’un titre, récent ou plus ancien, sur ces supports. N’hésitez pas à partager vous aussi en commentaire vos coups de cœur ou coups de gueule relatifs à votre expérience de gaming mobile.
Cette semaine, on entre dans l’arène et on fait couler le sang avec Enterchained, par Featherweight.
iOS : 0.99€.
Android : 0.69€.
Haaa, la belle époque où l’on n’avait pas encore le foot et la télé réalité pour détourner l’attention du peuple des magouilles politiques, et où de beaux éphèbes musclés affrontaient leurs semblables au milieu des arènes jusqu’à ce que mort s’ensuive… C’est le programme que vous propose Enterchained, un titre un peu barbare qui se base sur un jeu de mots. Il s’agit en effet d’un mix de entertain, qui signifie divertir, amuser, et de enchain, pour enchaîner. Deux choses que proposaient précisément certains combats de gladiateurs, et que l’on retrouve dans le jeu mobile d’aujourd’hui. Vous y incarnez un de ces lutteurs, généralement esclaves destinés à la mort, qui va devoir survivre face à des vagues successives d’assaillants, de plus en plus nombreux et vindicatifs. La partie se jouant en arène fermée, jusque là, pas grand chose de nouveau sous le soleil, me direz-vous. Un banal beat’em all / hack’n slash bas du front, d’autant qu’aucun scénario ne vient étayer de background. C’est pas faux, mais c’est pas tout, et la différence est là. Dans Enterchained, comme son nom l’indique, le personnage que dirige le joueur est relié par une chaîne à un autre combattant, qui sera, lui, contrôlé par l’IA. Immédiatement, les limitations et possibilités liées à cet élément de gameplay sautent au visage. Enchaînés l’un à l’autre, les deux gladiateurs vont devoir se déplacer ensemble, s’organiser ensemble, se porter secours si nécessaire, la survie du duo dépendant de la survie individuelle, et vice versa. Les contrôles sont plutôt basiques, et résument bien les activités usuelles des guerriers en arènes : se déplacer, frapper à l’épée, achever l’adversaire à terre, et lancer son arme.
Ceci dit, au-delà de ces commandes simplistes, il existe dans Enterchained un aspect stratégique qui n’apparaît pas forcément de prime abord, les ennemis du début constituant une chair à canon idéale pour se mettre progressivement dans le bain en vue d’affrontements plus coriaces. Et c’est là que l’esprit d’équipe prend toute son ampleur. Votre binôme contrôlé par l’IA (heureusement fort efficace, un vrai plaisir) et vous, allez pouvoir alterner entre celui qui frappe et celui qui achève au sol, vous écarter et faucher les ennemis avec la chaîne pour les mettre à terre, venir vous sauver l’un l’autre lorsque la mort sera proche… Et la survie s’avérera de plus en plus difficile au fil des vagues ennemies, avec l’apparition de géants, de combattants lourdement protégés ou encore de guerriers excessivement agiles. Heureusement, face à cette menace croissante, vos exploits (matérialisés par une liste d’objectifs à remplir in-game) vous permettront de débloquer armes, casques et boucliers aux effets divers, à vous répartir entre vous et votre compagnon d’infortune, pour progresser toujours plus loin à la partie suivante. Un jeu particulier donc, dans son gameplay comme dans son rendu graphique, quasiment en noir et blanc, mais où le noir domine, un peu comme sur une photo en négatif, avec les contours blancs. Enterchained se prête aisément aux sessions de jeu courtes mais intenses, et incite constamment le joueur à y revenir de par sa difficulté croissante, ses objectifs annexes multiples et ses améliorations de stuff permettant de poursuivre toujours plus loin. A essayer, même si les premières minutes peuvent déconcerter.
Notez que ce jeu existe aussi sur PC, et propose un mode co-op qui aurait été bienvenu pour un jeu du genre, mais absent sur mobile. Ceci dit, l’IA du compagnon est suffisamment bonne pour profiter pleinement.