Sorti en juin 2014 sur PC, Divinity : Original Sin s’est vendu a plus d’un million d’exemplaires tout en raflant plus de 150 récompenses. Grâce à Larian Studios et Focus Home Interactive, il revient aujourd’hui dans une toute nouvelle édition sur Xbox One, Playstation 4 et PC. Divinity: Original Sin – Enhanced Edition a été remanié pour offrir un confort de jeu optimal sur consoles de salon. Mais ce n’est pas tout, de nombreuses modifications et améliorations ont été apportées au jeu d’origine. Embarquez avec nous dans le monde de Rivellon et découvrez note test.
Test de Divinity : Original Sin – Enhanced Edition sur Xbox One
Si Rivellon m’était conté …
Pour ceux qui connaissent le monde de Rivellon, l’intrigue de Divinity: Original Sin – Enhanced Edition se déroule plus de 8000 ans après les événements racontés dans Divinity: Dragon Commander et plus de 1000 ans avant ceux décrits dans Divine Divinity. Ici vous incarnez deux Traque-Sources faisant partie d’une organisation ayant pour but de traquer les Ensourceleurs, mages pervertis par l’action néfaste d’une puissante magie appelée la Source. Nos deux héros sont chargés d’élucider un meurtre dans la ville de Cyseal. Une fois arrivés sur place ils découvrent que la ville, autrefois prospère, est au bord de la ruine et subit des attaques répétées de la part des morts-vivants et des orcs. Ils ne vont pas tarder à se rendre compte que tous ces événements, apparemment sans lien, annoncent le retour de quelque chose de plus noir et plus ancien que ce qu’ils pensaient trouver. Mais avant de partir à l’aventure, il va falloir créer vos héros. Dans Divinity: Original Sin – Enhanced Edition, vous incarnez systématiquement 2 personnages, sauf si vous jouez en coopération. Chaque personnage peut être personnalisé aussi bien au niveau du sexe, de la voix ou du visage, rien de bien nouveau pour ce genre de jeu. Même si l’outil de création ne permet pas de faire des milliers de personnages différents, celui-ci est tout de même réellement efficace. Le plus de cet outil de création, c’est qu’en plus de vous laisser le choix de votre classe (magicien, nécromancien…) comme c’est le cas habituellement, vous avez aussi la possibilité de choisir vous-même les compétences qui y sont associées. Ce qui permet de créer une réelle stratégie de combat entre les 2 personnages grâce aux différentes combinaisons d’attaques, de défense et de soins possibles. Car la stratégie joue un rôle essentiel dans ce jeu. Il faut donc réfléchir au style de jeu que l’on préfère. La particularité des classes est le fait qu’elles ne sont pas définitives, les personnages peuvent changer d’orientation au fil de leurs augmentations de niveau, en choisissant quelles compétences et caractéristiques améliorer. Les talents peuvent eux aussi être modifiés au fil de l’upgrade des personnages. Les joueurs gardent donc un total contrôle sur la façon dont ils souhaitent combattre. Mais attention car tout choix de compétence est irréversible.
Une manette pour les contrôler tous !
Votre aventure commence enfin, fraîchement arrivé sur la plage vous prenez vite en main les contrôles qui pour le coup ont été totalement repensés pour coller avec l’ergonomie des manettes consoles. La gâchette gauche affiche le menu des personnages qui sert à switcher entre vos différents compagnons mais également pour les grouper ou les dégrouper. La gâchette droite quant à elle, permet d’afficher une roue de sélection contenant l’inventaire, les statistiques du personnage, l’équipement, le menu de fabrication d’objet mais aussi le journal de quêtes.
Même si les différents contrôles sont assez logiques une fois connus, il est tout de même fortement conseillé de suivre attentivement le didacticiel car Divinity: Original Sin – Enhanced Edition propose quelques nouveautés de gameplay qui peuvent dérouter les néophytes au premier abord. Comme par exemple pour la recherche d’objets, cela se fait par cercles de recherche, ainsi le personnage peut directement récupérer la totalité des objets disponibles dans un périmètre. Cette fonctionnalité peut parfois vous jouer des tours si l’objet en question se trouve dans la lave ou dans une mare de poison, votre personnage se rendra directement dessus, recevant au passage de nombreux dégâts. Chaque touche de la manette est utilisée au mieux afin que chaque action se fasse simplement et rapidement. Mais face à la multitude de touches, d’aptitudes et de possibilités d’actions, un léger temps d’adaptation sera nécessaire pour vraiment prendre le gameplay en main. Un mini inventaire au bas de l’écran permet de pouvoir utiliser rapidement sorts, objets ou attaques en appuyant sur la touche Y.
A deux, c’est mieux !
Que vous jouiez seul ou à deux, il est possible de séparer les chemins des différents personnages. Dans le cas du local, l’écran se scinde en 2 et permet à chaque joueur d’errer librement où il le souhaite. Il faut avouer que c’est assez pratique surtout lorsqu’il faut fouiller un endroit ou récupérer les quêtes des différents PNJ dans une ville. Et justement au niveau des quêtes, le jeu n’a pas à en rougir car leur nombre est plus que correct. Elles sont diverses et variées, certaines vous demanderont beaucoup de recherche et de dialogue avec les PNJ tandis que d’autres seront très simples à réaliser. Le seul bémol que l’on peut noter à ce niveau concerne le journal des quêtes, qui aurait gagné à être plus clair et mieux organisé. Il ne contient aucune description directe des objectifs, simplement une liste des discussions et indices collectés, ce qui aide à l’immersion mais rend le tout un peu brouillon.
Sachez qu’il est également possible, lorsque vous jouez en multijoueur, de réaliser plusieurs quêtes à la fois, chaque joueur pouvant se déplacer librement sur la carte. Mais attention, même si il est possible de vous rendre où bon vous semble sans votre compagnon, restez sur vos gardes car les combats ne sont jamais loin et la défaite peut très vite arriver. Mais il n’y a pas que cela, les actions d’un joueur ont directement des répercussions sur l’autre. Cela s’avère pratique dans certains cas comme la réalisation des quêtes ou l’apprentissage de compétences en lisant un livre mais cela peut aussi être ennuyeux car si par exemple un joueur vole et se fait prendre, il se retrouvera en combat contre les gardes. Dans ce cas l’autre personnage se retrouvera lui aussi en combat s’il est à proximité, attention car les gardes ne rigolent pas et de nombreux personnages ont un level bien supérieur au vôtre.
Les personnages disposent par contre de traits de caractère qui leur sont propres, ceux-ci évoluent en fonction des décisions que vous prenez dans les dialogues, le jeu va même jusqu’à vous faire affronter votre partenaire en cas de désaccord moral, mais rassurez-vous, il ne s’agit pas d’un combat à mort, vous devrez juste vous affronter dans une partie de « Pierre / Feuille / Ciseaux ». Il faudra surtout compter sur la chance pour avoir le dessus sur votre adversaire.
Réfléchir avant d’agir !
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, Divinity: Original Sin – Enhanced Edition n’est pas du tout un hack n’ slash / RPG à la Diablo 3. Certes le jeu revêt une dimension RPG avec l’évolution des personnages et les différentes missions disponibles mais en ce qui concerne les combats on en est loin. Ceux-ci se déroulent au tour par tour et commencent lorsque vous entrez dans la ligne de vue de vos ennemis. Celui ayant le plus d’initiative commence. C’est là que la stratégie et la réflexion entrent en jeu. Inutile de vous jeter à corps perdu dans la bataille en espérant tout dégommer sur votre passage. Au contraire, il vaut mieux examiner attentivement l’environnement et donner l’assaut au bon moment pour avoir l’avantage. A chacun de vos tours, vous pouvez soit vous déplacer, soit attaquer, soit utiliser les objets ou pouvoirs, il est possible de réaliser plusieurs choses selon vos points d’action (PA). Ligne de vue, résistances, distance, éléments, fuite, coût en PA sont autant de paramètres qu’il faut avoir en tête si vous souhaitez sortir vainqueur de ces affrontements. Bien sûr votre style de jeu affectera forcément votre style de combat. Un archer ne combattra pas de la même manière qu’un chevalier, un mage ou un assassin.
Comme dit plus haut, il vous sera possible d’obtenir des attaques ou aptitudes n’étant pas directement liées à votre classe de départ, ce qui modifiera votre façon d’appréhender les combats. Les types d’ennemis vous forceront également à réviser votre stratégie d’attaque ou de défense, si vous n’avez que deux personnages combattant au corps à corps, vous n’aurez pas la même approche face à des archers ou face à des combattants épéistes. Il vaut mieux se créer une équipe complémentaire pouvant faire face à de nombreuses situations afin de parer à toute éventualité. Il est possible aussi de recruter un mercenaire qui se joindra à votre groupe et combattra à vos cotés. Ce dernier sera forcément moins attachant que vos propres combattants, mais sa présence peut faire la différence lors des batailles.
Les combats de Divinity: Original Sin – Enhanced Edition peuvent être rapides et faciles mais ils peuvent être aussi longs et compliqués. Les retournements de situation sont légion et peuvent être fatals. En cas de mort, n’espérez pas ressusciter facilement. Le seul et unique moyen de ranimer un compagnon, c’est de le ramener à la vie avec un parchemin de résurrection. Sauf que ces parchemins ne se trouvent pas à chaque coin de rue et ne sont pas gratuits. De plus, ressusciter un personnage pendant un combat coûte de nombreux PA et le héros tombé ne revient qu’avec un quart de sa vie. Autant dire que la fin du combat sera ardue. Il sera parfois préférable de faire cavalier seul pour le restant du combat voir même de prendre ses jambes à son cou car il est toujours possible de fuir, au risque de vous prendre un coup et dans certains cas les ennemis vous bloqueront toute retraite. En cas de mort des deux personnages, il faudra retourner à la dernière sauvegarde effectuée, veillez donc à sauvegarder assez souvent sous peine de devoir recommencer vos dernières actions, voire les dernières heures de jeu. Et encore tout dépend du mode de difficulté choisi, il en existe quatre au total : explorateur, classique, tacticien et honneur. Tacticien vous donnera du fil à retordre et exigera de vous une bonne gestion des combats. Pour le mode honneur, en cas de mort votre partie et votre sauvegarde seront tout simplement supprimées ! Rien que ça.
Conclusion de Divinity: Original Sin – Enhanced Edition
Avec ses nombreux ajouts et modifications Divinity: Original Sin – Enhanced Edition ravira sans doute aussi bien les fans de la première heure que les nouveaux joueurs. Cette édition est vraiment complète, sa durée de vie est plus que conséquente surtout avec les différentes difficultés, la plus haute apportant un défi de taille à tous les fans de jeu hardcore. Les graphismes et la musique du jeu sont aussi à souligner, le titre est agréable à voir et la bande-son colle vraiment bien avec les situations ou avec les différents environnements. L’évolution des personnages est elle aussi bien pensée car elle propose des centaines de combinaisons possibles au démarrage, et même plus si l’on compte les compétences débloquées au fil de la montée de niveau des personnages. Malgré quelques lacunes comme l’obligation de sauvegarder souvent sous peine de devoir recommencer, la difficulté parfois mal gérée et le journal des quêtes un peu fouillis, le jeu est vraiment plaisant. L’ajout de la possibilité de jouer en coopération local est sans conteste un élément appréciable de ce titre. Divinity: Original Sin – Enhanced Edition est un très bon jeu qui mérite vraiment d’être connu.
Découvrez notre test de sa suite, Divinity: Original Sins 2 sur PC.