C’était le 22 février 2012 que Vanpool nous proposait de rencontrer Dillon le tatou, l’Éclair Écarlate, et qu’il foulait pour la première fois les écrans de nos Nintendo 3DS. Après une deuxième aventure sortie le 27 juin 2013, le ranger impassible nous revient pour ce 24 mai 2018 avec un troisième épisode sur les chapeaux de roue. Dillon’s Dead-Heat Breakers, comme ses prédécesseurs, nous propose de suivre les aventures du tatou et de son coéquipier, Noisette l’écureuil, dans leur quête pour protéger les villes et villages des attaques des terribles Rokailloux ! Ces cinq années d’absence auront-elles permis à nos amis de forger un jeu digne de louanges ?
Dillon’s Dead-Heat Breakers – La fameuse troisième patte cassée du canard ?
Il était une fois dans l’Ouest…
Une nouveauté de cet épisode se situe au tout début du scénario, avec l’inclusion des Mii au sein de la trame. Le personnage associé à votre console sera animalisé pour devenir un Amiimal (vous voyez le jeu de mots ?) et se fera prendre en chasse dès les premières secondes de son existence. Contraint de quitter sa ville après que des monstres en ont pris le contrôle, ce dernier saute au volant d’un camion et s’enfuit sur la route. Malheureusement, il est vite rattrapé par des Rokailloux à l’allure inhabituelle, en lieu et place de leurs petites paires de pattes, ils se trouvent maintenant des roues, leur permettant de foncer à vive allure sur le camion de notre héros. Malheureusement pour ces pauvres créatures, leur attaque attire l’attention d’un certain ranger cuirassé… Le célèbre Dillon ! Chargeant à pleine vitesse sur les Rokailloux, il finit par défaire le groupe et leur chef sans trop de complications (tutoriel oblige) et fait la rencontre de votre Amiimal. Se repliant dans la ville la plus proche, Dillon, Noisette et votre avatar ne tardent pas à s’apercevoir que votre cité a été englobée par un gigantesque dôme rouge, la coupant entièrement du monde. Les trois compères s’associent donc pour créer une arme capable de percer la bulle et de leur permettre de secourir les personnes encore bloquées à l’intérieur.
Rien de bien fou au scénario, construire l’arme sera le prétexte aux missions de défense habituelles et aux joutes contre les Rokailloux. Des villes à secourir, des monstres à combattre, des animaux anthropomorphes, une bonne console portable, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
Une histoire de tourelles et de roulades
Pour vous permettre de construire la super-arme qui vous permettra de percer le bouclier de la ville de votre Amiimal, le trio devra récolter de l’argent, enfin… Vous, surtout. Pour cela, deux options : les missions et les mini-jeux. Dans le premier cas de figure, il s’agira d’un appel à l’aide provenant d’un maire d’une agglomération avoisinant la ville principale. Le scénario sera bien souvent le même, les Rokailloux veulent s’en prendre aux délicieux briochons (des cochons-brioches, vous l’avez ?) et votre petite équipe est appelée à la rescousse. Cependant, si vous vous dites qu’un écureuil, un tatou et un Mii ça fait un peu léger pour défendre une ville, ne vous en faites pas plus ! En effet, chaque mission sera précédée d’une phase de recrutement de mercenaires. Ainsi, vous pourrez enrôler d’autres Amiimaux pour vous épauler lors des défenses. Il faudra cependant prendre en compte le type d’armement, l’énergie consommée par les tirs, mais surtout le coût qu’engendrera l’engagement du mercenaire. Et c’est d’ailleurs un point qui sera capital dans le jeu, l’équilibre entre l’argent récolté et celui dépensé.
Comme vous pourrez l’observer ci-dessus, Michou possède une gatling efficace à courte portée, peu coûteuse en énergie, mais n’infligeant que peu de dégâts, alors que C. Norris dispose d’un canon à énergie inutilisable à coutre portée, mais infligeant de lourds dégâts à distance. Vous aurez sans doute également noté la différence de coût entre les deux mercenaires, et qui n’est pas des moindre. Il vous faudra donc jauger entre tous ces paramètres pour arriver à équilibrer la balance entre efficacité et saignement du porte-monnaie.
Pour ce qui est des combats, il vous faudra choisir le placement des mercenaires, mais aussi compter sur votre Amiimal (contrôlé par l’IA) et Dillon (c’est à vous, cette fois). L’Amiimal vous assistera sur le terrain, en attaquant certains ennemis, ou même en rejoignant vos combats pour ajouter sa puissance de feu à vos frappes. Dillon, lui, aura la lourde charge de mener l’assaut contre les Rokailloux au corps-à-corps à grand renfort de charges, de coups de griffes et d’attaques plongées. L’entretien des postes de tirs sera aussi de son ressort, puisqu’il devra pousser les dynamos à pleine vitesse pour fournir suffisamment d’énergie aux batteries alimentant les armes des mercenaires.
Autant dire que le bougre n’aura pas le temps de s’ennuyer ! Et lorsque vous aurez assez réduit le rang des monstres, ceux-ci se feront transformer par une étrange soucoupe volante (OVNI, NO FAKE, ÇA TOURNE MAL, TRUE STORY DE OUF !), troquant leurs patauds membre inférieurs contre des roues. Dillon se lancera alors à leur poursuite, enchaînant les tours de terrains jusqu’à pouvoir les éradiquer entièrement. Cette dernière phase est d’ailleurs la grande nouveauté du tire, et pourtant c’est bien elle qui dure le moins longtemps, paradoxal, n’est-ce pas ?
Outre, les missions, le second moyen de faire de l’argent dans Dillon’s Dead-Heat Breakers sera par le biais de mini-jeux. Éparpillés au sein de la ville, ces derniers pourront vous permettre de passer le temps jusqu’à la prochaine phase recrutement, tout en arrondissant vos fins de mois. Que ce soit en travaillant dans le mini-marché local, à la déchetterie, en faisant des courses contre-la-montre au stade, ou autre, votre Amiimal se devra de faire de son mieux pour remplir un maximum les caisses de l’équipe.
Conclusion pour Dillon’s Dead-Heat Breakers
Dillon’s Dead-Heat Breakers n’est pas un mauvais jeu en soi, il suit la ligne tracée par les deux jeux précédents en apportant une petite touche de nouveauté. Cependant, après quelques missions, nous finissons par avoir l’impression de jouer dans une routine ennuyeuse. Nous travaillons, nous recrutons, nous combattons, nous travaillons, nous recrutons, etc. Ces allers-retours incessants installent une monotonie qu’il est dommage de constater pour un jeu qui s’annonçait pourtant intéressant. Le personnage de Dillon a un style certain, son acolyte, Noisette, apporte un peu de vie au duo (qui rappelle un peu Sonic et Tails, vous ne trouvez pas ?) et l’inclusion des Mii à l’histoire partait d’une bonne idée. Pourtant, le jeu se jouera de préférence par petites sessions espacées, ou ne se jouera plus passé un certain cap, malheureusement.