Sorti en premier lieu sur mobiles, Crush Your Ennemies, avec ses graphismes sans fioritures, pourrait passer pour une énième revisite du célèbre Clash of Clans. Mais que nenni, le studio polonais Vile Monarch, ce « Hard Rock Game Studio » comme ils aiment à se qualifier, créé par deux anciens développeurs ayant bossé sur This War of Mine, n’a ici pas chômé pour sortir du lot et développer l’un des jeux de stratégie en temps réel les plus efficaces de ces dernières années. Pourtant, l’exercice de conversion des contrôles tactiles en combo clavier/souris est toujours un pari risqué, d’autant plus que Crush Your Ennemies entend proposer une expérience de jeu tactique revenant aux bases du jeu de stratégie d’autrefois.
Un retour aux origines du RTS, en toute simplicité

Le gameplay est donc simple mais diablement efficace ce qui offre alors des sessions de jeu courtes, de l’ordre de 5 à 10 minutes (parfois beaucoup moins selon les objectifs, nous y reviendrons plus tard), mais particulièrement intenses. Pour mieux se rendre compte de cette accessibilité, dans Crush Your Ennemies, toute l’action se joue sur un seul écran de jeu et uniquement à l’aide du clic gauche de la souris. On ne peut faire plus simple vous en conviendrez ? Cet unique écran de jeu est divisé en cases qu’il vous faudra logiquement conquérir petit à petit. Mais l’objectif principal se résume bien sûr dans les trois mots qui composent le titre du jeu : écraser vos ennemis. Littéralement.

Drôles de barbares

Exit donc les héros bien fringués, les armures étincelantes, les elfes magiques, ici on a affaire à de véritables brutes brandissant fièrement leur gourdin, des durs à cuire à l’haleine de bière qui n’ont pas la langue dans leur poche et dotés d’un humour bien gras. C’est donc là le parti pris de Crush Your Ennemies, et c’est plutôt sympathique d’ailleurs, les textes créés par les designers du studio Vile Monarch sauront vous convaincre. Aussi, la bande-son est signée Marcin Przybylowicz, compositeur sur The Witcher 3: Wild Hunt et Hard West, un gage de qualité certain mais qui finit tout de même par lasser au fil des parties, une plus grande variété aurait été fort appréciable.

Attaquer, résister, contrôler, oui, mais pas n’importe comment !
Les premiers combats sont aisés et donc accessibles aux novices
Eh oui, car si à première vue envoyer des troupes conquérir une case, puis une autre, et ainsi de suite semble simple, Crush Your Ennemies vous réserve des surprises qui apportent beaucoup de piment aux duels vous opposant à l’ennemi. Et toute la complexité du jeu fait alors surface lorsque vous disposez de plusieurs troupes et de plusieurs
Au départ, vos troupes sont uniquement composés de « bouseux », des paysans qui savent certes se battre et qui vous permettront de recruter davantage de soldats, mais qui ne font pas le poids face à de véritables guerriers ou archers, à vous donc de les spécialiser. Tous en même temps ou pas, ce choix vous reviendra en fonction de la stratégie mûrement réfléchie que vous souhaitez adopter, mais chaque spécialité dispose de forces et de faiblesses, encore un aspect qu’il faudra prendre en compte lors des affrontements.
Il faudra donc veiller à faire le bon choix en plaçant vos unités 

Simple en apparence donc, le RTS de Vile Monarch est en réalité un véritable jeu tactique qui ne manquera pas de vous faire réfléchir, mais aussi jubiler lorsque votre stratégie vous permettra de prendre le dessus sur l’adversaire.
En tant que jeu indépendant, Crush Your Ennemies affiche clairement sa volonté de retour aux sources du genre RTS. De l’aveu des développeurs eux-même, la simplicité était le mot d’ordre, mais derrière tout ça, se cache une réelle complexité. Non pas dans l’aspect visuel avec ses pixels de la taille d’un poing de barbare, mais bien dans le gameplay. Crush Your Ennemies est à la fois fun et intense grâce à une I.A parfois redoutable et qui saura mettre vos nerfs à vifs et votre cerveau en ébullition. Avec ses barbares accros à la bière, Crush Your Ennemies remplit donc parfaitement son job de jeu de stratégie et ce pour un prix dérisoire. Que demander de plus ?