Décidément, Mama est infatigable ! Après la cuisine avec les 5 titres de Cooking Mama et le jardinage de Gardening Mama, vous pourrez désormais retrouver la chef énergique de Rising Star Games dans un nouveau décor. Cooking Mama: Sweet Shop est un jeu au principe très simple où vous gérez une pâtisserie, depuis la préparation des desserts jusqu’à leur vente aux clients affamés. Appétissant, n’est-ce pas ? Alors mettez votre tablier et prenez votre rouleau à pâtisserie, on vous emmène dans le monde sucré de Mama dans ce test sur Nintendo 3DS.
La pâtisserie, c’est pas de la tarte
Dans Cooking Mama: Sweet Shop, vous avez deux parties principales : la pâtisserie, où vous pouvez confectionner vos friandises, et la boutique pour les vendre. La partie pâtisserie est en fait une simple liste de toutes les recettes que vous avez débloquées. Pour chacune d’entre elles, vous pouvez préparer la pâtisserie au cours d’étapes très détaillées.
Malaxer la pâte, tamiser la farine, mixer les ingrédients, les étapes nécessaires à chaque friandise sont des mini-jeux variés et ne sont pas trop redondantes d’une pâtisserie à l’autre : le jeu propose pas moins de 60 recettes pour 160 mini-jeux différents ! Chaque mini-jeu dure 1 minute, mais la notion de temps est très vague (la plupart des étapes sont finies en 30 secondes), c’est surtout vos erreurs qui sont importantes : parfois vous avez trois essais pour réussir, parfois la moindre erreur baissera votre score. Les mini-jeux se jouent tous au stylet, et le micro est parfois utile pour faire disparaître la farine si vous en renversez.
À la fin de la préparation de la friandise, vous recevez une note basée sur les erreurs que vous avez commises sur l’ensemble des étapes. Cette note se traduit par une médaille, qui est accolée à votre pâtisserie (et non, ça n’a pas la moindre incidence sur la suite). S’il s’agit de la première fois que vous réalisez cette pâtisserie, vous obtenez un stand correspondant à la pâtisserie, que vous pouvez positionner où vous le souhaitez dans votre boutique. Et… C’est tout pour la partie pâtisserie. Choisissez la recette qui vous intéresse ; effectuez une dizaine de mini-jeux ; recevez une médaille ; recommencez. Un mode « Entraînement » est disponible si vous souhaitez vous entraîner à chaque étape individuellement, sans risquer de faire capoter tout votre score à la moindre erreur. Étrangement, le mode Entraînement ne donne pas plus d’instructions que dans le mode classique, il vous faudra donc parfois tâtonner un peu avant de comprendre les gestes qui vous sont demandés et c’est là que l’entraînement peut avoir un intérêt. Cependant, il est bon à savoir que même dans le mode classique, il est possible de sortir d’une étape (en appuyant sur Start) et de la recommencer si on a commis une erreur.
Le jeu ne fait état d’aucune progression ; on avance juste en faisant des recettes par curiosité, parce que chaque recette réussie donne accès à une nouvelle recette et éventuellement un nouvel objet. Et soudain, sans crier gare, au bout de notre 18e recette (le jeu commençait à devenir vraiment répétitif), nous avons rencontré Sweets Madam, un personnage qui vous permet de débloquer le Défi Mondial. Contrairement à ce que son nom semble l’indiquer, il ne s’agit pas d’affronter des joueurs du monde entier, c’est juste un mode de jeu à part qui propose un certain nombre de mini-jeux qu’on débloquera au fil des recettes. Ces mini-jeux sont très simples et votre objectif est de réaliser le meilleur score possible. Ils rejoignent le principe des jeux disponibles dans le mode multijoueur local, qui vous permet de jouer jusqu’à 4 (une seule cartouche est nécessaire) sur une quinzaine de mini-jeux.
Tous les matins il achetait son p’tit pain au chocolat…
Ne vous attendez pas à avoir du pain sur la planche quand vous irez voir ce qui se passe dans votre boutique : les actions que vous pouvez y effectuer sont très, très limitées. On voit simplement l’ensemble de la salle, dans laquelle sont répartis les stands de pâtisserie, et on observe les clients déambuler. Il est possible de cliquer sur un client, qui va sauter de joie (attention à ne pas le faire de façon répétée, dans ce cas il devient tout rouge), mais il s’agit a priori juste d’une animation qui ne change rien au comportement des clients. La seule véritable interaction avec les clients est donc lorsqu’ils souhaitent acheter une pâtisserie, et encore c’est simplissime : le client est à côté de la friandise qu’il veut, une bulle apparaît au-dessus de sa tête, vous cliquez dessus et paf, il a la pâtisserie emballée et vous donne son paiement (toujours la même somme, 1 000 crédits, alors qu’ils auraient pu jouer sur le temps d’attente, la satisfaction des clients sur qui on a cliqué pour qu’ils sautent de joie…). Et c’est tout, le client s’en va. Ambiance… Non, allez, parfois il y a aussi des clients qui cherchent le stand pour un certain gâteau ; vous cliquez sur eux, puis sur le gâteau qu’ils veulent (indiqué avec une grosse flèche pour vous éviter au maximum de réfléchir), et voilà, ils sont contents, vous paient et partent avec leur gâteau. On en reste baba.
Cooking Mama: Sweet Shop se distingue fortement des jeux de gestion de restaurant qui vous demandent de jongler entre les commandes pour servir les clients, avec un rythme qui s’accélère sans cesse. Ici, que nenni ! Il n’y a rien à faire, rien d’intéressant à observer, juste poireauter en attendant qu’un client se décide à acheter. Pour cette partie, on vous conseille de prévoir une activité à faire à côté, puisque de toute façon un son distinct se produit quand on a besoin de vous dans la boutique.
Une cuisine rose bonbon ? C’est la cerise sur le gâteau !
Une partie boutique est à votre disposition pour dépenser les crédits amassés à la sueur de votre front (non). Contrairement aux autres jeux de ce genre où vous pouvez habituellement acheter des améliorations techniques pour votre cuisine, ici les seuls produits proposés sont de la décoration. Il y en a des tonnes ! Vous pourrez ainsi choisir le motif du tablier et du bandana de Mama, changer le papier peint de votre boutique ou la couleur des tables… Vraiment rien de bien excitant, donc.
L’ambiance du jeu est très kawaï, avec des personnages toujours très heureux et mignons qui sont des émoticônes ambulantes, des tons pastel et des cœurs un peu partout. La 3D est absolument facultative dans ce jeu, puisque l’écran du haut représente toujours et uniquement Mama en train de vous encourager (ou de se prendre de la farine sur le visage si vous ne faites pas attention), sauf à la fin des recettes où vous pouvez décorer votre pâtisserie à votre guise et l’admirer en 3D. Quant à la musique, elle n’est pas intrusive, mais le même thème qui se répète en boucle devient lassant à force, tout comme les encouragements de Mama à chaque fois que vous finissez une étape (donc toutes les 30 secondes environ).
Conclusion de Cooking Mama: Sweet Shop
Avec ses graphismes mignons et sa Mama enthousiaste, on aurait pu penser que Cooking Mama: Sweet Shop serait un jeu amusant et sans prise de tête. On reste mi-figue mi-raisin devant ce jeu hyper répétitif malgré son contenu varié, dans lequel l’absence d’une véritable progression ne donne pas envie d’y jouer longtemps. Quant au fait qu’il puisse être tranquille, les mini-jeux demandent quand même énormément de précision et de concentration pour faire un sans-faute, vous ressentirez donc le stress de tamiser la farine sans en renverser plutôt que l’amusement de jouer à cuisiner. La partie gestion de la boutique ne relève pas le niveau, au contraire, elle présente encore moins d’intérêt. Le soufflé est donc retombé pour Cooking Mama: Sweet Shop, on espère que les prochaines activités de Mama seront plus divertissantes.