La vie des développeurs n’est pas toujours facile, surtout pour Eden Industries qui avait lancé un projet via Kickstarter. Leur jeu fut abandonné suite à l’échec du financement participatif. Heureusement, papa Atlus est arrivé et a sauvé le projet. C’est là, que Citizens of Earth, le jeu en question débarque sur PlayStation 4, PlayStation Vita, PC, Nintendo 3DS et Wii U. Le jeu méritait-il vraiment d’être sauvé de la noyade ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans ce test.
Test de Citizens of Earth sur Nintendo 3DS
La Terre a besoin de vous !
La politique. Vous êtes fraîchement élu vice-président de la Terre et votre premier jour de mandat se traduit par glandage chez maman. Après tout, la campagne électorale pour un tel statut ne devait pas être de tout repos. Les héros aussi ont le droit de se reposer. Vous revenez dans votre demeure natale pour vous ressourcer quand soudain les premiers ennuis arrivent. En effet, d’étranges événements font leur apparition dans le secteur. Vous jetez un œil dehors et vous croisez le regard de dizaines de manifestants hurlant à votre porte « François dehors ». Oui, vous pouvez nommer votre héros comme bon vous semble. Comme bon leader digne de ce nom, vous envoyez rapidement votre maman et votre frangin au front. Vous, vous restez en arrière pour leur cirer les ordres. Incarner un personnage fainéant avec un fort esprit de supériorité, voilà sur quoi se base l’essence de Citizens of Earth, et cela est plutôt bien géré. L’absurdité est maîtrisée et on adore ça. Notre cher François va alors recruter une fine équipe de citoyens (40 pour être exact), prêts à servir ce paresseux personnage. Le vice-président est plutôt chanceux, car dans son patelin, les habitants ne manquent pas de personnalité et de talent.
Maman les petits bobos
Encore une fois, Citizens of Earth prend la série Mother comme référence est ce n’est pas un mal, bien au contraire. Le système de combat lui est très proche. Vous voyez vos ennemis de face et lancez vos attaques au tour par tour. Comme dit plus haut, comme tout bon chef qui se respecte vous ne mouillerez pas votre chemise. Vous dirigez les affrontements depuis l’arrière en donnant des ordres aux membres de votre équipe. Ce n’est pas grave si elle est composée de votre famille ou de visons. Chaque rencontre dans le voisinage peut se traduire par un recrutement. En temps de guerre tout est bon à prendre. Vous allez recruter plusieurs dizaines de personnes, mais seulement trois pourront combattre. Ça sera à vous de bien choisir qui participe à la bataille. Le choix doit être judicieux. Vos ennemis, que se soient des partisans mécontents ou des MVNI, (Muuuh Volant Non Identifié), ont des caractéristiques propres et surtout un élément de prédilection. Il y en a sept au total (neutre, thermique, bactériologique, hydrique, musclé, statique et verbal). Ce sont dans ces détails que les combats se gagnent ou non. Il faudra connaitre le type d’ennemi que vous avez en face pour choisir vos recrues. Exploiter les points faibles de votre ennemi vous permet de remplir des orbes d’énergie débloquant des attaques et compétences plus puissantes. Dans le cas où vous êtes heurté par un élément dont vous êtes le points faible, cela videra ces fameuses orbes. Donc nous avons droit à des combats old-school non dénués de stratégie. Cependant, bien que les affrontements soient intéressants, il n’en reste pas moins que cela devient vite répétitif.
Conclusion de Citizens of Earth
Citizens of Earth est bien chanceux de tomber sur son sauveur. Le jeu est totalement délirant. Incarner un vice-président de la Terre dans un monde en danger donne une agréable expérience de jeu. Mais le plus intéressant est que Citizens of Earth aborde un genre old-school de jeu de rôle. Certains n’apprécieront pas les combat au tour par tour. Il serait tout de même regrettable de passer à côté, surtout si vous êtes nostalgiques de la série Mother (notamment Eartbound). Le jeu, lui, empreinte beaucoup sur cet univers rendant hommage comme il se doit au style graphique, l’humour décalé et les combats. Tourné vers le passé, le titre manque parfois d’originalité. Les joueurs risquent de se noyer malgré eux, dans un tsunami de quêtes annexes. Cependant, un titre comme Citizens of Earth ne court pas les rues, pour 12€, se serait cruel de ne pas voter pour lui.