Après une annonce remarquée lors de l’Inside Xbox en mai dernier, Call of the Sea est enfin disponible pour notre plus grand plaisir. Avec une direction artistique qui avait retenu l’attention, ce nouveau puzzle-game d’aventure et de réflexion à la première personne semblait nous promettre de longues heures d’exploration sur une île mystérieuse. Premier jeu du studio espagnol Out of the Blue, Call of the Sea est une véritable invitation au voyage en ces temps difficiles.
Disponible dès sa sortie sur le Xbox Game Pass, le nouveau titre édité par Raw Fury essaie de toucher un maximum de joueuses et de joueurs, et il n’aura pas fallu attendre longtemps après sa sortie pour voir de nombreuses personnes donner leur avis sur un jeu dont on ne savait rien si ce n’est les différentes images dévoilées durant l’année. Call of the Sea est-il un bon jeu d’exploration et de réflexion, autant au niveau visuel qu’à celui du gameplay et des énigmes qu’il nous propose ?
(Test de Call of the Sea sur PC réalisé avec une version fournie par l’éditeur)
La beauté de l’exploration
Direction l’année 1934. Une jeune femme nommée Norah voyage à bord d’un navire vers une île mystérieuse dans l’océan Pacifique, dernière destination de son mari disparu quelques mois auparavant. Ce dernier aura pris la décision de partir loin de sa chère femme pour trouver le remède à la maladie qui touche sa famille depuis plusieurs générations, faisant apparaître d’étranges taches noires sur leurs bras. Cependant, les légendes autour de cette île sont telles que personne ne souhaite l’accompagner et elle devra compter uniquement sur elle-même pour y percer tous les secrets.
Dès les premières minutes de l’introduction, la bande originale viendra compléter à merveille le travail d’immersion débuté par la direction artistique si particulière au jeu. Les images sont très colorées et le rendu des éléments, comme les arbres, les nuages et l’eau, est très réussi, renforçant là encore le sentiment de voyage et de découverte d’un monde inconnu. De plus, l’absence de cinématiques nous plonge très rapidement dans le gameplay et nous laisse le temps de nous familiariser avec les commandes et les différentes options disponibles.
Comme pour la plupart des FPS d’aventure et de réflexion, Call of the Sea se contente du strict minimum et nous permet d’observer des éléments et d’interagir avec différents mécanismes grâce à des marqueurs visuels. Les lettres et autres objets trouvés lors de notre aventure pourront être examinés sous différents angles et déclencheront le plus souvent une réaction de la part de notre héroïne.
Même si on se surprend très rapidement à retourner chaque photo et document récupéré pour voir ce qui se cache derrière, cette fonctionnalité est très peu exploitée, apportant juste quelques rares éléments à l’intrigue. Ainsi, très peu d’indices seront disponibles de la sorte. Un petit point négatif au-delà duquel il est facile de passer et qui ne gâche en rien votre exploration des différentes structures appartenant à une civilisation oubliée.
La découverte avant la réflexion
Call of the Sea ressemble beaucoup à d’autres franchises de jeux d’aventure de par son univers. En effet, on pourrait facilement le rapprocher des sagas Uncharted et Tomb Raider pour l’évolution d’une intrigue ancrée dans le réel qui dévie petit à petit vers le fantastique à mesure que l’on assiste à des événements pour le moins surnaturels et surprenants. Cependant, il est important de garder à l’esprit que nous sommes face à un jeu narratif et qu’il ne sera pas question d’assister à des cascades spectaculaires ou encore des gunfights intensifs.
À l’instar de nombreux jeux d’exploration en FPS, l’inventaire est remplacé par le journal de Norah et une section « notes » répertoriant les différents indices nécessaires à la résolution des énigmes qui se dresseront en travers de notre enquête sur les traces de son mari. Ainsi, ses talents de dessinatrice seront mis à disposition et il sera plus simple de faire le tri dans les informations trouvées, rendant le jeu bien plus facile.
Car oui, Call of the Sea est assez linéaire et la difficulté des énigmes varie grandement tout au long de l’aventure, tantôt trop compliquées et tirées par les cheveux, tantôt bien trop faciles et presque décevantes pour un jeu aussi bien travaillé sur le plan visuel. De plus, de légers bugs pourront nous freiner sur l’avancée du jeu et nous obligeront à repartir du dernier checkpoint ou de la dernière sauvegarde, si toutefois vous faites partie de celles et ceux qui sauvegardent à outrance dans un jeu vidéo.
Le jeu se découpe en six chapitres, se présentant souvent de la même manière : vous faites votre arrivée dans une vaste zone, vous explorez les environs et découvrez des notes et autres indices, puis vous êtes amené à les utiliser pour résoudre les différentes énigmes de la zone. Call of the Sea est donc très linéaire et se concentre principalement sur l’aspect contemplatif et la recherche des différents éléments à ajouter au journal de Norah.
Ainsi, vous devriez atteindre la fin de votre première partie en l’espace de cinq à sept heures de jeu, mais il sera possible de refaire n’importe quel chapitre pour y dénicher le moindre secret qui aurait pu échapper à votre attention. Même si la durée de vie est assez faible, Call of the Sea est un jeu indépendant qui nous permet de voyager et de découvrir des paysages absolument magnifiques, au travers d’une histoire d’amour et d’aventure qui saura ravir les plus fleur bleue d’entre vous.
Ce nouveau titre est loin de renouveler le genre. Cependant, c’est un véritable plaisir de le découvrir et d’avancer de chapitre en chapitre, de paysage en paysage et d’attendre avec impatience les nouvelles énigmes qu’il nous réserve. La narration et l’intrigue sont très réussies et nous plongent réellement dans une enquête sur les traces de l’expédition qui nous précède. Nous ne pouvons que vous conseiller de vous attarder l’espace de quelques heures sur Call of the Sea et de découvrir par vous-même les mystères de cette île perdue.