La série des Burnout, même si elle se fait rare depuis quelques années maintenant, demeure l’une des meilleures licences de jeux d’arcade que l’on ait pu avoir, et ce toutes époques confondues. C’est sur PlayStation 2 que ces jeux ont acquis leurs lettres de noblesse, et notamment avec les 3 premiers opus, qui tour à tour, ont su surpasser leur aîné. Et puis avec la génération PS3/Xbox 360, nous avons eu l’épisode qui reste à ce jour ce que la série a su faire de mieux, et qui revient aujourd’hui sous l’appellation : Burnout Paradise Remastered.
10 ans déjà que ce dernier est sorti pour la première fois, 10 ans que l’on attend un réel successeur, et ce ne sont pas les Need for Speed récents qui auront su tenir la comparaison. Une décennie plus tard, nous avons donc pu nous replonger dans la ville fictive de Paradise City, en compagnie d’une DJ Diabolika toujours aussi expressive, histoire de voir si Burnout Paradise Remastered a su garder toute sa fougue d’antan.
Burnout Paradise Remastered – Toujours le roi incontesté ?
Comme si c’était hier
Si vous êtes fan de jeux de course et plus précisément des jeux arcade, l’évocation de Burnout Paradise Remastered devrait déjà commencer à vous faire saliver. Sa première apparition, c’était il y a 10 ans et pourtant, on aurait presque l’impression que c’était hier que nous découvrions Paradise City, notre nouveau terrain de jeu. Nous ne le savions pas à l’époque, mais cet environnement allait nous tenir en haleine pendant des centaines d’heures.
Incarnant toute la quintessence de la série, cet épisode innovait par l’apparition d’un monde ouvert ultra riche et surtout par ses fonctionnalités online qui nous auront fait passer des nuits blanches accompagnés de nos collègues pilotes. Mais pour les nouveaux arrivants, Burnout Paradise Remastered c’est quoi ?
Eh bien pour faire simple, c’est avant tout la ville de Paradise City, un terrain de jeu ni trop petit ni trop grand, mais terriblement riche dans son game-design. Vous y retrouverez des barrières à défoncer, des panneaux à détruire, des endroits secrets à découvrir et non-affichés sur la map, des raccourcis de partout, et des lieux de cascades ahurissants. Ensuite, et cela parlera peut-être plus aux joueurs qui pouvaient être adolescents à l’époque, mais l’OST du jeu est tout simplement parfaite. Pour le coup, rien n’est à jeter, et vous pourrez vous délecter des Twisted Sisters, ou encore des Guns N’ Roses, et même d’artistes classiques comme Mozart ou Beethoven. Ce côté très éclectique apportait une superbe identité sonore au jeu à l’époque, et s’y replonger nous a remémoré une sacrée dose de souvenirs.
Nous avions affaire à un jeu très joli sur la génération de consoles précédente, mais le lifting opéré pour ce remaster n’aura pas été un mal car c’est certainement la seule chose qui était vraiment à revoir, car même la plus belle des roses finit par subir les affres du temps. Nous avons donc du 4K à 60FPS pour un affichage ultra propre, créant des sensations de vitesses encore un peu plus impressionnantes qu’à l’époque, et ça, c’est un pur régal. Malgré tout nous ne sommes pas face à un remake, mais bien un remaster, il ne faudra donc pas chercher la petite bête au niveau des textures ou de certains détails graphiques un peu d’époque. Cependant la plupart des environnements ont eu droit à un joli lifting, et les voitures paraissent plus belles que jamais.
Un peu paresseux, mais pas moins bon pour autant
Si vous êtes un joueur avide de contenu et que vous en voulez pour votre argent, Burnout Paradise Remastered ne devrait pas vous décevoir, même si aucun contenu original n’a été rajouté, vous aurez tout de même accès à tous les DLC disponibles à ce jour, et cela fait un sacré paquet de nouvelles voitures, sans compter l’ajout des motos, ainsi que la map de Big Surf Island qui venait ajouter un magnifique terrain de jeu, plus petit, mais beaucoup plus dense en activités.
Burnout Paradise faisait clairement honneur à la série en apportant le meilleur des épisodes précédents, le tout en nous proposant d’en jouir en ligne avec nos amis. Vous retrouverez donc le plaisir de faire des Takedown, ou même le mode de Show Time et ses crashs enchaînés tout simplement jouissifs. Pour vous occuper vous aurez accès à tout un tas de courses avec divers objectifs comme : faire le plus de Takedown, franchir la ligne d’arrivée sans se faire trop détruire par les adversaires, etc. Ces courses, vous permettront en cas de succès de gagner des permis, ce qui vous permettra d’avoir accès à de nouveaux bolides, toujours plus puissants.
Mais ce n’est pas tout puisque le jeu est bourré de défis en tous genres, défis qui seront pour le coup surtout faisables en ligne. D’ailleurs le mode online sera finalement la récompense pour avoir débloqué tout le contenu en solo. C’est là que vous prendrez le plus de plaisir en affrontant d’autres joueurs en ligne, qu’il s’agisse de courses, de défis, de figures, de cascades… Bref vous aurez le temps de voir venir avant de vous ennuyer dans Paradise City.
Enfin, terminons sur ce qui nous a un peu fait tiquer pour un jeu vieux de 10 ans maintenant. Les temps de chargement auraient clairement pu êtres réduits, c’est dommage. Mais surtout, la difficulté du jeu, du fait de l’obtention de tous les DLC d’un coup, se voit nettement diminuée. Le jeu n’était pas non plus ultra difficile, mais avoir accès dès la première course à des bolides surpuissants tronque clairement la difficulté. Il ne tiendra donc qu’à vous de vous en tenir aux voitures que vous débloquerez dans un premier temps, histoire de ne pas vous gâcher l’expérience.
Conclusion Burnout Paradise Remastered
Burnout Paradise Remastered a vraiment su rester cette petite madeleine de Proust pour tout joueur fan de courses arcades. Encore à l’heure actuelle le jeu enterre royalement la concurrence, que ce soit en termes de contenu, de sensations, ou d’ambiance. Nous le trouvions excellent à l’époque, et voir à quel point il est encore aussi génial aujourd’hui nous conforte dans l’idée que nous sommes vraiment en face d’un jeu culte dont on pourra encore louer les qualités dans 10 ans. Malheureusement, un bijou pareil aurait mérité un remaster un peu plus peaufiné, surtout au niveau des temps de chargement, histoire de ne plus passer une éternité dans les menus pour sélectionner une voiture. Malgré tout, la meilleure expérience Burnout est de retour, et vous auriez tort de vous en priver, car c’est tout simplement succulent.
