Bloodborne, l’un des meilleurs jeux de l’année 2015 est de retour pour enrichir une aventure de base déjà bien fournie et qui avait dû donner du fil à retordre à un bon nombre d’entre vous. FromSoftware remet donc le couvert avec une extension intitulée très sobrement, Bloodborne: The Old Hunters qui réserve comme d’habitude son lot de nouveautés, mais aussi et surtout son lot de difficultés à surmonter. Noël vient de passer, fini de rigoler, il est temps de reprendre les armes et de retourner dans le rêve du chasseur.
Accéder au DLC, une première épreuve
Si vous êtes passé par la série des Souls avant de vous frotter à l’exclusivité de Sony vous devez vous rappeler que ces jeux ne sont pas là pour nous offrir leur contenu sur un plateau et que même accéder au DLC peut demeurer une petite épreuve en soi. Dans Bloodborne: The Old Hunters, Fromsoftware ne déroge pas à la règle et il vous faudra avant toute chose respecter quelques étapes si vous voulez pouvoir jouer au contenu que vous venez d’acheter. Pour commencer, que vous soyez sur votre première partie ou comme je l’étais, en New Game +, il vous faudra avoir tué la Vicaire Amélia afin de pouvoir interagir avec l’autel se trouvant au fond de la cathédrale. Ensuite retournez dans le rêve du chasseur pour récupérer l’œil d’un Chasseur Ivre de Sang, un objet qui vous sera remis par des petits squelettes sur les marches d’escalier du manoir.
Une fois récupéré, il faudra réaliser une action contre nature (comme ça arrive souvent) en vous rendant au Faubourg de la Cathédrale. Sur place sortez par la porte de gauche et allez jusqu’au cadavre collé à la barrière sur la droite. Si vous vous souvenez bien, un monstre gigantesque se trouve sur la façade du bâtiment et celui-ci vous attrapera pour vous emporter dans le Cauchemar du Chasseur, la première étape dans l’exploration de Bloodborne: The Old Hunters.
Une fois cette première épreuve passée, il sera temps de vous lancer dans une nouvelle aventure sanglante qui ne manquera pas de vous faire remarquer que les principaux défauts de Bloodborne n’ont pas disparu, à commencer par les chûtes de framerate incessantes qui peuvent parfois sur des longues durées de jeu vous donner un léger mal de crâne tant la fluidité du jeu peine parfois à atteindre un niveau stable. C’est d’autant plus regrettable qu’une nouvelle fois les ralentissements interviennent dans des moments ou l’on ne comprend pas du tout pourquoi le jeu peine autant. Cependant et heureusement, cela ne vient pas gâcher l’expérience de jeu, mais cette petite lacune technique que l’on retrouve régulièrement chez FromSoftware, gagnerait à disparaître pour le final de la série des Souls prévu pour début 2016.
Heureusement, si certains défauts demeures, certaines qualités aussi, et du côté artistique ce DLC ne nous déçoit absolument pas et nous porte dans une direction tout simplement magnifique pour qui serait sensible à cette épopée victorienne macabre. On ne change donc pas une recette qui marche, cela à pour conséquence de nous placer dans une sorte de zone de confort pas déplaisante, mais le tout aurait mérité d’être un peu plus peaufiné pour arriver à nous surprendre un peu plus.
Un contenu plutôt « funky »
La mise à jour 1.07 couplée au DLC apporte tout de même une bonne dose de contenu qui transcende l’expérience de base, la rendant même un peu plus « funcky », grâce notamment à de nouvelles armes principales originales tel que le marteau explosif pouvant s’utiliser soit pour écraser soit pour faire exploser les ennemis, ou encore la scie moulin ressemblant à une scie circulaire géante avec un manche, le tout pouvant aussi bien trancher qu’écraser. Du côté des armes secondaires, on a notamment le droit à l’introduction de l’arc qui devrait plaire au plus grand nombre et qui est un vrai plaisir à jouer.
Le gameplay n’est donc pas révolutionné, le but n’étant pas là, mais les nouvelles armes apportent une bonne quantité de fun qui vous fera parfois (j’ai bien dit parfois) oublier que vous venez de mourir, perdant au passage plusieurs centaines de milliers d’échos de sang. Côté bestiaire, on reste dans la droite lignée de Bloodborne, c’est crade, glauque, dérangeant, parfois surprenant d’imagination, mais toujours un plaisir fou à découvrir.
Dans Bloodborne: The Old Hunters, comme son nom l’indique, il est question de plusieurs chasseurs et c’est ces dits chasseurs qu’il faudra affronter tout au long de l’aventure et qui sont parfois une plaie à battre. On en rencontre régulièrement, beaucoup plus souvent que dans l’expérience de base, et c’est une excellente chose, ce petit aspect n’a l’air de rien mais donne une atmosphère totalement différente qui contraste avec ce qu’on avait pu voir jusque là. Le game design me semblait à la base un cran en dessous, je me suis senti comme étriqué mais c’était sans compter la suite des événements qui ont complètement changé mon point de vue sur la question.
Bloodborne: The Old Hunters est en fait très bien construit et s’élargit au fur et à mesure que l’on avance, fourmillant de détails, on se fait souvent surprendre par tels ou tels éléments que l’on découvre avec l’avidité sanglante du chasseur que l’on incarne. Encore une fois cependant, le jeu manque de PNJ marquant, et l’histoire en elle même mériterait d’en posséder pour une meilleure immersion.
Bloodborne: The Old Hunters reste sur les rails de l’expérience de base et reste dans sa zone de confort sans prendre fondamentalement de vrais risques. Une bonne chose pour les uns qui en sera peut-être une mauvaise pour les autres. Cependant et ce malgré une fluidité un peu bancale, Bloodborne: The Old Hunters reste à un très haut niveau, nous offrant un contenu conséquent et original de surcroît. De quoi se laisser tenter sans trop y réfléchir, d’autant plus que pour 19.99 euros, vous en aurez même plus que pour votre argent.