Qu’on se le dise, Assassin’s Creed Syndicate, le dernier épisode de la saga qu’on ne prend même plus le temps de présenter, est loin d’être irréprochable. Même si le titre a au moins le mérite de proposer un contexte innovant et bien retranscrit à l’écran, les bugs à foison et la redondance trop présente laissent malheureusement un goût amer et donnent peu d’espoir en l’avenir des assassins. Pour plus d’information, veuillez lire notre test complet d’Assassin’s Creed Syndicate.
Une fois n’est pas coutume, Ubisoft surenchérit sur sa franchise à succès et nous livre un premier contenu additionnel. Intitulé Jack l’Éventreur, ce DLC se réapproprie la légende du célèbre tueur en série londonien pour en développer une intrigue noire mêlée au folklore des assassins. Le résultat est surprenant et loin d’être mauvais. Ubisoft réussit même l’impensable, je me suis retrouvé dans une situation auquel je me suis jamais confronté auparavant… mais chut, je ne vais pas tout dévoiler maintenant. On retourne donc à Londres et plus précisément dans le quartier poisseux de Whitechapel, lieu où notre Jack l’Éventreur aime particulièrement opérer…
Jack l’Éventreur : l’assassin des assassins
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’affaire Jack l’Éventreur (sérieusement ?), il s’agit d’un criminel qui tuait les prostitués de Londres dans une mise en scène particulièrement morbide. Nous n’avons jamais su exactement l’identité de cet homme, ce qui a laissé libre court à une série de versions des faits allant de l’étude scientifique au fantasme surréaliste. Certains prétendaient qu’il était fou, d’autres qu’il était un génie au service de la médecine. Mais une chose est sûre : Jack l’Éventreur restera un symbole d’un mystère non percé dans l’Histoire (au même titre que l’assassinat de JFK).
Dans Assassin’s Creed Syndicate, les assassins et Jack l’Éventreur ont une histoire en commun. L’assassin mythique est en réalité un apprenti formé par Jacob Frye en Inde (pas un spoil, on apprend cette information dès le début). Il va alors s’en prendre à notre duo de héros, Jacob & Evie Frye et ça sera à nous de connaitre ses motivations (c’est là où réside l’intrigue principale). Un scénario plutôt bien ficelé va très rapidement se mettre en place et nous revoilà à Londres prêt pour une nouvelle aventure. Les événements du DLC se passent 20 ans après ceux du jeu principal, par conséquent, nos deux assassins ont connu un petit coup de vieux mais ont réussi à garder toute leur agilité (heureusement pour le gameplay).
La carte de Londres s’est vue amoindrie pour ne laisser que deux quartiers : Whitechapel et City. Trois personnages sont jouables : Evie et Jacob Frye, jusqu’ici aucune surprise, nous pourrons également incarner Jack mais seulement dans certaines séquences fort plaisantes. Le DLC suit une intrigue sombre se focalisant sur le passé et l’identité du tueur connue de la confrérie. On enchaînera les missions sous forme d’enquête à la Batman, il faudra même, par moment, utiliser sa vision d’aigle pour dénicher des messages cachés. D’entrée de jeu, Jack l’Éventreur surprend par son contexte lugubre et prenant.
L’association osée Jack l’Éventreur et assassins est correctement ficelée pour un scénario réussi et maîtrisé jusqu’à la fin. De plus, le DLC se dote d’un thème musical qui colle parfaitement. Serait-on là face à un sans faute pour Ubisoft ? Il est tout de même à préciser que ce contenu supplémentaire est particulièrement sanglant, ce qui est assez surprenant pour un Assassin’s Creed destiné à un public de tout âge.
Une arme nommée terreur
Côté gameplay, on garde strictement les mêmes mécanismes qui ont fait la renommée de la série (et qui feront certainement sa perte à force). Toutefois, un élément inédit a été ajouté : la peur. On pourra terrifier nos assaillants en exécutant un assassinat violent, en balançant une bombe phobique (avec un cri sonore bien agressif) ou en utilisant des outils spéciaux pour clouer les ennemis sur place. Ce nouveau système de frayeur est une bonne idée dans l’ensemble et fonctionne surtout dans les rares passages où on incarne Jack.
Assassin’s Creed Syndicate – Jack l’Éventreur DLC inclut également une nouvelle série de missions secondaires plus variées et donc moins redondantes que le jeu d’origine. On devra donc secourir les prostitués, voler de la marchandise ou encore filer les généraux de Jack L’Éventreur.
Car oui, notre homme n’est pas qu’un simple criminel, il est à la tête d’une véritable petite armée, tous le redoutent et ont peur des représailles. Il va donc falloir reprendre les rues de Londres. La durée de vie du DLC est plus qu’honorable, comptez environ 5-6 heures de jeu pour tout boucler. Rappelons au passage qu’il est proposé à 14,99€ (et inclus dans le season pass). Terminons maintenant ce test avec LE point négatif.
Encore une fois, Ubisoft nous livre un jeu victime de nombreux bugs et ralentissements. Ces problèmes techniques gâchent littéralement l’expérience de jeu. Quand ça ralentit tous les 5 mètres parcourus, ça en devient intolérable. Moi qui pensais que la firme tricolore avait appris de ses erreurs passées sur cet aspect, je me suis mis le doigt dans l’œil. Ubisoft réitère, ça en deviendrait même sa marque de fabrique.
Me voilà face à une situation inédite et inattendue, Assassin’s Creed Syndicate – Jack L’Éventreur est meilleur que son jeu principal. Mieux maîtrisé, moins barbant et doté d’un scénario prenant, le contenu additionnel censé simplement rajouter une poignée d’heures de jeu dépasse le titre principal. C’est un comble quand on y pense. Ubisoft n’a pas fini de nous étonner et malheureusement c’est en mal le plus souvent.
Le titre souffre de bugs à foison et d’un ralentissement intolérable (et ce malgré la réduction du terrain de jeu). On peut s’attendre à un patch correcteur dans les prochains jours.
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