Déjà sorti il y a quelques mois sur PlayStation 3, Akiba’s Trip Undead & Undressed débarque désormais sur nos PlayStation 4. A l’horizon peu de changements entre les versions mais il est toujours bon de refaire le tour d’un jeu atypique qui a eu le courage de sortir de ses frontières japonaises. Direction Akihabara, ses otakus et ses culottes !
Test d’Akiba’s Trip Undead & Undressed sur PlayStation 4
Sans chemise, sans pantalon…
L’intégralité du jeu se déroule dans le quartier mondialement connu d’Akihabara, royaume des otakus et situé au coeur de la ville de Tokyo au Japon. Rempli de magasins d’électronique et de mangas (entre autres), ce lieu est le paradis des gamers en tous genres. L’histoire d’Akiba’s Trip Undead & Undressed nous met dans la peau d’un jeune homme (que vous pouvez nommer à loisir) qui a répondu à une annonce lui permettant de travailler en échange de l’acquisition d’une figurine rare. Malheureusement pour lui c’est un piège et voilà notre héros ligoté à une table et soumis à une expérience étrange. Alors qu’il se retrouve en mauvaise posture, la jolie Shizuku intervient. Notre héros tente de la protéger et il se retrouve blessé. Les deux protagonistes fuient et la belle fera boire son sang à notre héros qui deviendra plus qu’humain. Ils s’associeront pour combattre les Synthisters qui sont des monstres à apparence humaine qui aspirent la force vitale des gens. Sur ce pitch plutôt classique, le jeu se démarque par la façon du héros de vaincre ses ennemis. Ces derniers (comme notre héros puisqu’il a été infecté) craignent la lumière du soleil et devront ainsi être déshabillés pour être vaincus…
Tomber la chemise
Vous passerez ainsi votre temps à déshabiller vos adversaires (souvent de jolies demoiselles) pour aider votre quartier favori à retrouver la paix. Akiba’s Trip Undead & Undressed est un mix de plusieurs types de jeux : beat’em all, RPG, aventure etc. Les combats, au coeur du jeu, vous permettent de remporter de l’expérience afin de renforcer vos capacités comme dans tout bon RPG. Comme dans un beat’em all, vous affronterez vos ennemis en temps réel avec localisation des dégâts (tête, haut ou bas) afin d’affaiblir la résistance de leurs vêtements pour pouvoir leur arracher. En effet, pas de jauge de vie à proprement parler mais une jauge de résistance qui se vide au fur et à mesure des coups portés (ou reçus puisque ces jauges existent pour vous également). Pour augmenter ces jauges il vous faudra changer de vêtements soit en les achetant dans les nombreux magasins d’Akihabara ou en les modifiant à l’aide des compétences de votre petite soeur. En effet, cette dernière, mini-otaku en puissance, pourra modifier vos armes et vêtements (contre espèces sonnantes et trébuchantes) en les associant avec ce que vous aurez récupérer sur vos ennemis ou éventuellement acheté. Cet aspect « craft » du titre est très prenant et devient vite indispensable pour faire face à vos nombreux ennemis.
Une culotte, c’est si kawaiiii
Mais vous vous en doutez, avec un titre comme Akiba’s Trip Undead & Undressed et un tel concept, on s’attend à voir de la donzelle en petite tenue ! C’est le cas. Très souvent. On en oublie presque pourquoi on doit les déshabiller tellement on s’éclate à le faire. Le système de combat est relativement simple et accessible mais est assez fun pour ne pas lasser. Ce qui fait la force du jeu c’est en fait son côté totalement décalé. Le scénario n’est là que pour justifier les différents combats vous permettant de déshabiller vos adversaires. Mais ne croyez pas que le titre se limite à ça. Tout d’abord, le jeu est dans les standards niveau durée de vie (comptez une vingtaine d’heures) et dispose d’une bonne rejouabilité puisque vous pouvez emprunter plusieurs chemins et ainsi voir différents pans d’histoire. De plus, votre héros, en bon otaku/geek possède un téléphone portable lui permettant d’accéder à tout un tas de missions annexes diverses et variées (photographier des lieux, empêcher une fille de se faire agresser etc). Vous pourrez également distinguer les humains des Synthisters grâce à une application dédiée en prenant les passants en photo. Libre à vous une fois ces derniers démasqués de les attaquer ou non. On peut ainsi passer des heures à traquer des ennemis dans le but de se renforcer. Le système de craft évoqué plus haut est également assez prenant.
Twilight en soutif
Le scénario, bien que convenu, se joue des poncifs habituels de ce genre de titre et au final, celui d’Akiba’s Trip Undead & Undressed se laisse suivre sans problème. Les phases de dialogues entre les personnages sont toujours accompagnées de superbes images de ces derniers. On a même parfois droit à des CG relativement jolies (utilisables en fond d’écran de votre téléphone virtuel) de manière assez régulière. La possibilité de se rapprocher de telle ou telle héroïne rajoute au titre un côté « simdate » très en vogue au Japon. Rien de très poussé toutefois. La version PlayStation 4 du jeu ne rajoute pas grand chose à l’original si ce n’est la possibilité d’utiliser des tas de filtres différents pour changer l’aspect graphique du jeu. Techniquement, ce dernier fait honneur à la PlayStation 2 mais est loin de convaincre en 2015. Le cel-shading est agréable mais manque de détail que ce soit sur les personnages ou les décors. Les voix japonaises sont excellentes et bien choisies, les musiques sont très clairement en retrait. Certains thèmes sont agréables, d’autres insupportables. Et si au début les cris de femmes qu’on déshabille vous rappelleront certains hent… animés, ces derniers auront vite fait de vous lasser malheureusement. La jouabilité approximative en combat et la caméra allant n’importe où sans raison auront parfois raison de vos nerfs. Mais moins que les innombrables chargements incessants à chaque changement de zone (heureusement que l’on peut se téléporter dans la zone de notre choix à chaque instant).
Conclusion d’Akiba’s Trip Undead & Undressed PS4
Akiba’s Trip Undead & Undressed est-il un mauvais jeu ? Clairement pas. Toutefois il est complètement barré et ne plaira pas à tout le monde. Je ne vous conseillerais trop de l’essayer avant de l’acheter afin de voir si vous adhérez à l’esprit du titre. Techniquement faiblard, répétitif, avec pas mal de bugs et une traduction uniquement anglaise, le jeu ne part pas gagnant. Malgré tout, le fun est présent pour peu qu’on accroche au concept et qu’on fasse abstraction de ces défauts.. Saluons quoi qu’il en soit la prise de risque de l’éditeur en sortant chez nous un jeu comme Akiba’s Trip Undead & Undressed. Destiné avant tout aux otakus connaissant Akihabara (reproduit à la perfection) et au public japonais friand de ce type de jeux, il est peu probable qu’il fasse un carton chez nous. Mais si vous en avez marre de jouer toujours aux mêmes genres de jeux vous pouvez vous laisser tenter par celui-ci qui a le mérite de sortir des sentiers battus et d’apporter de la fraicheur dans un univers rongé par la violence gratuite et les armes à feu.
Pour plus d’informations sur Akiba’s Trip Undead & Undressed je vous invite à consulter son site officiel. Je vous laisse admirer le trailer de lancement de cette version PlayStation 4.