Avec une sortie imminente, Suicide Squad: Kill the Justice League cristallise beaucoup d’émotions. Entre les fans des comics qui attendent des jeux narratifs forts et ceux qui ne jurent que par la trilogie Arkham, fer de lance du studio concerné, à savoir Rocksteady, le destin de Suicide Squad n’est pas très rassurant. Outre les diverses critiques que l’on pourrait adresser à un jeu multiservice qui paraît évidemment plus cupide qu’avide de faire avancer le média du jeu vidéo, le titre a, en prime, bénéficié d’une communication assez catastrophique, avec principalement Warner comme responsable.
Une chose est sûre, Suicide Squad est un projet différent des productions précédentes du studio. Sans revenir aux Urban Chaos, Rocksteady est principalement connu pour ses jeux Batman qui ont reçu des éloges aussi bien critiques que publiques. Le studio aura permis aux fans de DC de se moquer allègrement des pro-Marvel pendant quelque temps, les pauvres n’ayant alors aucun bon jeu à se mettre sous la dent. Il s’agit bien évidemment d’une autre époque, une époque enterrée par Marvel’s Spider-Man.
Parlons du cas Warner Bros. Si Warner Bros. est un éditeur connu pour son caractère impitoyable, encore en fin d’année dernière, le studio n’aura pas hésité à annuler des films en post-production, c’est-à-dire des films déjà tournés et pour le plus gros terminés, pour de simples raisons fiscales. En effet, le bilan annuel se rapprochant, Coyote vs. Acme (on se rappelle également du film Batgirl, également annulé) sera vendu ailleurs pour ne pas avoir à payer la somme rondelette de 30 millions de dollars d’impôts supplémentaires (alors que le film aurait coûté 72 millions, soit dit en passant).
Avec un jeu qui sort Rocksteady de sa zone de confort et un éditeur soucieux de ne pas prendre de risque (à la réflexion, lequel ne l’est pas ?) que pourrait-il mal se passer ? Une communication lunaire. En effet, Warner a préparé un évènement assez étrange pour la presse internationale à Los Angeles. La journée de test donnait apparemment un aperçu très limité du jeu : certains ayant fait le déplacement parlent d’une matinée de test exclusivement réservée aux tutoriels tandis que l’après-midi, les testeurs auraient pu se frotter aux premières quêtes du jeu seulement, excessivement banales et convenues.
L’histoire ne s’arrête pas là, car certains joueurs non spécialisés avaient demandé l’accès à la bêta fermée et ces derniers ont pu tester le jeu pendant un week-end entier avec des amis sans avoir à faire le vol pour Los Angeles. C’est donc la presse spécialisée qui se retrouve à donner des previews plutôt négatives sur un jeu qu’elle n’aura pu qu’effleurer. Suite à cela, Warner décide de lever l’embargo qui liait les mains des bêta testeurs et ceux-ci ont commencés à donner des avis beaucoup plus positifs.
La presse s’est donc retrouvée moquée et ridiculisée, IGN subira même l’ire de l’éditeur en se voyant refuser toute clé du jeu, même après la sortie de celui-ci. Quant aux autres organismes de presse spécialisés dans le jeu vidéo, ils ont reçu leurs clés d’accès en même temps que les joueurs qui auront précommandé le jeu. Même s’il ne s’agit pas d’une première, Warner participe au chaos ambiant qui entoure Suicide Squad et ce n’est clairement pas ce dont avait besoin le dernier jeu de Rocksteady.
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