La partie 6 de JoJo’s Bizarre Adventure est sortie sur Netflix le 1er décembre. Enfin, malheureusement, tout n’est pas sorti, seulement les douze premiers épisodes. On avait récemment chanté les louanges d’Arcane qui avait réussi à distiller sa première saison petit à petit, et là, on se retrouve avec un gros bloc du premier arc de Stone Ocean d’un seul coup.
Pour rappel, la partie 5, Golden Wind, avait fait un gigantesque carton. Et pour cause : c’était calibré du début à la fin, sans aucune fausse note. Que ce soit l’animation et le travail des couleurs, les décors, les musiques avec ce fameux Giorno’s Theme, tout était d’une qualité exemplaire pour un anime. Le succès fut tel que Netflix s’est empressé de récupérer les droits du spin-off sur Rohan Kishibe, et aussi le monopole de Stone Ocean en l’occurrence, et ça se voit que l’entreprise de streaming est passée par là. Mais tout d’abord, faisons un bref résumé de l’histoire en partant du principe que, tout comme nous, vous découvrez Stone Ocean seulement maintenant avec cette sortie en anime.
Dans cette partie 6, on suit Jolyne Kujo, la fille unique de Jotaro, le héros de la partie 3. Cette dernière a été condamné à quinze ans de prison ferme pour meurtre et incarcérée dans la prison hautement sécurisée de Green Dolphin Street. Son emprisonnement était en fait un complot organisé par l’un des disciples de Dio, le prêtre de la prison Pucci, qui visait Jotaro depuis le début. Ce dernier ayant réduit à néant les recherches sur les stands menées par Dio, il a fait en sorte que Jotaro baisse sa garde, en le forçant à venir à la prison pour voir sa fille.
Le stand de Pucci étant de récupérer les souvenirs d’une personne en extrayant des CDs du cerveau de la victime (il ne faut pas poser de questions, c’est JoJo’s Bizarre Adventure), il va réussir dès les premiers épisodes à tuer Jotaro en lui volant son stand et ses souvenirs grâce à son pouvoir. Un peu comme s’il lui volait son âme. Et puis, retournement de situation avec Jotaro qu’on pensait invincible après Stardust Crusaders et sa victoire contre l’antagoniste principal de la série : Dio, se voit mourir d’une façon… assez radicale. Jolyne, qui aurait pu s’évader de la prison, va tout faire pour récupérer les disques de son père pour lui redonner la vie. Elle va petit à petit, à l’instar des autres parties, se créer une petite équipe, avec Hermès et Foo Fighters (on remercie Dave Grohl de faire partie de la série), qui vont devenir ses principales acolytes pendant toute cette aventure.
Tout cela manque de finesse aux premiers abords. Là où, dans la partie 5, Diavolo se présentait comme un antagoniste extrêmement dangereux et discret, on aurait aimé que le même traitement soit accordé à Pucci, qui est très vite révélé aux yeux des spectateurs. L’histoire et les stands sont amenés avec beaucoup moins de finesse, et on ne comprend jamais réellement comment tout ceci s’articule. On est obligé de tout comparer à Golden Wind, tant on attendait sa suite avec impatience, et c’est clairement une erreur.
En effet, après mûre réflexion, Golden Wind était à part. Là, c’est littéralement la suite directe de Stardust Crusaders, qu’on avait laissé de côté depuis tout ce temps. Alors même si depuis Jotaro, JoJo’s Bizarre Adventure se montre beaucoup plus mature (le gore et la sexualisation poussés à l’extrême sont à l’honneur), Stone Ocean garde cette ambiance purement shônen et moins prise de tête, si l’on peut dire.
Et pour le coup, il faut se dire qu’après Stone Ocean, la série se reboote complètement, avec un passage dans un univers alternatif, qui se déconnecte totalement (ou pas réellement) de toutes les autres parties. Alors il faut conclure, et Stone Ocean endosse ce rôle difficile. On ressent même cet héritage de Stardust Crusaders dans la musique, puisque dans beaucoup de pistes musicales, on se retrouve avec le motif musical du thème de Jotaro, comme dans le thème de Jolyne par exemple.
Toutefois, il ne faut pas s’avancer. Nous avons que les douze premiers épisodes, et on a hâte de connaître la suite, qu’on espère être à la hauteur du reste, mais on ne sait toujours pas quand cette suite va pointer le bout de son nez. Merci Netflix !
Passons à quelque chose de plus… discutable. Graphiquement, ce n’est pas aussi bon qu’a été Golden Wind, et certains passages d’animation laissent à désirer. Le CGI de Jumpin’ Jack Flash par exemple, un des antagonistes de Jolyne, est vraiment grossier. Le studio n’a clairement pas eu assez de temps pour peaufiner tout ça, surtout que Netflix ayant le monopole, les délais étaient à tenir, et ça se ressent. D’autant plus qu’on s’attendait à avoir tout Stone Ocean d’un seul coup, et au final, on ne se retrouve qu’avec le premier arc, et aucune communication sur la suite de la partie 6. Netflix ne s’est pas encore exprimé à ce sujet.
Jeter la pierre sur l’entreprise américaine de streaming est facile, mais c’est peut-être justifié. Tout n’est pas clair dans l’organisation de la diffusion et dans la production de la série, et en tant que spectateur, on se retrouve un peu frustré, sachant l’attente qu’a suscitée Golden Wind. Dans tous les cas, la suite des aventures de Jolyne sera sûrement pour dans quelques mois, février ou mars d’après certaines prédictions. Et on a réellement hâte de découvrir la suite, Stone Ocean a l’air d’en avoir plus en réserve que ce que l’on pense.
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