Ubisoft dévoile comment Nintendo et eux se sont approchés afin de permettre aux personnages de la franchise Starfox de rejoindre leur nouvelle IP : Starlink: Battle for Atlas.
Dire que Nintendo est protecteur avec ses propres licences aujourd’hui serait redondant. Ça a été démontré à bien des reprises, aussi bien dans la lutte de l’éditeur contre le piratage ou l’émulation, les hack et les fan-versions (parfois même de manière injuste (AMR2 #sadness)), ou même face à des compagnies qui utilisent leur notoriété pour se faire connaître (on pensera entre autre à MariCar, l’entreprise qui vous permettait de conduire en kart dans les rues de Tokyo habillé en plombier). Bref, entre ce dernier exemple (qui s’est quand même terminé au tribunal récemment) et la série des The Legend of Zelda sur Philips CDI, on comprend aussi pourquoi ils se montrent aussi virulents quand ils défendent leurs propriétés intellectuelles. En revanche, si un éditeur semble avoir gagné un droit à l’usage en ce moment, on pense à Ubisoft. Après avoir créé la surprise en annonçant Mario + the Lapins Crétins: Kingdom Battle, ils sont sur le point de proposer les personnages de la franchise Starfox au prochain poulain de l’entreprise : Starlink: Battle for Atlas. Mais comme pour tout mariage, il y a d’abord une rencontre.
Et c’est sur cette rencontre que s’est exprimé Matthew Rose, producteur du jeu pour le compte d’Ubisoft Toronto avec le journal Variety. Tout d’abord, il précise que Nintendo n’était pas au courant de l’existence de Starlink: Battle for Atlas, alors qu’Ubisoft l’avait prévu sur Switch assez tôt pendant son développement. Présenté pour la première fois à l’E3 2017, Nintendo fut séduit par le concept et décida de visiter le stand de son homologue français devenu international. Il n’a pas fallu plus que les démonstrations commentées d’Ubisoft pour séduire ces quelques employés de Big N qui firent la navette à plusieurs reprises avec toujours plus de monde (dont les directeurs derrière Super Mario Odyssey et Metroid qui ont également participé au « voyage »).
Bien entendu, il ne s’agissait que de la première partie de l’histoire. Puisque peu de temps après ces échanges, Ubisoft Toronto est invité pour un tour au Japon afin de discuter de la version Switch de Starlink: Battle for Atlas. Là-bas, c’est devant la team Starfox et Shigeru Miyamoto que l’équipe aurait présenté l’idée d’introduire les héros du shooter spatial de Nintendo dans leur titre. Bien entendu, la firme de Kyoto n’allait pas dire oui comme ça mais, précis comme un laser, commente le producteur, Miyamoto a dégainé des idées et des concepts clairs autour de l’inclusion de l’équipe du renard dans le soft d’Ubi. Bien entendu, ils n’étaient pas venu « à poil », ils s’étaient bien sûr préparés sur la manière d’aborder l’équipe auprès d’Ubisoft Milan, responsable en partie de la conception de Mario + the Lapins Crétins: Kingdom Battle, confesse M. Rose. D’après l’intéressé, ce moment est le moment pivot où Nintendo a réalisé qu’ils pouvaient faire confiance à Ubisoft pour l’utilisation de ses licences, d’autant que d’après lui depuis l’époque de la Super NES, l’éditeur a toujours soutenu les efforts techniques de Big N en ce qui concerne les expériences hardware (motion-controle…). Ce meeting à Kyoto est, bien sûr, ce qui a engendré la présence de Fox dans Starlink: Battle for Atlas, mais également toute son équipe et son rival.
Bref, une bien belle histoire que nous conte ici Matthew Rose. Pour rappel, Starlink: Battle for Atlas sortira sur Switch, Xbox One et PlayStation dans tout juste 10 jours (soit le 16 octobre). Prêt à la chasse spatiale ?
(Pour rappel, l’équipe de Fox sera bien entendu absente des versions concurrentes à Nintendo, ça va de soi mais bon, mieux vaut prévenir que guérir…).