Un Stadia plus complet certes, mais meilleur ?
Dans l’histoire des jeux vidéo, on retiendra peut-être le mois de novembre 2019 comme une période de déception et de mauvaise humeur. Un pokédex incomplet et des leaks d’envergure sont ainsi venus entacher la sortie des derniers jeux Pokémon ; les premières impressions sur Shenmue III n’ont pas été contrariées par sa sortie et de nombreux backers (le jeu fut financé sur Kickstarter en 2015) ont exprimé leur regret d’avoir soutenu le projet ; enfin, la montagne Stadia aura accouché d’une souris, et là encore les acquéreurs du Founder’s Pack ont vaguement eu l’impression de se faire rouler dans la farine…
Leurs protestations seront peut-être (surement !) parvenues jusqu’à Google, puisque ce dernier vient d’enrichir le catalogue “day one” de Stadia d’une dizaine de titres. Pas de quoi cependant renverser la vapeur, puisque les dix titres en question sont les suivants : Attack on Titan: Final Battle 2, Farming Simulator 2019, Final Fantasy XV, Football Manager 2020, Grid 2, Metro Exodus, NBA 2K20, Rage 2, Trials Rising, et Wolfenstein Youngblood. Rien de très neuf, on se satisfera peut-être de la présence de NBA 2K20, seul jeu vraiment récent, et on s’interrogera sur la présence de Football Manager 2020, qui, s’il est un très bon jeu, ne nécessite pas de configuration gamer pour tourner… Alors pourquoi l’achèterait-on sur Stadia ? (non, personne ne jouera à un Football Manager sur la télé du salon…).
Car oui, rappelons que ce catalogue est un catalogue de compatibilité, et qu’il faut toujours acheter les jeux, Stadia ne proposant que de la puissance de calcul à louer. Cette liste complémentaire nous rend un peu circonspect : si cet ajout de dernière minute vient du fait que Google a voulu réagir aux mauvais retours, on se demande si le géant américain a bien saisi le nœud du problème ? Le lancement d’un service comme Stadia, que les dirigeants de Google comparent volontiers au lancement d’une nouvelle console, avec en tout et pour tout une seule exclu (GYLT) – aussi intéressante soit-elle – le souci nous semble pourtant plus qu’évident… Tout cela n’augure rien de bon pour la suite, et à quelques heures du démarrage du service, difficile de dire que Stadia aura réussi à susciter l’envie.