Décidément, les documents officiels ne cessent plus de fuiter de partout. Grâce à des documents internes d’Epic Games dans l’affaire l’opposant à Apple, nous avons pu avoir la connaissance de certains éléments prouvant que Sony était décidément sacrément remonté contre la notion de crossplay.
Ce n’est un secret pour personne : la raison pour laquelle le jeu multiplateforme a souffert sur la dernière génération de consoles est due à Sony. Avec une avance confortable dans la course aux ventes de consoles, la firme japonaise n’en voyait probablement pas l’utilité. Mais nous ne savions pas à quel point la firme était contre jusqu’à aujourd’hui, comme le rapporte le site américain The Verge.
Rappel des faits datant de 2018-2019 : les joueurs étaient fort mécontents de la décision de Sony qui avait bloqué le jeu en crossplay sur Minecraft et Rocket League malgré les ententes entre Microsoft et Nintendo. Cependant, ce qui a vraiment mis le feu aux poudres fut la décision d’interdire le jeu multiplateforme pour Fortnite.
Les documents dont nous avons pu prendre connaissance confirment ce que la plupart d’entre nous savent déjà : la firme japonaise s’est opposée au crossplay, car ses pontes pensaient que cela leur ferait gagner moins d’argent.
Dans les mois qui ont précédé la décision de Sony, Epic avait presque supplié le fabricant de PS4 d’autoriser le jeu multiplateforme sur le titre. Joe Kreiner, une des têtes pensantes d’Epic Games, avait la certitude que le crossplay était inévitable (traduction libre) :
« Je ne peux pas imaginer un scénario où Epic n’obtiendrait pas ce que nous voulons. Cette possibilité est passée à la trappe lorsque Fortnite est devenu le plus grand jeu sur PlayStation. […] Nous annoncerons le crossplay en collaboration avec Sony. Epic fera tout pour que Sony passe pour un héros. »
Il était toutefois impensable pour Sony de céder. Gio Corsi, à l’époque directeur des relations avec les développeurs chez Sony, avait rétorqué (traduction libre) :
« Comme vous le savez, de nombreuses entreprises explorent cette idée et aucune n’est en mesure d’expliquer en quoi le jeu sur consoles en crossplay pourrait améliorer l’activité de la PlayStation. »
Ultime rebondissement : en avril 2019, Sony a proposé un système qui autoriserait le jeu multiplateforme mais obligerait les éditeurs à verser des royalties chaque fois que les joueurs PlayStation contribueraient, au-delà d’un certain pourcentage, aux recettes d’un jeu cross-platform, afin de compenser la réduction des recettes que subirait Sony.
Actuellement, nul ne sait si Microsoft et Nintendo ont des accords similaires ou si ce système est en place uniquement chez Sony…
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