Le mois d’août est enfin là. Et qui dit mois d’août dit vacances ainsi que plage, femmes en bikini et surtout Soleil. Et ça tombe bien puisque le Jeu de légende de ce mois-ci n’est autre que Soleil sur MegaDrive. Un Action/RPG sorti en 1994 et proposant une aventure à la fois classique et innovante. Comment est-ce possible ? Réponse tout de suite.
Jeu de légende : Soleil
Let the sun shine
Retour en 1994 donc. Je possède une MegaDrive avec tout un tas de jeux plus ou moins excellents (dont le merveilleux Streets of Rage II par exemple) et un ami de l’époque me prête le dernier jeu qu’il vient d’acheter et terminer : Soleil. Il me dit « Tu verras c’est pas mal ». Pas mal ? Même aujourd’hui le titre se démarque alors à l’époque c’était vraiment plus que « pas mal » croyez-moi ! Mais revenons au commencement. Je lance le jeu et arrive à l’écran titre après une petite « cinématique » expliquant l’histoire globale du monde dans lequel se déroulera l’aventure et première surprise de taille : le jeu est intégralement traduit en français. Si aujourd’hui cela parait anodin sachez qu’à l’époque, peu de jeux avaient cet honneur. J’appuie donc sur Start et on m’invite à sélectionner un slot parmi trois. Agréable d’avoir plusieurs sauvegardes possibles, ça m’évite d’écraser la partie de mon ami. Je nomme donc mon Héros et me voilà propulsé dans le merveilleux monde de Soleil. J’incarne ainsi un jeune homme de 14 ans qui fête son anniversaire et reçoit en cadeau l’épée de son défunt père. A cet âge-là dans ce monde, il faut se présenter au roi car c’est l’âge où l’on devient un homme et auquel on peut prétendre devenir soldat. Direction chez le roi pour obtenir mon pass afin de pénétrer dans le camp de Rafflesia. Et ainsi l’aventure démarre doucement…
Homme ou bête
Après avoir appris une technique dans le camp (contre espèces sonnantes et trébuchantes ramassées çà et là dans les herbes) je rentre dans ma ville natale et on me parle d’une voyante incroyable qui a pris place sur le terrain vague à côté de la ville. Je m’y rend donc et après une divination bien étrange me voilà incapable de parler aux humains ! Par contre j’arrive à converser avec les plantes et les animaux ! Et c’est là tout l’intérêt de Soleil. En effet, votre héros ne pouvant plus communiquer qu’avec des animaux, ces derniers seront vos seuls compagnons dans cette aventure. Une excellente idée novatrice qui change complètement la façon dont va se dérouler le titre. Parce que je comprend bien vite que pour avancer, je vais devoir me constituer une équipe d’animaux qui me soutiendront et me permettront de vaincre mes ennemis. Parce que chaque animal possède une capacité unique. Par exemple, le pingouin vous permettra d’utiliser la glace, le lion le feu ou le guépard de vous faire courir deux fois plus vite. La possibilité de combiner des pouvoirs (feu + glace est par exemple dévastateur) rajoute encore plus de fun au titre. Mais revenons à nos moutons. Je vais donc voir mon chien Pilou qui m’attend dans sa niche et je lui tape un peu la discute. Il se décide à m’accompagner dès qu’il percute que je peux comprendre ses paroles. Sa présence, peu efficace en combat, me permettra néanmoins d’avancer puisqu’il arrivera à convaincre un lapin de m’apprendre à sauter. Je n’en dirai pas plus sur le scénario mais sachez qu’il est plutôt correct et à le mérite de changer de ce que l’on a l’occasion de voir habituellement.
The Legend of Soleil
Alors oui, quand je vois le jeu aujourd’hui, je me rends compte qu’il a été créé pour contrer The Legend of Zelda – A Link to the Past sur Super Nintendo mais comme je ne possédais pas le support à l’époque je n’en avais absolument aucune idée. D’autant plus que comme vous le savez peut être, j’ai découvert la série avec The Legend of Zelda – Ocarina of Time sur Nintendo 64. Soleil est ainsi le véritable Zelda de la MegaDrive. L’influence est clairement visible dans la gestion des points de vie par exemple (les coeurs sont remplacés ici par des pommes) ou dans le point de vue et le mode de déplacement. Toutefois, à la différence d’un Zelda qui a un monde totalement ouvert, Soleil propose une carte du monde globale sur laquelle vous choisissez votre destination. De même, votre épée évoluera une fois dans l’aventure mais vous n’aurez aucun autre moyen d’interaction que vos animaux. Ici pas de lampe, de grappin ou autre. On a ainsi droit à un jeu un peu plus accessible et c’est peut être ça son principal défaut. Sa facilité. Pour les aguerris du genre, une petite demi-journée suffira pour en voir le bout. Toutefois, le plaisir de jeu, lui, sera là tout au long du voyage et c’est bien ça l’essentiel. Quand j’ai joué au jeu pour la première fois, les graphismes colorés et détaillés m’ont vraiment plu. D’autant plus que comme habituellement dans ce type de jeu, on à droit à de multiples environnements (lave, neige, forêt, grottes etc…) qui ont tous leur propre identité.
Tatoo compris
C’est bien ce qui fait la force de Soleil. Son univers coloré et enchanteur. Mais ce qui m’a encore plus plu à l’époque c’est vraiment le scénario. Parce qu’honnêtement, le racisme des animaux envers les humains qui détruisent leur habitat naturel ça n’a l’air de rien comme ça mais franchement c’est vraiment intéressant. La plupart des animaux rencontrés dans leurs « villages » (si si ils ont des maisons aussi) ne vous feront pas confiance et il vous faudra les convaincre de votre bonne volonté. Ce qui est sympa c’est que ce point de vue adopté par Soleil est encore agréable aujourd’hui puisqu’il sort un peu des sentiers battus et parle quand même de cette capacité qu’à l’homme à communiquer mais qu’il n’utilise pas à bon escient. Plus profond qu’il n’y parait, le jeu est vraiment travaillé sur tous les aspects. Si certains animaux vous rejoindront d’office, d’autres seront moins enclins à le faire (il y en a même des cachés). Je me souviens notamment de cette course contre le guépard afin de le débloquer qui m’a fait criser avant que je comprenne que je pouvais le corrompre. Il y a peu de mini-jeux ou d’énigmes vraiment difficiles, comme pour les combats, un peu de jugeote et vous pourrez passer les obstacles aisément. Après de nombreuses heures de jeu j’ai vraiment passé un moment inoubliable sur Soleil et je n’ai pas regretté que mon ami me le prête. Mon plus gros regret reste le fait que certains animaux sont plus utiles que d’autres et il y en a qui resteront dans votre inventaire sans jamais avoir vraiment l’occasion de servir. Dommage.
Conclusion de Soleil
Que dire après toutes ces années d’un titre comme Soleil ? L’ayant relancé récemment, je peux vous garantir que le plaisir de jeu était toujours intact. De plus, les musiques ont bien vieillis et sont toujours agréables à écouter. Si les graphismes du titre sont toujours agréables, ils ne sont pas non plus des modèles du genre. Néanmoins, ils restent plus que corrects et ne vous empêcheront pas de l’apprécier. Si vous recherchez aujourd’hui une pépite oubliée du passé dans la veine d’un Zelda alors Soleil est le titre qu’il vous faut. Aussi classique que décalé, il vous procurera de belles heures en compagnie de nombreux animaux tous différents. Pour ma part, j’aime bien le refinir de temps en temps, agréable et joli, il reste pour moi un des meilleurs jeux de la MegaDrive.