Pourquoi SEGA table sur un avenir mobile…
Ce n’est un mystère pour personne : SEGA n’est plus que l’ombre de lui-même, et abandonne petit à petit son implication dans la conception et l’édition de jeux consoles (alors qu’il était autrefois un des deux géants en place) pour se consacrer pleinement au PC, mais surtout, aux mobiles.
A l’heure où Nintendo lui-même a récemment annoncé lorgner sur le marché mobile de par son partenariat avec DeNA, acteur prépondérant du milieu, SEGA divulgue des chiffres astronomiques qui nous permettent de mieux comprendre pourquoi la firme se raccroche à cette branche inespérée pour enrayer sa chute.
Toute l’explication se trouve dans ce document PDF, si l’envie de le lire vous prend, mais pour résumer, voici les faits :
– La branche de SEGA dédiée au mobile, SEGA Networks, a placé au cours de l’année fiscale en cours, 5 jeux dans le top 50 des applications les plus téléchargées sur Android, et 8 sur iOS. NB : tous ces titres ne sont pas forcément présents sur nos stores européens.
– 2 « gros hits » se démarquent : Puyo Puyo Quest et Chain Chronicle, engrangeant chacun l’équivalent de près de 3,8 millions d’euros. Par mois.
– 6 « hits », à savoir Dragon Parade, Ange Vierge, Kingdom Conquest 2, Clan Battle, Soccer Tsuku Shoot, et Border Break, rapportent à la firme l’équivalent de 765 000 euros pièce, par mois.
– 5 « hits en devenir », donc ayant le potentiel de se faire une place au soleil, rapportent 380 000 euros chacun : Derby Owners Club, Dragon Coins, Treachery of Ciel Ark, Let’s Make a Professional Baseball Team, et Phantom Tower Senki Griffon.
– 5 titres sont en état de « stagnation », mais rapportent quand même environ 230 000 euros par mois : Oshare Code: Girls Holic, Makai Gakuen Catastrophe, Champion Football, Toky Labyrinth et Sealed Hero! Mine Island and the Sky Labyrinth.
Bilan de tout ceci : environ 240 millions d’euros de bénéfice cette année, rien que pour le jeu mobile. Un gros chiffre, que SEGA compte bien multiplier par 3 l’an prochain, notamment en proposant une vingtaine de nouveaux jeux sur mobile, annoncés « de qualité console ».
On comprend désormais mieux les plans de SEGA, mais aussi, le revirement de Nintendo, autrefois très obtus en ce qui concernait le domaine mobile, deux entreprises parmi tant d’autres qui ont su s’adapter aux fluctuations du marché vidéoludique…