Depuis quelques semaines, les joueurs de League of Legends, Valorant ou autres titres estampillés Riot Games commencent à recevoir des informations quant aux nouvelles conditions d’utilisation, qui s’appliqueront à partir de janvier 2025. Alors qu’on a tendance à les accepter sans prendre le temps de les lire, Riot attire notre attention sur des règles qui s’adressent particulièrement aux créateurs de contenu. Dans une publication sur leur blog, on apprend que les streamers pourront être sanctionnés pour leur comportement en dehors du jeu.
Les nouvelles conditions d’utilisation des jeux Riot Games mentionnent par exemple que les créateurs auront l’interdiction formelle d’encourager la triche (ou d’apprendre à leur audience comment s’y prendre). Des mesures seront aussi prises contre le « steam sniping » (« spectatricherie », comme disent nos amis québécois : le fait d’aller regarder le stream d’un adversaire pour pouvoir le battre plus facilement).
Riot ne s’arrête pas là : si un joueur a un comportement ou des paroles qui vont à l’encontre des règles en stream, il pourra être sanctionné, même si cela s’est produit hors du jeu. Pour prendre un exemple concret, imaginons qu’un créateur utilise un terme raciste en direct, mais pas dans le chat vocal du jeu : ce sera malgré tout considéré comme une violation des conditions d’utilisation. Il pourra alors avoir son compte Riot suspendu.
Ce n’est pas la première fois que les équipes prennent des mesures pour lutter contre le harcèlement et la toxicité en ligne. Il y a quelques mois, dans un message des développeurs de Valorant, on apprenait que le comportement des joueurs était au cœur de leurs préoccupations et qu’ils voulaient déjà durcir les règles pour créer une communauté plus saine.
Si le harcèlement et les discours de haine ne concernent évidemment qu’une minorité de joueurs, ils sont tout de même une réalité. En 2022, le collectif Women in Games Argentina avait mené une expérience sur Valorant. Trois joueurs professionnels ont modifié leur voix pour se faire passer pour des femmes. Résultat : des coéquipiers qui refusent de jouer avec eux, et évidemment, des insultes sexistes à foison. Leur performance, et surtout leur plaisir de jouer, s’en sont trouvés fortement dégradés.
Si, en théorie, on peut saluer les efforts de Riot Games, ces nouvelles conditions d’utilisation soulèvent tout de même de nombreuses questions : est-ce bien leur rôle, et non celui des plates-formes comme Twitch ou YouTube ? Comment les équipes vont-elles réussir à modérer le contenu en dehors du jeu ? Où se situeront les limites ? Pour l’instant, les réactions sont mitigées, et beaucoup de joueurs se posent les mêmes questions que nous.
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