À l’approche du lancement de Guilty Gear Strive, nous vous proposons de revenir sur l’histoire de cette prestigieuse série de jeux de combat. Pour ce faire, partons pour un futur empli de chaos, de machines de guerre, de guerriers saints, de mysticisme et de heavy metal. Bienvenue dans le monde de Guilty Gear.
Dans la présente rétrospective, nous tacherons de vous offrir un maximum d’informations afin que l’univers de Guilty Gear ait le moins de secrets pour vous. De son studio de développement à son histoire, si nous ne pouvons pas vous promettre l’exhaustivité, nous tenterons d’être le plus complet possible.
HEAVEN OR HELL! Le studio Arc System Works
Capcom et SNK ont toujours été les titans des jeux de combat, avec les fans de leurs camps respectifs qui s’affrontent avec véhémence pour savoir qui de la casquette de Terry Bogard et de la crête de Zangief est la feature la plus classe. Mais il existe une autre société, qui a su gagner ses lettres de noblesse, et conquérir de plus en plus de fans au fil des années : Arc System Works.
ArcSys est un studio de développement spécialisé dans les jeux de combat 2D. Mais ce studio ne produit pas du versus fighting comme les autres. Les titres made in ArcSys sont rapides, avec de grands sprites très détaillés et des animations soignées au possible, et le tout dessiné à la main la plupart du temps. Ajoutez à cela des arrière-plans avec de beaux effets de profondeur, souvent en 3D, et vous obtiendrez un effet visuel unique typique de la patte Arc System Works. C’est ainsi que le studio a créé de nombreux jeux de combat encensés par la critique, dont certains basés sur des licences célèbres telles que Sengoku Basara, Fist of the North Star ou Persona 4.
Leurs meilleurs jeux proviennent cependant des franchises qu’ils ont créées eux-mêmes : Guilty Gear et Blazblue. Bien que les deux IP soient à peu près aussi populaires l’une que l’autre (d’ailleurs les fans de l’un sont souvent aussi fans de l’autre), Guilty Gear (G.G.) est le premier véritable titre de gloire de la société et sa franchise la plus ancienne.
Pour la petite histoire, Arc System Works a été fondé par plusieurs anciens développeurs de SNK (King of Fighters, Fatal Fury, entre autres), auxquels se sont joints quelques développeurs de Capcom. L’influence de SNK se manifeste à travers l’amour du studio pour l’animation 2D. Mais ne nous leurrons pas : s’il y a bien un studio entier pour créer un jeu de combat, Guilty Gear est principalement la chose d’un seul homme : Daisuke Ishiwatari.
Daisuke est l’artiste, le programmeur principal, le compositeur et le scénariste derrière Guilty Gear (ainsi que la voix du personnage principal). Tout ce que Daisuke aime se retrouve dans ses jeux. Ainsi, ses productions collent à ses goûts et attentes, fait assez rare dans le monde du versus fighting. De là à dire que la saga Guilty Gear est un versus fighting d’auteur, il n’y a qu’un pas.
Le fait que le jeu soit principalement centré autour de ce que cet homme aime donne une teinte très particulière à cette saga. Passionné de science-fiction, de films fantastiques, de mangas shonen, et de heavy metal, Ishiwatari-san a injecté toutes ses passions dans Guilty Gear. En résulte une franchise nerveuse, à l’esthétique unique, au scénario dense et complexe, et à l’univers « métallique ». Pas un mot ne pourrait décrire mieux cette licence : METAL. De sa bande-son à sa direction artistique, tout transpire ici la passion pour les musiques électriques, du rock au thrash en passant par le heavy.
Une preuve de cette passion pour le Metal ? L’amour pour ce style de musique se retrouve dans les noms de nombreuses attaques de Guilty Gear, comme « Break the Law » (Judas Priest), « Master of Puppets » (Metallica), « Napalm Death » (du nom du groupe de grind) et « Ride the Lightning » (Metallica encore). Il vous en faut plus ? Jetons donc une oreille à ce morceau d’introduction de G.G. Xrd – Revelator (2014).
Trêve de tergiversations, il est temps de rentrer dans le vif du sujet : Guilty Gear, de quoi ça parle ?
LET’S ROCK! L’histoire de Guilty Gear
Comme expliqué précédemment, l’histoire de GG est riche et complexe. En plus d’être un prétexte pour pouvoir se taper dessus allègrement, le scénario de la saga pourrait être un véritable roman fleuve de SF. Nous n’entrerons donc pas dans les détails ici, mais nous allons tenter de rendre le tout digeste afin que vous puissiez appréhender au mieux cet univers.
Guilty Gear se déroule dans un lointain futur aux influences steampunk et cyberpunk. Le premier opus prend place en 2180. Un peu plus d’un siècle avant les événements de ce premier épisode, en 2010, l’humanité a découvert une nouvelle source d’énergie appelée « Magie » (oui, c’est très original, on vous l’accorde). Cette découverte a permis aux civilisations humaines de devenir plus puissantes que jamais.
Bien entendu, cette nouvelle technologie va s’avérer être bien trop difficile à maîtriser, et causera la perte de l’humanité quand l’une des grandes puissances mondiales a commencé à développer des armes organiques artificielles fabriquées à partir de la magie, appelées Gears (littéralement « engrenages » ou « équipements », nous le traduirons plutôt par « machines » ici).
Ce qu’est précisément un Gear est assez difficile à définir. D’après ce que nous laisse comprendre le scénario, ce sont des créatures qui sont plus en phase avec la Magie que les humains ordinaires, et elles seraient elles-mêmes composées partiellement de Magie. Leur apparence peut aller de celle d’un simple humain à celle d’une monstruosité lovecraftienne. Toutefois, les principaux Gears de la série sont relativement humanoïdes, bien que certains utilisent des technologies leur permettant de cacher leur véritable apparence.
Après que le leader des Gears, le premier Gear « complet », nommé Justice, se soit retourné contre l’humanité, une guerre a éclaté et a duré plus d’un siècle. Ce siècle d’affrontement a détruit une grande partie du monde, y compris le Japon, où la quasi-totalité de la population a été anéantie. Les Gears ont finalement été vaincus et Justice a été enfermée dans une prison extradimensionnelle grâce à une organisation de lutte contre les Gears appelée The Sacred Order of Holy Knights. Organisation semi-religieuse qui fut dissoute à la fin de la guerre.
Le premier épisode de Guilty Gear se déroule quelques années après la guerre, lorsqu’un Gear nommé Testament tente de ramener Justice sur notre monde. Face au terrifiant pouvoir de Testament, qui surpasse celui de la plupart des nations humaines, et alors que les êtres humains sont encore en train de se remettre de cette terrible guerre, l’Union des Nations organise un grand tournoi avec pour but de trouver la personne la plus forte sur Terre afin de l’envoyer se battre contre Testament et l’arrêter. Il s’avère en fait qu’il soit fort possible que Testament ait manigancé tout cela, et organisé lui-même ce tournoi…
Difficile d’aller plus loin dans l’histoire tant celle-ci est riche en rebondissements sans entièrement vous la spoiler.
Sachez simplement que la question du tournoi ne concerne que le premier épisode de la série, les opus suivants se concentrant sur l’interaction et les relations entre les personnages. Trahisons, faux semblants, enfants cachés, réapparitions de personnes disparues, voyages dans le temps… Tout y est, et vous en aurez pour votre argent !
Chaque personnage a un background fouillé, et des motivations qui lui sont propres pour prendre part à toute l’intrigue de la saga.
Rendez-vous au prochain stage pour un tour d’horizon des personnages et du gameplay !