Rematch, le prochain jeu de Sloclap, fait des vagues sur Steam : alors qu’une phase bêta est actuellement en cours, ce sont plus de 100 000 joueurs qui ont voulu tester le titre. Il faut dire que son concept a tout pour intriguer, à la croisée des chemins entre FIFA, Rocket League et les arts martiaux. Le studio français, déjà connu pour Sifu, cherche à proposer l’expérience d’un jeu de foot qui place le joueur au coeur de l’action.
Le concept du jeu est assez simple : en équipe de cinq, les joueurs doivent remporter un match de football. Chaque utilisateur incarne un rôle différent sur le terrain, comme le sport d’origine. Oui, incarne. Plutôt que d’être le garant de l’équipe entière comme dans la plupart des jeux de simulation de football, le joueur sera seul responsable des actions d’un personnage.
Cela signifie que le jeu mettra à l’épreuve les réflexes, la capacité à travailler en équipe et la création de stratégie pouvant mettre en difficulté l’équipe adverse des différents compétiteurs. Et ce, sans avoir un système de progression de compétences in-game. Pour devenir plus performant, le joueur devra affiner sa connaissance du jeu et les réflexes nécessaires pour être plus mécanique et stratégique que son opposant. Sacré programme, donc.

Cette première bêta ouverte avait beaucoup d’enjeux, le succès qu’elle a reçu donnera assurément les clés au studio pour préparer au mieux la sortie du titre. Si Sloclap a déjà prouvé à plusieurs reprises pouvoir créer des systèmes d’interaction complexes entre les joueurs avec Sifu et Absolver, Rematch pousse l’enjeu du multijoueur à un autre niveau.
Si Absolver disposait déjà de modes encourageant l’interaction entre les joueurs, avec des modes coopératifs et du PvP, le fondement de ce nouveau jeu, ce sera bien la compétition entre les joueurs. Le studio en a conscience, le succès du jeu dépendra autant de sa technique (graphique, ludique) de ses performances (combien de joueurs pourront être en ligne en même temps), que de sa gestion humaine.
Certains studios en ont plus fait les frais que d’autres : la question de l’humain, des joueurs et des relations qu’ils ont entre eux est essentielle. Elles peuvent être la plus grande force du jeu comme elles peuvent être son pire défaut. Le directeur créatif du jeu, Pierre Tarno explique notamment :
Lors des tests, nous faisions des parties, en solo contre des inconnus qui ne se connaissaient pas, et ils se passaient la balle. Cela nous a vraiment rassuré. Car j’avais peur qu’à chaque fois que quelqu’un récupérerait la balle, ils essaieraient de jouer au héros, d’être la star de la partie… mais, puisque c’est risqué de dribbler, la meilleure stratégie c’est de construire ses actions en équipe.
Si Pierre Tarno se veut rassurant et rappelle que des mesures sont déjà en place pour limiter les attitudes déloyales, telle que l’interdiction pour le goal de mettre un but contre son camp, tout n’est pas gagné. Pour que Rematch réussisse à tenir son public dans le temps, il sera important de bien suivre l’évolution des comportements afin de repérer au plus tôt les attitudes toxiques et les punir fortement.
Dans tous les cas, le bêta test aura permis aux joueurs de voir de belles promesses. Maintenant, reste à Sloclap de réaliser les ajustements nécessaires pour corriger les défauts qui auront pu être remontés pendant cette période d’essai. Un travail obligatoire, puisqu’une bêta réussie ne signifie pas automatiquement que le jeu sera un succès.
Si 100 000 joueurs ont voulu jeter un oeil, il n’est pas certain que tous s’investiront dans le titre. D’autant plus que le jeu n’est pas un free-to-play, mais disposera tout de même d’un système de cosmétiques payantes. Avec un prix de lancement de 30€, à voir si l’expérience proposée par Rematch gagnera le public lors de la sortie officielle, prévue pour le 19 juin !
Game Awards 2024 – Et les indés dans tout ça ?
Poulet
Rocket League – Epic se fait remonter les bretelles
DracoSH
Test EA Sports FC 25 – C’est presque le Ballon d’Or
Riku