Quantic Dream est touché par de nombreux scandales internes.
Dans toutes les strates de notre société il arrive que des scandales éclatent au grand jour, et le monde vidéoludique n’y fait pas exception. Encore une fois c’est le studio français Quantic Dream qui est au cœur des polémiques, mais cette fois-ci pas pour un aspect de ses jeux mais bel et bien pour les dérives internes du studio. Malgré les magnifiques jeux que le studio a développé, tels que Heavy Rain ou Beyond: Two Souls, ce dernier semble faire plusieurs impasses concernant la loi en particulier sur les droits de ses employés. Cette affaire a attiré plusieurs grands noms du journalisme comme Le Monde ou Canard PC, qui ont récemment publié une enquête concernant ces dérives.
La première affaire a commencé au début de l’année 2017, quand un responsable informatique a découvert un dossier alarmant. Ce dernier contenait environ 600 photos dégradantes pour les employés. Suite à la découverte de plusieurs fichiers aux noms d’oiseaux évocateurs, cinq employés ont portés plainte. Pour leur défense, David Cage et Guillaume de Fondaumière ont précisé lors d’une interview n’avoir appris cette histoire qu’en février 2017, et l’employé incriminé a fait l’objet d’un rappel à la loi pour ; cette affaire est donc semble-t-il classée.
Mais les polémiques ne s’arrêtent pas : d’après leur enquête, le studio Quantic Dream aurait aussi quelques problèmes de respect envers leurs employés. On apprend ainsi que le studio ferait preuve de misogynie, d’homophobie et même de racisme et cela au sein même de l’équipement de management. Concernant cette nouvelle polémique, David Cage rappelle leur collaboration avec Ellen Page ou Jesse Williams pour leur jeu.
« On veut parler d’homophobie ? On travaille avec Ellen Page, qui se bat pour les droits LGBT. On veut parler racisme ? On travaille avec Jesse Williams, qui se bat pour les droits civiques aux Etats-Unis. […] Jugez mon travail. »
– David Cage
Enfin la dernière polémique concerne les conditions de travail. Comme beaucoup d’autres studios, il semble Quantic Dream exerce une forte pression sur ses employés. Les enquêtes font donc état de semaines dépassant les 60 heures de travail par semaine. De plus, et toujours selon ces enquêtes, le studio serait aussi au cœur de quelques magouilles financières. Les rumeurs parlent d’un auto-licenciement de Guillaume de Fondaumière, avant son retour le lendemain à un autre poste mais avec une prime de 60 000 euros.
Face à tout cela, Quantic Dream se dit très surpris voir choqué de ces accusations et se contente de les nier en bloc, même si des témoignages d’employés ou d’anciens employés viennent appuyer les informations découvertes dans des enregistrements ou des e-mails. Reste à noter que, tant qu’une enquête judiciaire n’a pas été effectuée, rien ne permet de prouver la culpabilité ou l’innocence du studio. Il ne reste plus qu’à espérer avoir bientôt de nouvelles informations qui nous préciseront si les accusations sont fondées ou si nous assistons une nouvelle fois à une chasse aux sorcières d’un studio déjà ciblé par les médias. Face à ces polémiques, Quantic Dream s’est exprimé sur Twitter avec ce communiqué officiel.
« Des articles publiés aujourd’hui soulèvent plusieurs allégations contre Quantic Dream, sa direction et ses employés.
Nous nions catégoriquement toutes ces allégations. Quantic Dream a porté plainte il y a plusieurs mois, et des plaintes supplémentaires seront déposées.
Nous invitons les parties intéressées à lire les réponses de nos Délégués du Personnel et du Comité Hygiène et Sécurité aux questions posées par les journalistes avant publication.
Les conduites ou pratiques inappropriées n’ont pas leur place à Quantic Dream. Nous avons pris, et prendrons toujours, de telles plaintes au sérieux.
Nous estimons chaque personne qui travaille à Quantic Dream. Il est de la plus haute importance que nous maintenions un environnement de travail sain, qui nous permette de mettre en application notre passion commune pour les jeux vidéo. »