Le bonheur est-il dans le Prey ?
L’équipe de LightninGamer a été invitée à poser ses douces et délicates papattes sur Prey, le prochain jeu développé par l’équipe d’Arkane Studios (à qui on doit la série Dishonored dont le deuxième opus a conquis notre vénérable testeur comme vous pourrez le constater en lisant notre review de Dishonored 2) et édité par Bethesda Softworks (la série Fallout, les jeux The Elder Scrolls…). Pour ceux qui ne connaissent pas Prey, le titre est un jeu à la première personne qui vous met dans la peau de Morgan Yu, terrien qui se retrouve confiné dans une station spatiale infestée d’aliens pas très sympathiques.
Nous avons pu mettre la main sur deux sections de jeu : la première nous permettait de découvrir l’intro du jeu et posait les bases de l’univers, la deuxième section, située plus loin dans l’intrigue, permettait d’avoir un avant-goût des pouvoirs que vous débloquerez au cours de vos péripéties.
Un gameplay PREYcis…
Prey est un jeu à la première personne, mêlant des éléments de FPS et de RPG avec une pointe de survival. A certains égards, le titre fait penser à Bioshock, avec ses environnements dévastés à arpenter et une ambiance oppressante qui vous fait comprendre que la menace peut surgir de n’importe où. La station spatiale Talos est vaste et les niveaux le sont tout autant, avec des salles monumentales qui proposent une large liberté aux joueurs. L’impression de gigantisme est très bien rendue, avec un level design très vertical, Arkane Studios étant très à l’aise avec la modélisation d’environnements très ouverts comme le prouve la série Dishonored.
L’interactivité avec les éléments du décor est par ailleurs très élevée, et il est possible d’en tirer profit pour se dépêtrer de certaines situations, notamment grâce à une excellente trouvaille : le canon GLU, mais nous reviendrons plus tard sur ce point. Toujours est-il qu’en termes d’ambiance autant que de feeling, Prey séduit et, pad en main, on retrouve les sensations éprouvées il y a quelques années de cela en jouant à Half-Life et Deus Ex.
Au sujet du bestiaire, la démo ne nous a pas permis de rencontrer beaucoup de Typhoons, les aliens que vous affronterez. Deux catégories, principalement, étaient représentées : les Mimic, des petites bestioles très mobiles et perverses qui peuvent se métamorphoser en mobilier, transformant même le plus anodin des objets en menace potentielle et les Phantom, des monstres plus gros et plus agressifs. Une autre créature était présente, mais je n’en parlerai pas dans cet article (il faut bien vous laisser le plaisir de la découverte).
Morgan, un PREYsonnage plein de ressources…
Une fois que vous avez sélectionné le sexe de Morgan Yu, vous entrez de plein pied dans l’aventure. Cependant, si le jeu est bien un survival, vous ne serez pas vraiment seul car vous serez en communication avec Alex votre frangin et surtout January qui vous guidera à travers les méandres de la station spatiale. Le moins qu’on puisse dire, c’est que nos premiers pas dans le jeu se sont faits aisément, la prise en main étant très instinctive. Les habitués du genre devraient rapidement retrouver leurs marques. Comme dit plus haut, le jeu rappelle énormément Bioshock et Deus Ex, avec ses nombreux recoins à explorer pour glaner un peu de loot, qui sera très pratique pour le crafting.
En effet, cet élément occupe une place importante dans Prey, Morgan pouvant ramasser des composants pour créer divers objets et autres armes, pour peu que vous en ayez les compétences et les moyens. Le système de craft est par ailleurs très facile à comprendre et à prendre en main, et nul doute que vous ne mettrez pas longtemps à devenir un véritable petit McGyver de l’espace.
De l’art de se faire PREYspecter.
Dans Prey, vous aurez accès à un arsenal d’armes et de pouvoirs pour faire face à l’adversité. Et l’originalité est de mise, car en plus des simples pétoires, vous aurez également accès au Canon GLU qui a particulièrement plu à votre estimé et estimable testeur. Cette arme, qui comme son nom l’indique éjecte de la glu, est très pratique pour colmater des fuites, immobiliser des adversaires un peu trop mobiles ou même pour se créer des plateformes. Le canon à GLU sert donc autant à combattre qu’à appréhender l’environnement.
Les pouvoirs que vous manierez sont les mêmes que ceux des Typhoons, vos ennemis. Et là encore, ceux-ci sont variés. Dans la démo, nous avons pu débloquer trois capacités : l’une permettant d’arrêter le temps, momentanément, la deuxième était une décharge d’énergie destructrice, pratique pour faire très mal aux aliens belliqueux, la dernière, ma petite préférée, est celle du Mimic, et vous permet de mimer tous les objets disponibles (la taille variant selon votre niveau de maîtrise). Vous transformer en tasse ou en tabouret et parcourir les niveaux sous cette forme est l’idéal pour passer inaperçu.
Pour débloquer les pouvoirs, il vous suffit de scanner les bestioles pour récolter des données qui vous permettront d’avoir accès à de nouvelles capacités via le Neuromod, un appareil avec une aiguille à se planter dans l’œil (aïe) pour changer sa structure cérébrale. Si obtenir des pouvoirs vous rendra plus fort, il faut savoir qu’il y a également un sacré contrecoup à gérer.
Le Neuromod vous autorisera à augmenter vos capacités humaines (médecine, technologie, combat…) ainsi que des compétences aliens (les pouvoirs). Le choix est laissé au joueur de décider quelles compétences favoriser, mais plus on obtient de pouvoirs aliens, plus le métabolisme de Morgan Yu change, au point que les systèmes de sécurité pourraient bien finir par ne plus considérer le joueur comme humain et décider de se retourner contre lui. Cette idée très intéressante pousse à chercher le parfait équilibre entre des pouvoirs bien utiles pour progresser et la conservation d’une humanité qui évite de se faire des ennemis en plus.
En conclusion. (Je n’ai plus de jeux de mots avec Prey)
Ce premier contact avec Prey aura été ma foi fort encourageant, et le titre est très prometteur. Le gameplay est instinctif, l’ambiance est prenante, les affrontements sont éprouvants, d’autant que le jeu promet un défi plutôt relevé qui déstabilisera les joueurs habitués à l’auto-regen et aux check-point généreux (notons cependant qu’on pourra modifier la difficulté).
Que les amateurs d’aventures immersives se tiennent Prey (huhu), car Morgan Yu débarquera sur PC, PlayStation 4 et Xbox One dès le 5 mai 2017.