Après un Xenoblade Chronicles X absolument fantastique sur Wii U, nous n’aurions jamais pensé que Monolith Soft arriverait à nous balancer un nouveau titre d’envergure pour la fin d’année 2017. Et pourtant, Xenoblade Chronicles 2 sera bien de la partie pour les fêtes de fin d’année, et ce pour le plus grand plaisir des joueurs sur Nintendo Switch. Pour ce nouvel opus, nous retournons du côté de la fantasy, comme l’avait fait Xenoblade Chronicles premier du nom, ce qui plaira certainement à ceux qui n’ont pas réussi à adhérer à l’univers très SF du X.
Pour cette preview, nous ne pourrons pas vous parler du jeu dans ses moindres détails bien entendu, mais nous allons essayer au mieux de vous donner certaines clés afin de mieux appréhender l’aventure en attendant la sortie de Xenoblade Chronicles 2 début décembre.
Je serai ta Lame, tu sera mon Pilote
La série des Xenoblade a toujours eu pour elle de nous plonger dans des univers absolument gigantesques, en général si gigantesques que cela pouvait presque en devenir un peu effrayant d’être confronté à tant de possibilités. Que cela vous rassure ou non, Xenoblade Chronicles 2 ne va pas déroger à la règle et dès vos premiers pas vous ressentirez le poids colossal de cette immensité sur les frêles épaules de Rex, le héros de notre aventure. C’est vrai qu’au premier abord, son nom de chien policier ne paie pas de mine, mais comme dans tout bon RPG qui se respecte, il ne faut jamais juger le héros dès les premières heures de jeu.
Vous évoluerez dans le monde d’Alrest, une immense mer de nuages au milieu de laquelle flottent des Titans, d’énormes créatures divines sur lesquelles les humains ont élus domicile afin de bâtir les différentes sociétés en places. Mais les Titans ne sont pas éternels et commencent petit à petit à mourir, laissant alors de moins en moins de terre habitable pour les humains. Au centre de tout, l’Arbre Monde, dressé tel un pilier inflexible, et dont la légende dit que l’Elysium, terre protectrice et d’abondance, se tiendrait en son sommet.
Comme toute légende qui se respecte, personne ne saurait dire si l’Elysium existe bel et bien, mais à chaque légende son héros et Rex, par la force des choses, deviendra ce héros. Ce n’est pourtant pas sa petite vie tranquille qui le prédestinait à accomplir de grandes choses. Récupérateur de son État, il descend sous la nappe épaisse de nuages pour récupérer toute sortes de babioles du vieux monde afin de commercer dans tout Alrest. Il partage une vie paisible, mais pas dénuée de dangers, avec Papy, le Titan sur lequel il a élu domicile. Un Titan de petite taille, vieux de surcroît, et sur lequel ne peut reposer qu’une petite cabane et un peu de matériel. La relation entres eux est la première chose que l’on nous a mis en avant dans le jeu, et l’évolution de cette dernière nous a déjà réservée de jolis moments.
Cette petite vie paisible va subir un coup d’arrêt lorsque, attiré par une grosse somme d’argent, Rex va accepter une mission dont il ne connait rien. Sans trop en dire, cette mission va nous amener à découvrir le coeur du jeu : les Lames. Dans Xenoblade Chronicles 2, vous devez déjà le savoir tant les trailers en ont parlé, mais les combattants ayant les meilleurs aptitudes, sont capables, en touchant un objet magique appelé Cristal-coeur, de matérialiser des êtres (humanoïde, animal, mécanique, etc) afin de s’en servir comme d’une arme. L’utilisateur est alors appelé Pilote, et l’être créé, Lame. Durant sa mission, Rex va entrer en contacte sans le vouloir avec une Lame légendaire prénommée Pyra que certaines personnes mal intentionnées convoitent, et c’est alors que débutera notre histoire.
Au niveau du scénario, le jeu promet pour l’instant beaucoup. Dès le début les personnages ont un fort développement. Xenoblade Chronicles 2 part effectivement d’une base assez simple pour introduire son scénario et la quête du héros, mais chaque personnage étant très singulier, avec un chara-design soigné et une psychologie travaillée, il y a fort à parier que la suite des événements ne nous déçoive pas. On ressent toute une cohésion au niveau de l’univers, et tout ce qui s’y passe semble s’articuler de façon naturelle, créant un monde vivant, riche et dont on a envie de connaître l’Histoire.
Un gameplay complexe par sa richesse
Comme nous le disions au début, Xenoblade Chronicles 2 est un colosse tellement riche qu’il va falloir être accroché pour le dompter. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que la phase de tuto s’étale énormément en ne manquant pas de nous rappeler que nous verrons encore des choses plus tard, car tout ne peut pas être assimilé dès le début. Au sens strict, le gameplay reste dans la droite lignée de la série et propose à nouveau des combats « passifs » ou le personnage frappera les adversaires de façon automatique, et vous aurez à gérer tout ce qui est combos et attaques spéciales. Comme toujours, on se ferait presque un peu chier au départ, car nous n’avons pas encore débloqué quoi que ce soit, et plus nous aurons de techniques différentes et plus le gameplay nous semblera profond. Comme pour le scénario il va vous falloir laisser au gameplay le temps de se mettre bien en place et vous montrer tout ce dont il est capable.
Au coeur de tout ça, vous avez les Lames, bien entendu. Ces dernières, matérialisées à la fois comme des armes qui vous serviront au combat, et comme des entités à part entière, vous permettront d’accomplir bien des choses. Pendant un combat, une Lame sera comme une sorte de protecteur et jouera un rôle de soutien en augmentant par exemple votre précision ou en vous redonnant de la vie. Point très intéressant, la puissance d’une Lame sera proportionnelle à la force du lien qui l’unit à son Pilote. Il faudra donc soigner ce lien tout au long du jeu en passant déjà, pour commencer, un maximum de temps avec votre Lame.
Les Lames sont très différentes les unes des autres, et seront donc bien souvent complémentaires dans leurs pouvoirs. Il sera possible à terme d’attribuer jusqu’à 3 Lames par Pilote, tout comme il vous sera possible d’avoir jusqu’à 3 personnages dans votre groupe. Vous pourrez aussi vous en servir pour interagir avec votre environnement. Une Lame de feu pourra par exemple faire brûler un arbre déraciné bloquant un chemin, afin de passer ensuite sans encombre.
De ce que nous avons vu jusqu’à présent, c’est très enthousiasmant, les combats s’enchaînent très bien, la difficulté semble dosée comme il faut et tout ce qui relève de la progression du personnage semble vraiment très intéressant. Pour le moment nous n’avons pas pu assez avancer dans la complétion de l’arbre de compétences, ni même dans l’amélioration des techniques qui se fait par des PA que l’on récupère à la fin des combats, pour vous en parler plus en détail. Mais notre futur test y reviendra avec précision.
Encore une fois vous devrez composer avec la météo ou même le cycle jour/nuit, ce qui est l’un des énormes points forts du jeu. Il vous faudra donc parfois attendre la nuit pour réaliser une quête, ou pour partir à la recherche d’un ennemi. Autre fait intéressant à ce niveau, certains endroits ne seront accessible que lorsque la mer de nuage sera à marée basse. Il faudra donc composer avec cela et bien faire attention à l’indicateur de marée avant de foncer vers l’objectif.
Au point où nous en sommes, il nous reste encore tellement de choses à découvrir que nous-même ne savons pas encore bien où se situeront les limites de certaines mécaniques ou encore si sur la durée le jeu arrivera à maintenir son rythme qui est pour l’instant assez effréné, incluant de magnifiques cutscene donnant lieu à des situations épiques à souhait. La mise en scène est clairement un autre point fort de Xenoblade Chronicles 2 et arrive parfaitement à iconiser ses personnages en soignant leurs moments de bravoure ou en accentuant leurs traits de caractère, sans trop en faire, lors de séquences puissantes.
Graphiquement, ce n’est bien entendu pas une claque technique au sens où l’on a déjà vu des choses bien plus impressionnantes, d’autant plus avec l’arrivée récente de la Xbox One X. Cependant, le jeu reste splendide à tous les niveaux, nous proposant des paysages grandioses, des personnages au chara-design qui transpirent la classe, et en proposant surtout un univers qui semble sans limite. C’est l’aventure, la liberté, c’est beau, c’est grand, et on en veut toujours plus. Accoucher d’un jeu comme ça sur une Nintendo Switch, c’est encore une fois un magnifique tour de force de la part des développeurs et cela est encore plus fort d’avoir rendu ce jeu aussi stable en termes de framerate. Vraiment impressionnant. Par contre, pour apporter une petite précision, le jeu est, comme pour Super Mario Odyssey, bien plus beau à l’oeil si vous jouez en mode TV plutôt qu’en mode portable.
Sur ce début de jeu nous n’avons pas encore vraiment trouvé de défaut majeur. Avec le temps il ne fait nul doute que nous y trouverons surement de la redondance à certains niveaux, et peut-être que certains points dévoileront leurs limites, mais pour le moment, Xenoblade Chronicles 2 semble être bien parti pour offrir une troisième perle à la Nintendo Switch en 2017, tout du moins, si la suite de l’aventure reste au niveau et si elle continue de nous surprendre et de nous émerveiller.
Le bilan de ces premières heures de jeu est positif en tous points et pour l’instant Xenoblade Chronicles 2 semble arpenter le même chemin que ses prédécesseurs en reprenant des bases qui ont fait leur succès : un univers ultra riche, des personnages bien écrits, un gameplay complexe mais profond, et un monde dont l’immensité semble parfois vous submerger. Nous n’avons pour le moment qu’effleuré la surface de la quête de Rex et du monde d’Alrest, il n’est donc pas possible de dresser un bilan au-delà de notre expérience actuelle.
Nous attendons donc du jeu qu’il confirme toutes les bonnes impressions que nous avons eues jusqu’à présent, et qu’il ne s’essouffle pas au niveau du scénario, car démarrer très fort c’est bien, mais encore faut-il pouvoir tenir la distance. Rendez-vous en décembre pour notre test, et en attendant, le seul conseil que l’on pourrait vous donner, c’est de rester loin de tout ce qui concerne ce jeu, car il y a énormément de surprises, certaines que l’on connaissait malheureusement déjà, et découvrir ce jeu en ayant l’esprit le plus vierge possible est vraiment tout ce que l’on puisse vous souhaiter.
Merci pour cette preview de qualité.
Hâte d’y jouer. J’attendrai 2018. Toujours pas finit Zelda, et le dlc2 qui arrive. Mario finit mais tellement d’autres truc à faire dedans. Et encore I am Setsuna à finir…
Eh bien merci à toi d’être venu laisser ce commentaire, c’est toujours plaisant d’avoir un retour sur son travail. C’est vrai que cette année Nintendo nous aura offert 3 jeux énormes et moi même je n’ai pas encore eu le temps de me pencher vraiment sur Zelda. Dans I Am Setsuna, si ce n’est pas encore fait, je te conseil à la fin du jeu de partir en quête de l’ile « secrète », un magnifique cadeau de remerciement de la part de toute l’équipe derrière le jeu 🙂