Cinq ans après s’être séparé de Bandai Namco pour retrouver sa liberté créative, Tarsier Studios signe enfin son retour. Le studio suédois, à qui l’on doit les deux premiers opus Little Nightmares, revient avec , une nouvelle œuvre qui semble vouloir marquer les esprits aussi durablement que ses prédécesseurs. Ces jeux, mêlant innocence et horreur à travers le regard d’enfants, restent encore aujourd’hui gravés dans la mémoire des joueurs. Et dès les premières minutes de REANIMAL, on reconnaît immédiatement cette patte artistique si singulière.
En selle, les crécelles
Ce n’est un secret pour personne : Tarsier s’est fait maître dans l’art de la narration épurée et environnementale. REANIMAL ne déroge pas à cette règle d’or et vous plonge instantanément dans son mystère avec une cinématique d’ouverture courte mais très saisissante.
Vous incarnez une fratrie d’orphelins, un garçon et une fille, dérivant sur une barque et suivant un chemin tracé par de simples bouées lumineuses. Vous ne savez ni où vous allez, ni ce qui vous attend au-delà de ce brouillard d’advection qui semble tout engloutir. Tout au long de cette démo, les questions s’accumulent, mais les réponses, elles, se font attendre.
On ressent chez REANIMAL des inspirations évidentes : Silent Hill pour sa dimension psychologique, Little Nightmares pour sa poésie morbide et Ansel et Gretel. La bande-son, minimaliste mais parfaitement dosée, agit comme un poison lent : elle s’infiltre, vous envoûte et érode lentement votre volonté de résister à une peur indicible. Ce travail sonore se marie à merveille avec le style visuel du jeu.
Dans la section explorée, REANIMAL adopte une direction artistique quasi-monochrome, où la couleur n’apparaît que par touches symboliques, soit pour vous guider subtilement, soit pour attirer votre regard sur un élément ou une scène spécifique. Cela se ressent particulièrement lors des premières rencontres avec ces créatures immondes, indifférentes à l’innocence des protagonistes, qui feront tout pour mettre fin à vos jours d’une manière véritablement horrible.
Bien que cette démo se termine rapidement, Tarsier Studios a clairement réussi à faire comprendre qu’il est déterminé à marquer nos esprits avec une aventure qui nous fera nous sentir aussi vulnérables que ces enfants que nous incarnons. On ressent un poids qui pèse sur l’âme, une angoisse sourde qui ne nous laisse qu’une envie :fuir cet enfer et connaître le fin mot de cette histoire, qui s’annonce dure, violente et écrasante, mais pleine de sens, à l’image des deux premiers Little Nightmares.
Si votre courage n’a pas été terni par cette courte preview, sachez que REANIMAL est toujours prévu pour le début de l’année 2026. On espère que ces trente premières minutes sont annonciatrices d’un jeu complet du même acabit. Alors serrez fort votre doudou favori car le monstre sous le lit n’a jamais été aussi proche, prêt à vous donner non pas de petits, mais de grands cauchemars.

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