Voilà des mois que nous les observons avec amusement. Pourtant, nous ne nous lassons pas de suivre l’évolution des chiffres de la PlayStation 5. Pourquoi nous fascinent-ils autant ? Observer le lancement d’une nouvelle console est toujours amusant, déjà, mais surtout, on est surpris de voir que la machine explose les records les uns après les autres alors que de nombreux joueurs ne sont toujours pas servis, que l’industrie souffre de manque de matières premières (les fameux semi-conducteurs) et que le nombre d’exclusivités reste maigre.
Et pourtant, « meilleur lancement de la marque » annonçait déjà fièrement Sony deux semaines après la commercialisation de la console en comparant ses résultats à ceux de la PS4 en 2013, un statut qu’il a confirmé en juillet en dépassant le cap des 10 millions. Des chiffres sans appel qui illustrent très bien le succès de la marque. Cependant, ils sont bien difficiles à imaginer, ces chiffres, d’autant que, et je ne dois pas être le seul, nous sommes nombreux à ne jamais avoir vu neuve ni la bête, ni la boîte (enfin, sauf sur le net)…
Au Japon, comme dans bien d’autres pays, le constat est le même. Oui, malgré le sentiment de délaissement ressenti par les joueurs japonais (la faute à la décision de ne pas doubler certains trailers dans la langue locale et le déménagement du QG de la marque aux USA, entre autres), la console reste très rare en boutique sur l’archipel (pour ne pas trop nous avancer) et son acquisition se fait encore souvent par le biais de files d’attente. Nous pourrions donc déduire que son absence est liée aux difficultés d’approvisionnement ou à la volonté du constructeur d’investir de nouvelles régions. Cependant, lui a un autre point de vue et avance un autre argument : son succès.
Avec un tel argument, non seulement il confirme qu’il soutient toujours le pays d’origine de la marque, mais confirme que les joueurs la soutiennent toujours. Naturellement, un argument n’est rien sans preuve et Sony avance un beau chiffre pour étayer sa théorie : un million. C’est apparemment le nombre de PlayStation 5 qui auraient trouvé preneur sur l’archipel, un chiffre supérieur à celui de son aînée en pareil temps, mais d’autant plus impressionnant que le peuple japonais s’était apparemment détourné du format traditionnel du gaming (comme le confirmait alors la prise de pouvoir incontestable du mobile).
Cependant, comme pour le trailer de présentation de Project EVE, nous trouvons cette annonce un peu creuse. Alors oui, elle est effectivement esthétiquement plaisante. Tant de zéros qui font écho aux formes rebondies de l’héroïne, naturellement, ça fait plaisir pour la PlayStation 5 qui mérite son succès. Mais quelque chose cloche. En effet, comparons ce chiffre avec celui du jeu le plus vendu et il semblerait que nous redescendions à 67 000 unités pour Resident Evil Village, donc moins de 10%. Alors oui, ces derniers n’incluent que les versions physiques du titre et rien n’oblige un joueur à acheter une console avec des jeux en boîte. Après tout, on peut bien se satisfaire de jeux en démat’ ou gratos (genre Fortnite). Mais vous ne trouvez pas ça curieux, vous ?
Non ? Pas de problème, mais qu’en est-il du nombre de consoles connectées au PSN ? Pourquoi ne pas communiquer ce chiffre ? Après tout, Sony aime bien d’habitude publier les nouvelles de ses succès et les dernières concernant le service étaient plutôt positives (15% d’abonnés PS+ en plus, pas mal quoi). En vrai, si tous ces chiffres étaient des informations intéressantes, celui que nous aimerions vraiment connaître, c’est le pourcentage de ses consoles qui ont fini revendues près du double sur les sites de revente (le scalping est toujours très bien en place). D’ici, on serait tenté de dire qu’il doit filer le tournis, mais, autant ne pas se leurrer, Sony ne communiquera probablement jamais sur ce point et il ne nous reste qu’à espérer que le temps nous fasse oublier la question.
Difficile de tirer des conclusions donc dans l’état actuel des choses, mais oui, indéniablement, il est difficile de retirer à la PlayStation 5 son succès. Peut-on réellement le lui attribuer, cependant ? Probablement un peu. Peut-on l’attribuer à ses jeux ? Probablement pas au Japon où les softs n’arrivent même pas à se frayer une place dans les charts des trente meilleures ventes. Alors, doit-on l’attribuer à la marque et à sa position de leader sur le marché ? Nous pourrions, mais nous vous offrons de donner votre avis sur ce point. En temps que joueur, que pensez-vous de la console et de ce qu’elle a accompli sur cette première année ? Régalez-nous dans les commentaires !
Ah ! Et si vous êtes encore ici et que vous avez envie d’un peu de lecture, nous ne saurions que trop vous recommander de retrouver l’article intitulé « Sony and PS5’s performance in Japan is becoming a grave concern » dans les sources, qui soulève adroitement l’évolution de la direction marketing de Sony en la comparant à son rival nippon de toujours. Un sujet fascinant.
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