Il nous arrive de plus en plus fréquemment de vous parler de petits jeux sortis de nulle part et au succès aussi fulgurant qu’inexpliqué. C’est le cas de Peak, le nouveau phénomène multijoueur qui a atteint des sommets en un temps record. En une semaine à peine, ce jeu indépendant s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires.
Comme Schedule I plus tôt dans l’année, Peak est actuellement l’un des jeux les plus vendus et les plus rentables sur Steam, devant des titres AAA habitués du haut du classement. Dans ce jeu au design tout mignon, vous et vos amis incarnez de petits explorateurs perdus sur une île qui auront pour mission d’arriver au sommet d’une montagne.
Avec une gameplay basé sur la physique où chaque petite erreur peut être fatale, un chat de proximité et une nouvelle île chaque jour, on voit tout de suite le chaos qui peut se créer lors des parties entre amis. On peut alors s’imaginer assez facilement d’où Peak tire son succès : on retrouve en effet tous les ingrédient d’un jeu qui se hissera dans le top des titres les plus streamés sur Twitch. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Peak est effectivement la vingt-et-unième catégorie la plus regardée sur la plateforme !
Aggro Crab, le studio derrière le jeu, est lui-même surpris de ce succès, et se demande sur son compte X « pourquoi ce jeu débile de game jam s’est mieux vendu que [son autre jeu] Another Crab’s Treasure ? ». Une note un peu amère, pour un titre développé rapidement et qui n’avait pas vocation à être sérieux, contrairement à d’autres projets qui ont demandé plus d’énergie.
Si on ne doute pas du bon moment qu’on peut passer sur le jeu, ni du soin que ses développeurs y ont apporté, difficile de résister à l’envie de qualifier Peak de simple « jeu à streamers ». Une catégorie qui reste encore floue, mais qu’on arrive à identifier de plus en plus aisément : des jeux en coop un peu addictifs, un peu « WTF », qui vont créer des situations absurdes, qui risquent de susciter des pétages de câbles en règle, et qui sont une base idéale pour divertir ses spectateurs.
Dans la sphère anglophone, certains qualifient même ces jeux de « streamer baits » (« appâts à streamers » en français). Un point de vue certes un peu cynique selon lequel ces titres ne seraient développés que dans l’espoir d’être le nouveau Among Us, d’attirer les streamers et de surfer sur cette visibilité pour vendre un maximum de copies.
Mais si des titres comme Phasmophobia résistent sur la durée, force est de constater que d’autres jeux du style ont beaucoup plus de mal à rester dans la course passé l’engouement des premiers mois. On parlait plus haut de Schedule I : qualifié (à raison) de phénomène sur Steam et sur Twitch, le jeu est aujourd’hui loin d’atteindre les chiffres monstrueux des débuts. Peak connaîtra-t-il le même sort, ou parviendra-t-il rester au sommet ?
Schedule I – Le phénomène qui rend accro les joueurs
broccomilie
Qu’est-ce que Dress to Impress, le jeu viral de cet été ?
broccomilie
Steam Next Fest : un aperçu de l’avenir entre pépite et clones
Sreex