Vingt-cinq ans après sa sortie, la PlayStation 2 reste la console la plus vendue de l’histoire, suivie de très près par la Switch. La survie de son patrimoine, elle, est assurée en très grande partie par l’émulation et le piratage. PCSX2, l’émulateur open source développé par des bénévoles depuis vingt-trois ans, qui vient de réaliser ce que l’industrie n’a jamais voulu faire : rendre jouable presque toute la ludothèque PS2 sur PC. 99,5 % de compatibilité, et seulement cinq titres ayant encore divers soucis.

Certes, c’est une zone grise juridique. Qui dump réellement ses propres ROMs pour y jouer via un émulateur ? La préservation légale est un doux rêve qui n’existera jamais dans notre société, et en pratique, la très grande majorité des jeux vidéo sortis à ce jour sont déjà inaccessible.
Les institutions peinent à suivre, les éditeurs refusent d’ouvrir leurs catalogues, et les licences se perdent au fur et à mesure des rachats. Si ces titres existent encore aujourd’hui, c’est parce que des joueurs ont piraté, copié, partagé, pas parce qu’une entreprise l’a décidé.
PCSX2 est l’une des démonstrations brillantes que l’émulation fonctionne, et qu’elle dépasse largement ses ambitions d’origine. On peut aussi voir l’émulation comme une forme de reconstruction technique : multiples filtres, augmentation de la résolution de rendu, ou encore des options de confort comme les savestates.

En bref, l’émulation incarne une forme d’autonomie culturelle. Les joueurs préservent ce qui n’intéresse pas les éditeurs, et le piratage, dans ce contexte, sert d’archive. La mémoire du jeu vidéo appartient et dépend des joueurs, pas de ceux qui veulent la monétiser. C’est l’œuvre qui reste, et qui restera. Pour toujours.

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