Au temps des débats entre les géants Microsoft et Sony qui semblent se perdre dans leur identité, le troisième géant isolé Nintendo tient son cap. La Switch 2 incarne la continuité de sa petite sœur en tant que console préférée des studios indépendants, les licences estampillées Nintendo restent à la maison, et la firme japonaise continue de tenter de faire évoluer les hardwares à chaque génération. Même si le capteur optique des nouveaux Joy-cons n’est pour le moment que peu exploité, à part pour des FPS comme Metroid Prime 4 et des jeux vitrines de cette idée comme Drag X Drive, la volonté d’innovation demeure.
C’est donc sans surprise, mais avec beaucoup d’incompréhension, que l’on découvre la nouvelle idée d’accessoire de la boîte nipponne. Nintendo a en effet déposé un brevet pour un accessoire en forme de manivelle semblant se greffer à un Joy-con. On a du mal à voir un intérêt autre que ponctuel. Alors oui, on pense directement au sacro saint jeu de pêche afin d’exploiter cette manivelle. On aurait alors l’illusion de ferrer par nos propres efforts la prise du jour.
Mais l’absence de résistance briserait l’illusion bien vite. Désolé pour les néophytes, mais un brochet ne se laissera pas sortir de son habitat naturel sans se battre. Et surtout, l’accessoire ayant été déposé par Nintendo même, difficile d’imaginer des jeux qui ne serait pas first-party en profiter. On avait déjà pu voir des packs pour Cocoto Fishing Master sur PS2 proposer un accessoire en forme de canne à pêche, mais ces accessoires n’étaient ni proposés directement par Sony, ni par l’éditeur du jeu, mais par des entreprises tiers.
À la pointe des accessoires discutables
De la part d’une entreprise qui proposait des boules de bowling à greffer sur sa Wiimote pour jouer à Wii Sports, un accessoire « inutile » n’est pas particulièrement étonnant. Autre exemple d’accessoire n’ayant trouvé ni un public, ni de softwares, le Famicom 3D System était une tentative d’utiliser la 3D stéréoscopique pour créer un casque VR en 1987. Sorti exclusivement au Japon, il n’était supporté que par sept jeux et fut un échec commercial, mais montrera dès les débuts la volonté de Nintendo d’exploiter cette 3D, volonté qui mènera au fameux Virtual Boy, ainsi qu’à la technologie phare de la 3DS.
Mais assez parlé d’anciennetés, restons sur la 3DS et parlons de Kid Icarus: Uprising. Le jeu dans sa version physique était vendu dans une plus grosse boîte qu’à l’accoutumée, puisque celle-ci contenait des cartes de réalité virtuelle, mais surtout, un accessoire en forme de support afin de poser sa console pendant les sessions de jeu. Si l’intention semble louable, ce bout de plastique n’est qu’un aveu de faiblesse. Kid Icarus: Uprising se jouait avec la main gauche sur le stick directionnel et le bouton L afin de tirer et déplacer Pit, et la main droite tenant le stylet afin de viser avec l’écran tactile.
Au delà d’être peu gaucher-friendly, ce style force le joueur à porter sa console d’une main. La dernière console exclusivement portable de Nintendo, dans sa forme originale, pèse environ 235g, et ce poids monte jusqu’à 336g dans sa version XL. Autant dire que porter ce poids d’une main pendant une à deux heures a de quoi fatiguer. Et la présence de ce support indique que les développeurs le savaient, mais n’ont pas trouvé d’alternatives pour rendre les sessions moins pénibles.
Nintendo va donc peut-être ressortir un accessoire à l’intérêt flou dont on voit peu l’utilité. Rappelons qu’un brevet n’est qu’un dépôt d’idée, et non une certitude d’aboutissement ni de commercialisation.
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