On a tendance à l’oublier, Netflix propose à ses abonnés une sélection de jeux accessibles sans surcoût. Néanmoins, à l’heure où la plateforme cherche à augmenter ses profits et restreint le partage de comptes, la gratuité de son catalogue de jeux est aussi remise en question. Plusieurs options seraient actuellement envisagées concernant sa monétisation.
C’est du Wall Street Journal que vient l’information, bien qu’elle n’ait pas encore été officiellement publiée par Netflix, et pour cause : pour l’heure, la plateforme serait encore en train d’étudier plusieurs possibilités. L’une d’elles consisterait à diffuser de la publicité entre les parties, avec la possibilité de payer pour en être débarrassé, comme cela se fait aujourd’hui pour un grand nombre de jeux mobiles. Il faut dire qu’à l’origine, c’est essentiellement de ceux-ci que le portefeuille de Netflix est constitué. De même, la solution des microtransactions est envisagée.
Une autre stratégie serait de conserver une sélection de jeux gratuits tout en proposant à l’achat des jeux plus premium, à l’image de ce que certains sites de vidéo à la demande font avec les films. Il faut dire qu’après ses débuts cantonnés à des jeux mobiles assez anecdotique, Netflix a récemment décidé de diversifier son offre en proposant des titres mythiques récents (comme Hadès ou Dead Cells) ou moins récents (comme Braid) ou encore des exclusivités, telles que OXENFREE II: Lost Signals. Et cela sans parler des jeux liés aux licences qu’ils exploitent.
Cette montée en puissance du catalogue paraît nécessaire si la plateforme veut réellement transformer sa section jeux vidéo en atout. Certes, on se doute que le jeu vidéo n’est pas en passe de devenir l’activité principale de Netflix, et restera une activité secondaire pour ses utilisateurs ; néanmoins sa vitrine manquait jusqu’à présent tout simplement d’intérêt. Reste à se poser la question de la pertinence de concurrencer les boutiques en ligne spécialisées dans ce domaine, surtout si le site de streaming n’est pas en mesure de proposer une offre avantageuse.
Ainsi, on peut comprendre que son public soit prêt à débourser quelques euros pour se débarrasser des publicités ou effectuer des achats en jeu. Néanmoins, si c’est la piste de l’acquisition des titres à l’unité qui est retenue, on a du mal à s’imaginer que Netflix puisse se montrer attractif face à des plateformes plus établies, au catalogue pharaonique et aux fonctionnalités sociales engageantes. Le seul avantage dont le géant de la Silicon Valley pourrait bénéficier sur ce terrain, ce serait la praticité pour ses abonnés existants de rester dans un même environnement. Cela ne semblerait faire sens, néanmoins, que pour les joueurs occasionnels qui n’auraient pas déjà leurs habitudes ailleurs.
Quoi qu’il en soit, la pérennité de l’offre jeux vidéo de Netflix ne semble pas des plus évidentes. Là où la plateforme avait su se montrer pionnière dans le domaine du streaming de films et séries, elle arrive ici sur un marché très concurrentiel, où des colosses tels que Steam, Epic Games et Good Old Games se disputent déjà le territoire. Même si elle est connue pour avoir longtemps investi à perte dans des contenus pour se faire une place, il n’est donc pas réaliste qu’elle envisage de faire de sa section jeu vidéo plus qu’un petit bonus à son activité audiovisuelle. On a donc un peu de mal à voir où sa stratégie se situe, mais les prochains mois devraient nous en apprendre plus.
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