Ça fait des semaines maintenant qu’on en parle et le dernier effort de Nintendo de nous vendre du carton, Nintendo Labo, est enfin disponible sur les étals. Si les versions précédentes proposaient de s’essayer à des expériences de gameplay pas toujours très au point et donnant plus l’impression d’acheter des éléments de carton à monter puis à laisser pourrir dans un coin dans la chambre d’un enfant, cette nouvelle version, elle, annonce le départ de la firme dans le marché de la réalité virtuelle, et ce à un prix défiant toute concurrence. Seulement, n’aurait-on pas mieux à faire avec 40€, ou même 70€ ? Puis bon, vraiment quoi, est-ce que ça marche ? On a testé ça pour vous !
Nintendo Labo VR Kit – Plus de profondeur qu’il n’y paraît
En long
Voilà, Nintendo Labo a sorti son pack VR et nous avons franchi le pas. Hésitant sur la forme que l’expérience voulait prendre, nous ne nous sommes pas mouillés et avons essayé la forme basique, un pack comprenant une demi douzaine de plaques de carton et une boîte contenant les lentilles. Premier constat, une fois la cartouche dans la console, pour pouvoir vous essayez à votre nouveau logiciel, il va vous falloir, bien entendu, monter le casque et, comme pour les packs précédents (que je n’ai pas essayé), ça prend un certain temps.
Dieu merci, tout est expliqué pas à pas par la console par le biais de petites animations claires mais comptez déjà rien que pour les lunettes, une bonne quarantaine de minutes de bricolage avant de vous dire « bon, ben je vais poser ce truc sur mon visage ».
Et premier constat… ça marche très très bien. Juste après avoir monté le casque, vous pouvez vous essayer aux premières expériences avec votre console. Avec ou sans Joy-Con, il vous est permis de lancer quelques petites activités, de regarder une trentaine de vidéos de courte durée et de découvrir l’Atelier. Une petite pause bienvenue puisque, le canon, lui, réclamera pas moins de deux heures (je suis sympa parce qu’il m’en a presque fallu trois) pour le monter… Donc, si vous le montez avec vos enfants et qu’ils ne sont pas très très patients, nous vous recommandons de ne pas le faire en une fois… Cela pourrait se montrer très laborieux.
En large
Une fois votre canon prêt (vraiment, prenez BIEN le temps de suivre les instruction puisque, vu le temps que ça prend, ce serait idiot de devoir le démonter pour le reprendre), c’est parti, vous pouvez enfin vous essayer à quelques activités supplémentaires, dont une poignée de celles montrées en vidéo la semaine dernière. Et le constat n’est pas mauvais !
Avec le canon, vous pouvez vous essayer à 2 activités : un rail-shooter où on repousse une invasion extraterrestre (comprenez que vous ne vous déplacez pas vraiment dans un espace de jeu) et un jeu en multijoueur où deux joueurs s’affrontent en essayant d’attirer des hippopotames dans son camp avec de la nourriture (d’autres variantes vous seront par la suite proposée).
Et, première réaction : ça marche réellement bien, le canon à l’écran répond réellement à ce que vous faîtes à votre appareil de carton et des élastiques bien placés donnent même du retour à votre arme. Charger et tirer (qui fait d’ailleurs un bruit de coup de feu… enfin, en carton quoi) donnent réellement des sensations amusantes et on prend un certain plaisir à essayer les différentes activités, même en manipulant un objet aussi volumineux. Si le rail-shooter est on ne peut plus classique, le jeu avec les hippos est lui, au contraire, très bien pensé et bien plus stratégique qu’il n’en a l’air au premier abord.
Et en travers
Bien entendu, tout n’est pas parfait. Tout d’abord, il faut reconnaître que face à la concurrence et la puissance des autres casques disponibles sur le marché, la Switch et ses capacités font un peu de peine (beaucoup par moment). En effet, déjà que la Switch n’est pas connue pour ses capacités techniques, en divisant tout par 2, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Ainsi, dans des jeux comme celui où on chasse les extraterrestres, on a droit à du popping et du flou en assez grande quantité. Cependant, grâce à son esthétique coloré, l’action reste assez lisible à tout moment et ce même quand vous y voyez flou.
Ensuite, ce n’est pas parce que les graphismes sont moins beau que jouer vous protège des malaises. En effet, les personnes sujettes au mal des transport ont des chances d’avoir les hauts-le-cœur symptomatiques du genre et ce, même si vous ne vous déplacez jamais dans les espaces de jeu.
Effectivement, Nintendo Labo VR Kit ne se joue qu’assis. Et ce n’est pas plus mal puisqu’il arrive que certaines activités soient inconfortables. Par exemple, vu la taille du canon, ou lorsqu’on joue avec les Joy-Cons attachés à la console (qui on le rappelle, se trouve dans le casque donc au niveau de votre visage) les mouvements deviennent moins souples et le confort se voit donc impacter… Mais bon, vu le prix du bousin et en notant qu’aucun câble ne traîne autour de vous quand vous jouez, difficile de se plaindre.
Honnêtement, on a du mal à y croire mais ils l’ont fait. Si Nintendo Labo VR Kit est bien moins puissant que la concurrence, il n’a cependant pas à rougir. Pour une quarantaine d’euros, il vous propose une porte d’entrée vers la réalité virtuelle et répond très bien. En revanche, oui, il vous faudra prendre le temps de monter les différentes constructions ce qui est, autant le dire, chronophage.
Honnêtement, si vous hésitez, franchissez le pas ! Maintenant, en sachant que The Legend of Zelda: Breath of the Wild et Super Mario Odyssey vont subir le traitement, il ne reste qu’à se demander, quelle est la prochaine étape de la VR sur Switch.