Titre culte des années 70 et 80, Métal Hurlant, revue de bandes dessinées et de pop culture, est de retour en kiosque. Métal Hurlant, c’est tout un pan de la culture (de la contre-culture, à l’époque) des 80s. Publié originellement de 1975 à 1985 pour plus de 130 numéros, c’est en vue de sa parution qu’est née la maison d’édition Les Humanoïdes Associés, qui publie encore aujourd’hui Jodorowsky, Moebius, Loisel…
La revue est à l’initiative du critique Jean Pierre Dionnet, avec à ses côtés Mandryka (Le Concombre Masqué…), Philippe Druillet (La Nuit, Salammbô…) et Moebius, qu’on ne présente plus, et dont on parle souvent dans ces colonnes.
Et justement, le jeu vidéo doit beaucoup à Métal Hurlant. Ces derniers mois, les références à la BD des années 70 et 80 se sont d’ailleurs multipliées dans les sorties, de Sable à The Artful Escape, en passant par le puzzle-platformer Minute of Island.
Dans un cercle vertueux, pour son retour, la revue s’occupera à son tour de jeux vidéo. En effet, la thématique de ce numéro est le « near future », une science-fiction proche de nous, crédible, presque prophétique, à l’instar de ce que font de nombreux épisodes de Black Mirror. Métal Hurlant s’intéresse aux directions que prendra le jeu vidéo dès demain.
Le futur proche, ce serait un jeu vidéo qui s’imbrique dans le réel, ou un réel complètement gamifié. Métal Hurlant rappelle ainsi que les manifestants pro-démocratie hong-kongais se sont aussi retrouvés dans Animal Crossing ! Une réalité mixte à grande échelle qui concrétiserait ce que la réalité virtuelle n’a pas totalement réussi, des intelligences artificielles crédibles, qui prendraient en compte les décisions des joueurs, mais aussi leurs réactions (peur, stress, etc.), et des jeux qui provoqueraient des sensations épidermiques (souffle, température, entre autres) pour une immersion encore plus importante. Tels seraient les axes d’évolution du gaming. À moins que ce soit en influençant le réel, et en faisant de notre quotidien un jeu vidéo, que le gaming évoluera ?
L’article est à retrouver parmi les soixante pages de Métal Hurlant numéro 1 (comprenant aussi un entretien essentiel avec William Gibson, l’un des pères du cyberpunk), suivies de plus de deux-cents pages de bandes dessinées signées Mathieu Bablet, Brian Michael Bendis, Ugo Bienvenu… Après une campagne de crowdfunding particulièrement bien accueillie, la revue est disponible contre 20€ dans vos librairies habituelles et sur le site des Humanoïdes Associés.
Test Minute of Island – La naïveté au service de la noirceur (mais pas du gameplay)
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Test The Artful Escape – Annapurna and the Spiders From Mars
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Funland – Le néo-rétro de la presse jeux vidéo
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