Les espoirs français étaient grands pour cette édition de printemps des EMEA Masters. Avec 3 équipes en forme qualifiées à la suite du Spring Split de LFL, les supporters francophones se voyaient déjà revoir une équipe soulever le trophée de la plus grosse compétition d’ERL. C’était sans compter sur la tenante du titre, Los Ratones, qui s’est hissée tout au long de la compétition vers la victoire en finale face à l’équipe du Barça eSports, avec un sanglant 3-0.
Une blague qui va très loin et très haut
Annoncée en fin d’année dernière, l’équipe Los Ratones fondée par le streamer britannique Caedrel a pu être accueillie comme une boutade lancée aux organisateurs de la compétition européenne. Avec 3 vétérans du LEC et 2 streamers (1 en joueur et 1 en coach), l’équipe paraissait plus être une réunion d’anciens élèves qu’un véritable projet. Surtout que tous les matchs de scrims de l’équipe était diffusé sur la chaîne Twitch de Caedrel. Diffuser ses scrims, c’est révéler à tout le monde les stratégies préparées en amont par les coachs, et non plus seulement à l’adversaire.
C’est pourtant dans ces conditions que l’équipe a tout raflé depuis sa première compétition. Commençant par 2 compétitions, la NNO Cup et la Red Bull League of Its Own où ils avaient affronté et vaincu T1, les joueurs Los Ratones ont rejoint la NLC, la ligue rassemblant les équipes du nord de l’Europe, qu’ils avaient remportée dès leur arrivée. Depuis, ils s’affichent comme le collectif le plus dominant de la ligue, loin devant NORD Esports.
Originalité et stabilité pour l’emporter
Ce qui saute aux yeux lorsque Los Ratones affronte une autre équipe d’ERL, c’est la facilité avec laquelle l’équipe domine ses adversaires. Tout semble rouler parfaitement pour elle, et c’est une stratégie bien huilée et peu orthodoxe qui permet aux rats de s’imposer.
Tout d’abord, le joueur le plus controversé du roster, Baus, toplaner, a un style de jeu assez particulier. Son nombre de morts qui grimpe en flèche durant les premières phases de jeu ne l’inquiète jamais, et c’est en s’avançant avec des champions tanky et rasant les vagues de sbires aisément qu’il « crée de l’espace » pour son équipe, stratégie qui le fait souvent passer pour le vilain petit canard de la faille. Là où toutes les équipes du monde tentent de copier le style coréen en amassant des ressources tout en en donnant le moins possible, menant à des parties avec peu d’affrontements sans but, Baus attire ses adversaires avec un mauvais positionnement délibéré, qui ne peut rester impuni par l’équipe adverse, gagne du temps et crée un déséquilibre numérique sur le reste de la carte.
Enfin, si la stratégie de Baus a pu être particulièrement décisive lors du segment d’hiver, c’est bien la stabilité mécanique et stratégique du reste de l’équipe qui a fait la différence sur ce Spring Split. Hormis Velja, les 3 autres joueurs – Rekkles, Nemesis et Crownie – sont des vétérans du LEC dont le niveau n’est plus à prouver, qui s’imposent par leur manque de faille, leur précision dans leur jeu, et la multitude de champions qu’ils sont capables de maîtriser.
Reprendre son trône à la Karmine
Une équipe revient à chaque fois lorsque la question de l’équipe la plus dominante de l’histoire des ERL est posée : la Karmine Corp, qui a remporté les EMEA Masters pas moins de 4 fois, dont 3 fois d’affilée dès sa première participation. L’équipe des Los Ratones est pourtant bien partie pour égaler, voire même surpasser cette performance. Comme la Karmine, sa première participation aux EMEA lors du Winter Split de cette année fut une victoire, et elle enchaîne avec une nouvelle victoire lors de ce Spring Split. Vu la difficulté qu’ont les autres équipes à affronter Los Ratones, la voie semble toute tracée vers un règne sans partage.
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