Après avoir mis la lumière sur Piltover et Zaun, Riot semble diriger le feu des projecteurs sur la menace existentielle de Runeterra, le Néant. Mise à la marge grâce aux efforts de Lissandra, cette trame de fond mise en place depuis la refonte du lore de 2014 prend un tournant bien plus concret avec la présentation de Bel’Veth à travers le trailer « Tout ce qui est, Tout ce qui sera ».
Pour ce qui est du gameplay, nous en saurons forcément plus à mesure qu’elle sera testée dans la bêta, mais pour l’instant, elle est présentée comme un jungler. Bel’Veth dispose de deux formes. L’une copie l’humain, pour l’amadouer, l’autre, un monstre sans pitié, représentatif de l’appétit sans limite du Néant, détruit tout sur son passage. Son kit fonctionne sur une logique d’équilibre entre la vitesse et la force. Il vise à moduler les dégâts et la vitesse de ses auto-attaques. En tant qu’impératrice, elle se doit bien d’avoir des soldats à son service : elle est le premier personnage à avoir une mécanique d’essaim. En activant son R, lorsqu’elle change de forme, les sbires ennemis tombés au combat reviennent sous la forme d’êtres du Néant, et sont à ses ordres.
L’Impératrice du Néant promet d’être impressionnante, tant dans la faille que dans Runeterra au sens plus large : représentation de l’appétit sans fin du Néant, elle se nomme elle-même en reprenant le nom de la ville qu’elle vient d’engloutir lorsqu’elle rencontre Kai’Sa. Son esthétique emprunte aux grands noms de l’horreur, avec un style qui ne trancherait pas avec un jeu de chez FromSoftware. Entourée de poissons, ressemblant à une raie manta, Bel’Veth s’inscrit dans une réelle tradition horrifique. Cela peut signifier un chamboulement total dans le monde de League of Legends. Si des rumeurs indiquent la possibilité d’un événement autour du Néant, Bel’Veth serait un antagoniste sans aucune pareille dans les récits se déroulant sur Runeterra.
La sortie de Bel’Veth soutient cette rumeur pour les plus impliqués des joueurs et créateurs de contenus. Cependant, ce qui avait déjà mis le feu aux poudres, c’était la sortie de deux splash arts : un pour Kassadin, et un dit « corrompu » pour Kai’Sa. De fins observateurs ont remarqué que ces nouveaux splash arts sont baignés dans la même lumière violette, et se demandent si Riot ne serait pas en train d’unifier les champions liés au Néant. Si un event est en préparation, c’est une nécessité : le monde de League of Legends est en constante évolution. Or, les personnages liés au Néant, tous sortis à des dates très espacés, contrairement aux personnages d’autres régions n’ont comme seul point commun que leur esthétique monstrueuse.
Riot semble aller dans une très bonne direction en variant ce que les champions peuvent proposer en tant que personnages. Si l’entreprise a pu être critiquée pour son manque d’inventivité au profit de champions conventionnellement attractifs par le passé, Renata Glasc avait déjà été considérée comme une bouffée d’air frais dans un jeu où l’âge des personnages féminins dépasse difficilement les trente ans. Bel’Veth s’inscrit dans la nouvelle logique de Riot, plus à l’écoute des joueurs, avec la volonté de ralentir la sortie des nouveaux champions pour proposer de meilleurs travaux.
Cela coïncide avec la stratégie marketing globale de League of Legends. En effet, les artistes de Riot communiquent beaucoup sur ce qui se passe derrière le jeu. Dans l’article «/Dev: Of Men and Monsters » publié sur le site officiel de Riot, Ryan Mireles, directeur de la production des champions, expliquait que le but premier de League of Legends est de récupérer de l’engagement. Le plus efficace pour cela serait de faire des personnages attrayants au plus grand nombre, plutôt que de s’adresser à un public niche.
Suivant cela, les créateurs chez Riot avaient une logique de 70% de personnages avec une attractivité la plus large possible, et d’en avoir 30% adressés à des niches. Il mentionnait que le jeu allait avoir une nouvelle logique de dénomination des personnages (humain, humanoïde, et créature), et annonçait déjà qu’un personnage « créature » était en préparation pour 2022. Nous ne pouvons qu’espérer que l’engouement né autour de Bel’Veth, pour son esthétique et son kit si réussis, permettra de donner le feu vert pour d’autres champions du genre.
Cependant, avec Bel’Veth, certains pourraient penser que Riot essaie d’avoir le beurre et l’argent du beurre, en proposant un monstre avec une forme humaine. Ryan Mireles a démenti cette idée il y a quelques jours en confirmant que Bel’Veth n’est pas le champion « créature » attendu depuis l’année dernière :
« Non, elle n’est pas le champion monstre que j’ai pu mentionner par le passé. Elle fait bien partie de notre volonté de créer plus de champions monstrueux, cela dit. On l’a créée dans le but de créer un humain monstrueux, mais je pense qu’en cours de développement, elle s’est de plus en plus transformée en monstre. Je ne suis pas sûr d’être capable de la classifier en tant que monstre ou humain monstrueux, et je pense que les joueurs non plus. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que du point de vue de la conception de personnages, Bel’Veth est un sans-faute absolu, et a globalement reçu un bon accueil. Et pour les plus investis, elle arrive avec un skin de la ligne Battle Boss dès son lancement.
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