Pour peu, on aurait pu l’entendre chanter à la planète « I wanna love you and treat you right ». La semaine dernière, Kenichiro Yoshida a créé la surprise en annonçant un plan exceptionnel pour réduire totalement les émissions à effet de serre de Sony à l’horizon 2040. Le défi semble colossal pour cet inconnu du grand public, mais en cas d’échec, le PDG de Sony pourra toujours envisager une reconversion dans la musique.
Qui est-il ? À 62 ans, le président de la société japonaise possède trois choses : un talent incontestable de gestionnaire, une fortune estimée à plusieurs millions d’euros, et la discrétion d’un ninja, sa page officielle Wikipédia se contentant d’à peine quatre petites lignes. En 2013, il accéda au dernier niveau de la pyramide « Sony » en devenant le grand patron et, par la même occasion, hérita d’un empire tentaculaire.
Lors de la réunion du 18 mai dernier, Kenichiro Yoshida, habituellement réputé pour sa froideur, avait cette fois des airs d’animateur de soirée. Micro à la main et présentation chaleureuse, le PDG de Sony a clamé son amour inconditionnel pour la nature. Et nous de nous poser la question : « Is this love that I’m hearing ? »
Dans nos rêves les plus fous, le directeur osait une interprétation dans la foulée, à la place de quoi il aura su garder son sérieux. Une attitude plus raisonnable pour présenter sa volonté de PDG soucieux de l’environnement et de l’avenir de la planète. Mais cette stratégie écologiste est-elle vraiment sincère ? Depuis peu, nous voyons émerger de nouvelles taxes en lien avec l’urgence climatique : en 2015 notamment, lorsque la COP21 met le doigt sur le problème écologique mondial, la taxe carbone apparaît comme le bon « levier » pour lutter contre le réchauffement climatique.
En 2021, Netflix lâche une bombe : une heure de streaming sur la plateforme pollue autant qu’une voiture à essence parcourant 400 mètres. Le parallèle avec Sony semble évident, l’entreprise étant particulièrement présente dans les industries du jeu vidéo, de la musique et du cinéma, et impactant donc défavorablement l’écologie par ses multiples activités. Pour les grands groupes, il faut polluer moins, ou se préparer à payer (beaucoup) plus.
Être le patron d’une grande entreprise à notre époque est sans conteste un vrai parcours du combattant, et Kenichiro Yoshida doit jouer en mode « difficile » toutes ces réunions. Cette dernière décision de son défi écologique initié en 2010, et simplement intitulé « Road to Zero », n’est pas sans nous rappeler une autre référence de la famille Marley.
De l’autre côté de la planète en 2005, Damian Marley avait pris son envol avec sa célèbre chanson « Road To Zion », titre exprimant le désarroi du chanteur face à l’autorité et aux règles de ce monde. Et c’est probablement là le sous-texte de la dernière annonce de Kenichiro Yoshida : un dirigeant, aussi riche et influent soit-il, se doit de respecter les taxes règles du monde qui vient, et s’adapter rapidement. Ou disparaître.
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