Le jeu, ce n’est pas seulement un passe-temps. Pour certains, c’est une obsession, un style de vie, voire même une arme. Là où d’autres se battent avec des armes blanches, eux misent, bluffent, manipulent les cartes ou les règles avec un aplomb déconcertant. Dans un monde de pixels, ce sont les joueurs dans le jeu, les véritables parieurs de l’imaginaire. Certains misent de l’argent, d’autres leur liberté, voire leur vie. Le jeu, dans ces cas-là, dépasse le simple mini-jeu dans une taverne oubliée : il devient identité, addiction ou stratégie.
Tour d’horizon de quatre figures emblématiques du jeu vidéo, pour qui le jeu n’est pas un détour, mais une vraie philosophie de vie. Parfois tragique, souvent risqué, mais toujours fascinant.
Setzer Gabbiani – Final Fantasy VI
Dès sa première apparition en 1994, Setzer Gabbiani ne ressemble à aucun autre personnage de Final Fantasy. Ce propriétaire d’un dirigeable luxueux, le Blackjack, a l’allure d’un aristocrate décadent échappé d’un roman de Dumas. Flamboyant, insolent, imprévisible. Et surtout : joueur invétéré.
Il parie sur tout. Même sur des vies humaines. L’un des moments marquants du jeu, c’est cette scène dans laquelle il accepte de transporter les héros uniquement s’ils gagnent à pile ou face. Ce n’est qu’un jet de pièce, mais dans l’univers de Setzer, ce jet détermine le destin. Il aime le hasard autant qu’il le provoque. L’élégance du risque, avec un brin de nihilisme.
Setzer incarne l’archétype du gambler romantique, un personnage plus complexe qu’il n’y paraît. Sa dépendance au jeu cache un passé hanté par la perte d’un ancien amour – Daryl – elle aussi pilote, morte dans un accident mystérieux. Le Blackjack, son dirigeable, est en réalité un mausolée volant, et le jeu une manière d’oublier. Ce personnage a laissé une empreinte durable. En 2021, Square Enix l’a même réintroduit dans Final Fantasy Brave Exvius, preuve que son aura perdure. Et dans les communautés de fans, ses citations sur le hasard sont encore analysées pour leur portée philosophique.
The Courier – Fallout: New Vegas
Si Setzer est flamboyant, le Courier de Fallout: New Vegas est plus ambigu. Le joueur le façonne, certes, mais c’est à New Vegas, cité du jeu et de la décadence, que ce personnage prend tout son sens. Et ce n’est pas anodin si le premier choix crucial du jeu se fait autour d’un jeu de cartes.
Dès l’introduction, le Courier est sauvé par Doc Mitchell et confronté à un test de personnalité déguisé en partie de caravan, un jeu de cartes spécifique à l’univers de Fallout. Plus tard, le joueur peut littéralement choisir de devenir un parieur professionnel, d’aligner les jackpots dans les casinos du Strip, ou de manipuler le jeu politique entre les factions.
En chiffres, Fallout: New Vegas a connu un immense succès avec plus de 12 millions de copies vendues depuis sa sortie en 2010. Parmi ses atouts : la possibilité d’incarner un personnage rusé, qui joue avec les codes… et les règles. Le joueur peut miser des caps, tricher, compter les cartes ou s’allier à Mr. House, un magnat du jeu vidéo futuriste inspiré de Howard Hughes.
Dans cet univers post-nucléaire, les casinos brillent encore, offrant aux joueurs une échappatoire. Pour ceux qui cherchent des casinos dignes de confiance, Casinos Fiables est la plateforme idéale. Dans Fallout, le plaisir du jeu est omniprésent, gravé dans les ruines.
Fiora (Debonair Skin Line)
Fiora, l’escrimeuse de Demacia, est connue pour sa rigueur, son code d’honneur et ses duels impitoyables. Pourtant, dans la ligne alternative « Debonair », une réinvention de l’univers classique de League of Legends, elle prend une tout autre posture : celle d’une joueuse raffinée, habituée aux salons luxueux.
Dans ce lore parallèle, Fiora fait partie d’une élite mondaine où les paris ne sont pas qu’une distraction. Ils sont une affaire d’honneur, de réputation, de politique même. L’ambiance rappelle les tables de baccarat ou de poker dans les clubs huppés du Paris des années 30. Enfin, telles qu’on les imagine…
Fiora incarne alors un archétype rare : celui de la joueuse de salon, stratégique, impitoyable sous son vernis. On ne l’imagine pas lancer des dés au hasard : elle calcule, devine, devance. Et même dans ses répliques, le jeu est là : dans le double sens, le sous-entendu, la provocation.
Revy – Black Lagoon
Revy, alias « Two Hands », n’est pas une joueuse dans le sens traditionnel du terme. Et pourtant, difficile de ne pas la mentionner. L’univers de Black Lagoon, décliné en jeux vidéo au Japon (notamment sur PS2 et Nintendo DS), est un monde où le jeu de la mort est quotidien. Les fusillades deviennent des défis presque ludiques, où chaque balle tirée est un pari.
Revy, avec ses deux pistolets, ses répliques assassines et son caractère explosif, est une joueuse dans l’âme. Elle joue avec la vie des autres, la sienne aussi. Elle provoque, tire, esquive — tout en gardant ce sourire en coin, presque amusé. Comme si le chaos était sa table de jeu. Dans certains niveaux des jeux Black Lagoon, l’approche de Revy est même notée : plus elle prend de risques, plus la récompense est grande. On est loin des règles bien carrées d’un tournoi de poker, mais la logique est la même. Miser gros, pour tout rafler… ou tout perdre.
Et en parlant de prendre des risques, on pourrait évoquer un certain jeu chicken road traverser la route, où il ne s’agit pas de parier de l’argent mais de savoir jusqu’où pousser le hasard. C’est absurde, c’est addictif, c’est précisément ce que Revy détesterait, ou adorerait en secret.
Jouer, c’est vivre un peu plus fort
Derrière chaque lancer de dés ou tour de cartes, il y a toujours une intention. Pour Setzer, c’est fuir la douleur. Pour le Courier, c’est contrôler le chaos. Pour Fiora, c’est un art de vivre. Et pour Revy, c’est peut-être une façon d’exister. Le jeu, dans les jeux vidéo, est souvent un miroir : il reflète les failles, les rêves, les pulsions de ces personnages. Et à travers eux, un peu des nôtres.
(En collaboration avec Casinosfiables.ca)
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