[Update] Alors que l’avenir de la commission d’études jeux vidéo de l’Assemblée Nationale semblait compromis, Denis Masséglia a finalement annoncé hier qu’elle était reconduite. M. Massséglia en restera le président, et sera accompagné d’hommes et de femmes politiques de tous bords, pour continuer son travail autour du jeu vidéo et de sa place dans notre société.
Ci-dessous, retrouvez l’article original, publié le 6 novembre dernier.
Créé en 2017 à la suite de l’élection présidentielle, puis reconduit en mai 2022 après la réélection du Président de la République, il semblerait finalement que le groupe d’étude jeux vidéo de l’Assemblée Nationale soit déjà au crépuscule de son existence. Aujourd’hui, 5 novembre 2022, le vice-président de l’Assemblée Nationale, Sébastien Chenu (RN), aurait en effet acté la fin de ce groupe de travail après seulement cinq années d’existence.
Un groupe d’étude, c’est une structure rassemblant députés ou sénateurs sur des thématiques diverses, pour un travail de veille et de suivi. Composé de femmes et d’hommes politiques de divers horizons, et dirigé par Denis Masséglia (majorité présidentielle), le groupe d’étude jeux vidéo s’était fixé différents objectifs en lien avec l’industrie du jeu dès 2017. La commission s’est notamment penchée sur les questions des salaires et de la diversité dans l’industrie vidéoludique, mais aussi sur la prévention des addictions ou la place de la violence dans le monde du jeu vidéo.
Une partie de la classe politique a tout de suite réagi, et Denis Masséglia a immédiatement contacté le vice-président de l’Assemblée Nationale pour exprimer son désaccord avec la décision prise.
« Qu’ils soient d’ordre économique, social ou culturel, les enjeux liés au jeu vidéo sont multiples, et justifient pleinement l’existence d’un groupe d’étude dédié au sein de votre institution. »
La décision prise semble en effet contradictoire avec la place importante prise par l’industrie du jeu vidéo dans le paysage culturel français. Aujourd’hui, plus de 70% des français sont joueurs, occasionnels ou réguliers, et supprimer cet espace de travail autour du jeu vidéo, c’est faire fi d’une partie importante de la population, de ses loisirs et de ses modes de consommation. L’annonce est d’autant plus surprenante qu’elle survient pendant la Paris Games Week, où les apparitions de représentants de la classe politique se sont enchaînées, et où les louanges envers le monde du jeu se sont multipliées.
Nul doute que la réponse immédiate de Monsieur Masséglia, qui entraînera sans doute celles d’autres acteurs du monde du jeu vidéo français, devrait relancer le débat dans les prochains jours sur l’importance du jeu vidéo dans la société.
Pour l’OMS, l’addiction aux jeux vidéo est une maladie
Misan
Les femmes dans l’industrie du jeu vidéo – We can do it !
Team NG+
L’esport français reçu à l’Élysée
Team NG+