Noël approche et j’ai donc décidé de vous parler d’un jeu qui évoque cette période pour moi : Jet Set Radio sur Dreamcast. Je vous ait déjà parlé de cette console à mes yeux exceptionnelle dans mon Jeu de Légende sur Shenmue. Et ces deux titres sont loin d’être les seuls à représenter la qualité de la dernière console de SEGA. Mettez vos rollers et on repart 15 ans en arrière à une époque où innover était signe de qualité.
Jet Set Radio ou la classe à rollers
Jet Set RADIOOOOOOOOOOOO !
Sorti en novembre 2000 alors que j’étais en seconde (ma deuxième en fait), Jet Set Radio a été comme une révélation pour moi à bien des égards. Déjà, à l’époque la Dreamcast commençait à dévoiler tout son potentiel avec de plus en plus de bons jeux pour contrer l’arrivée d’une PlayStation 2 en mode rouleau-compresseur. Néanmoins, j’étais attiré comme un aimant par ce titre qui semblait se démarquer totalement de la concurrence sur tous les plans. Par ses graphismes totalement inédits à l’époque déjà. Parce que si le cel-shading est devenu plutôt banal aujourd’hui, sachez qu’en 2000 ce n’était pas le cas. Jet Set Radio a démocratisé cette technique. L’avantage c’est que ça vieillit plutôt bien, mais j’y reviendrai en fin d’article. Là où j’avais les boules c’est qu’un de mes amis qui avait la console avait acheté le jeu alors que moi je devais attendre Noël pour y jouer. Du coup, tous les jours il me narguait en faisant comme s’il grindait sur les rampes des escaliers du lycée. Horrible ! Puis vint enfin le jour de Noël où j’ai pu mettre la galette dans ma console. Et j’ai été subjugué. La musique d’intro (Let Mom Sleep) est depuis devenue culte et je l’écoute régulièrement tant elle me rappelle des souvenirs incroyables. L’OST du jeu est d’ailleurs une pure merveille de bout en bout. Et ce n’était que le début d’une expérience que je n’oublierai jamais de toute ma vie de gamer. SEGA avait un talent fou et l’a clairement montré avec ce titre.
Grinds et tags
L’histoire de Jet Set Radio se déroule dans la ville fictive de Tokyo-To où l’on incarne les membres des GG’s, un gang de jeunes à rollers qui taguent différents endroits dans la ville. Cette dernière est divisée en quartiers contrôlés par différents gangs et il vous faudra les vaincre pour contrôler toute la ville. Mais sachez-le, vos rivaux ne seront pas les seuls à tenter de vous barrer la route. Les forces de l’ordre seront également de la partie avec de plus en plus de moyens au fil des niveaux. Ces derniers sont pseudo-ouverts. Vous êtes en effet lâché dans une zone avec pour objectif de taguer tous les lieux indiqués. Vous pouvez vous déplacer comme vous le voulez car les zones sont plutôt grandes. A force de taguer, la police intervient pour vous arrêter. Le schéma se répète ainsi dans tous les niveaux mais à aucun moment vous ne vous en rendrez compte tant les niveaux sont travaillés et la difficulté au rendez-vous. Je me souviens avoir crisé sur les derniers niveaux tant ils étaient difficiles. Le seul défaut de jouabilité de Jet Set Radio tenait à sa caméra qui par moments s’affolait un peu. Rien de grave mais cela mettait parfois en péril mes belles acrobaties. Parce qu’il faut bien se rappeler qu’on dirige un personnage en roller qui peut grinder et faire des figures. Par ailleurs, de nombreux personnages viennent enrichir l’équipe au fur et à mesure avec chacun ses caractéristiques. Génial pour se trouver un chouchou !
Peinture & co
Le système de tag est par ailleurs excellent. Ces derniers sont divisés en trois tailles, petits, moyens ou grands. Selon leur taille, ils nécessitent plus ou moins de bombes de peinture. Les petits n’en nécessitent qu’une par exemple. Ces bombes sont dispersées dans toute la zone et on les récupère en passant dessus. Simple comme bonjour. Pour peindre un petit tag il suffit d’appuyer sur un bouton. Pour les moyens et les grands ça se corse. En effet, en appuyant sur le bouton on lance un QTE avec le stick. Il faut suivre les indications à l’écran pour réussir le tag et ne pas se tromper rapporte plus de points. Ces points permettent de donner un classement à la fin du niveau. Je me souviens avoir tourné et fait plein de figures en plus des tags pour gagner le maximum de points possibles. Ce que j’ai adoré également c’est la variété des tags. Parce qu’outre le fait qu’il y en ait des dizaines à collectionner en les récupérant un peu partout, on a également la possibilité de créer les siens ! Et ça c’est génial. Et rien que ce challenge de tout récupérer m’a occupé un moment, surtout qu’il y en a que je n’ai jamais réussi à trouver à l’époque. Jet Set Radio était plutôt long avec un jeu divisé en trois parties scénaristiques distinctes. Je ne compte même plus les heures que j’ai passées sur ce titre exceptionnel. Ma Dreamcast a définitivement fini de me convaincre avec ce titre de son potentiel incroyable et à l’époque je n’avais aucun doute de sa victoire face à la PlayStation 2. Et même si l’Histoire m’a donné tort je le regrette amèrement.
Conclusion de Jet Set Radio
Après toutes ces années je n’ai jamais oublié l’expérience incroyable que m’a procuré Jet Set Radio. Et même si je possède toujours la console et le jeu d’origine j’aurais aimé pouvoir y rejouer sur une console plus récente. Et mon voeu a été exaucé en 2012 ! Parce que oui Jet Set Radio est ressorti pour moins de 10€ sur PlayStation 3 et PlayStation Vita. Comme vous vous en doutez j’ai immédiatement craqué à sa sortie pour la version salon et je n’ai pas été déçu. Le jeu est toujours aussi sublime (le cel-shading est intemporel comme je le disais en début d’article) et le jeu toujours aussi fun ! Je ne peux que le conseiller à ceux ne l’ayant pas fait à l’époque. Avec des graphismes et une bande-son inoubliables couplés à une jouabilité et une durée de vie au top il est sans doute criminel de passer à côté du jeu qui a inventé le cel-shading et qui a apporté la joie et la bonne humeur dans ma chambre lors de ce Noël 2000.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site officiel de Jet Set Radio.