Lorsqu’il s’agit de jeux de Formule 1, on pense généralement à la série de simulations de Codemasters. Cependant, dans les courses de Grand Prix, ce n’est pas uniquement le pilote qui remporte la victoire au championnat, mais toute une équipe. Hélas, les jeux consacrés à la gestion ne sont pas légion, et le plus populaire d’entre eux, sorti en 1995, commence à se faire oublier.
Un segment injustement oublié
D’une manière générale, il est un peu injuste que les développeurs de jeux aient oublié les simulateurs de gestion. Il semble que leur époque soit révolue au début des années 2000.
Grand Prix Manager occupe à juste titre l’une des premières places de ce classement. Le jeu est une version considérablement modernisée de ses prédécesseurs. Les joueurs aspirent au titre de champion de la saison 1995 en tant que chef de l’équipe de course. En fait, vous ne pourrez guère vous battre pour le titre avant la 10e saison du jeu. Le gameplay est rempli de détails au point que lors de votre première année en tant que manager d’une équipe de Formule 1, vous ne serez probablement pas en mesure d’être au départ de toutes les courses.
Le meilleur bac à sable de course automobile
Le jeu commence à l’intersaison 1995. Le joueur doit choisir une équipe ou en créer une de toutes pièces. Le but du jeu est évident. L’utilisateur doit dominer ses adversaires et remporter le championnat. Cependant, si rien ne se passe comme prévu et même si le joueur prend la dernière place dans la Constructors Cup, il n’est pas nécessaire de tout recommencer.
La Formule 1 n’est pas qu’une affaire de victoires et de triomphes. La défaite et l’échec font partie du sport, et Grand Prix Manager plonge pleinement les joueurs dans cette atmosphère imprévisible. Le joueur peut prendre la barre de l’invincible Williams, suivre la voie de Flavio Briatore et mener Schumacher à un second titre de champion, ou essayer de relever les désespérantes Simtek et Pacific depuis le bas de l’échelle. Même la roulette en ligne fiable fonctionne de manière beaucoup plus prévisible.
Le jeu n’est pas limité à une seule saison. De plus, après la fin de la première année, l’intelligence artificielle commence à changer le monde de la Formule 1 virtuelle. Les pilotes changent d’équipe, certaines écuries partent (et d’autres reviennent), de nouveaux pilotes apparaissent dans l’arène. L’utilisateur peut rester à la tête de son équipe aussi longtemps qu’il le souhaite.
Le principal ennemi de l’utilisateur est l’argent. Si vous ne pensez pas aux contrats de sponsoring dès le début, même les voitures Williams super rapides conduiront le manager à la faillite. Dès que vous aurez un moins sur votre compte en banque, le voyage du manager de F1 prendra fin.
Le jeu commence avec trois modes
Le joueur commence par sélectionner une équipe. Vous pouvez le faire de trois manières :
- Créez votre propre écurie. Le joueur peut repartir de zéro et remplacer l’une des équipes actuelles. Lors de la saison 1995, il y avait 13 équipes au départ. La concurrence au bas de l’échelle était féroce.
- Choisissez l’une des équipes disponibles. Les développeurs ont décidé de ne pas limiter le nombre de joueurs. Un nouveau venu peut commencer même dans l’équipe de tête et se battre immédiatement pour des positions élevées. Il est vrai que le manque d’expérience n’aide pas à remporter la victoire. Vous pouvez passer du podium à la 10e ou 15e place après 3-4 étapes.
- Modernisez l’une des équipes. Grand Prix Manager dispose d’un éditeur complet. Le joueur peut tout changer dans l’équipe, en commençant par les pilotes et en terminant par le directeur commercial.
Une fois l’équipe sélectionnée, l’utilisateur accède à l’écran principal. Le joueur se retrouve alors face à un grand nombre de boutons. Il s’agit de différents départements. Dès la première minute, les développeurs du jeu proposent de décider d’un plan de mise à jour de la voiture de course, de signer des contrats avec les pilotes pour l’année suivante ou de passer directement aux tests pour préparer le premier Grand Prix.
Comment le week-end du Grand Prix est organisé
Le joueur pourra participer à toutes les sessions ou sauter chacune d’entre elles. L’utilisateur détermine lui-même le temps qu’il passera derrière la passerelle du capitaine. Le chef d’équipe observe la piste de course d’en haut. Lorsque la session commence, il donne l’ordre de quitter les boxes, peut modifier les paramètres techniques des voitures et donner des instructions aux pilotes.
La présence du joueur lors des qualifications et de la course est cruciale. Le joueur peut réagir à une situation qui évolue rapidement. Dans Grand Prix Manager, il peut pleuvoir, il peut y avoir un accident. D’ailleurs, certains pilotes se blessent et abandonnent presque à la fin de la saison. Dans ce cas, la place dans la voiture de combat est occupée par un pilote d’essai.
La course peut être suivie en mode réel, lorsque la lutte pour la victoire durera deux heures. Il est également possible d’accélérer le jeu, mais cela privera l’utilisateur de l’avantage.
Grand Prix Manager conserve tous les charmes du jeu en coulisses. Le chef d’équipe peut utiliser des tactiques d’équipe et tromper ses adversaires. Cependant, il ne faut pas oublier que cette approche n’a pas forcément le meilleur effet sur la motivation du copilote.
Par ailleurs, chaque coureur possède une échelle de caractéristiques. Les compétences évoluent en fonction du succès, de l’expérience et de l’âge. À ce jeu, Michael Schumacher peut facilement passer au rang d’outsider s’il abandonne régulièrement la course en raison de problèmes techniques.
Comment ne pas perdre la première année
Il est possible de se retrouver hors jeu dès la première saison, même au volant d’une Benetton championne. En effet, la plupart des joueurs commencent trop tôt à s’intéresser à la modernisation de la voiture. En fait, tout ce qu’un joueur doit faire après le premier tour est de signer autant de contrats de sponsoring que possible.
L’argent va vraiment fondre sous vos yeux. Il ne faut pas oublier que l’équipe du championnat compte des pilotes très bien payés, dont les salaires pèseront lourdement sur le budget. Par conséquent, il est fort probable qu’après la première année, il soit nécessaire d’engager de jeunes talents qui sont prêts à piloter pratiquement gratuitement.
D’ailleurs, Grand Prix Manager a mis en place l’option de location de pilotes. Le joueur pourra embaucher un pilote qui paiera lui-même ses performances.
Il ne faut pas non plus oublier l’espionnage. Si le joueur choisit une équipe faible, une partie de la technologie peut tout simplement être volée. Cependant, il ne faut pas oublier les pénalités. Il faut être prudent lorsque l’on vole des secrets d’ingénierie.
Des caractéristiques de jeu uniques
Le joueur peut participer à tous les aspects de l’équipe de course. Cela vaut pour les mécaniciens, les électriciens, les ingénieurs et les spécialistes du marketing. La fédération du sport automobile n’est pas en reste. Chaque saison, les règles changent. L’utilisateur peut être désavantagé s’il ne développe que des voitures électriques, et celles-ci seront interdites.
Avec Grand Prix Manager, il est facile de réécrire l’histoire. Les pilotes changent d’équipe et, parfois, les leaders incontestés rejoignent les outsiders ou mettent tout simplement fin à leur carrière prématurément. Oui, un pilote peut devenir dix fois champion du monde, mais cela n’arrivera pas d’un seul coup. La chaleur de la bataille se fera sentir chaque saison. Et c’est ce qui manque aux vrais fans de F1.
(Article en collaboration avec francaiscasino.com)
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