C’est surtout de la com’, mais quand même ! GOG (pour Good Old Games) est avant tout une boutique de jeux dématérialisés, comme Steam ou l’Epic Games Store, à ceci près qu’elle s’est spécialisée, comme son nom l’indique, dans le jeu patrimonial, ou pour le dire autrement, dans les vieux titres.
Si on y trouve quelques nouveautés, notamment du côté indé, ou les production maison comme Cyberpunk 2077 (car GOG appartient à CD Projekt), son cœur de métier reste les jeux des générations précédentes, et en ce sens, voilà un moment que le store travaille à la préservation du patrimoine vidéoludique.
Ainsi, c’est le seul endroit où vous trouverez la version originale du RPG visionnaire Blade Runner de 1997 (Steam ne propose que sa version enhanced sortie en 2022) ; il n’y a que GOG qui distribue encore le puzzle game Gobliiins (1993), emblématique de son époque, ou encore le tout premier god game, Populous (1989), pour lequel on a d’ailleurs créé le terme. Et tous ces titres sont bien entendu proposés dans des versions qui démarreront sans problème sur une configuration actuelle.
À l’occasion de son 16ème anniversaire, et profitant d’une discussion qui revient de plus en plus souvent, à l’heure ou des catalogues entiers sont supprimés à la fermeture d’une boutique (Wii, 3DS…) ou alors que des jeux ne sortent plus qu’en édition dématérialisées, et dont la disponibilité reste tributaire de la bonne volonté de l’éditeur, GOG met en avant sa particularité commerciale et son travail pour garder ces « bons vieux jeux » accessibles, notamment en termes de compatibilité.
« Le programme de préservation GOG assure que les classiques resteront compatibles avec des systèmes modernes, même après que leurs développeurs aient cessé de les supporter. En conservant ces titres emblématiques, GOG vous aide à protéger et à revivre les souvenirs qui vous ont façonné, sans DRM et avec une assistance technique dédiée. » – profession de foi du programme de préservation de GOG
Mais plus que de garder les jeux accessibles, GOG les remet aussi dans le contexte de leur développement avec un travail d’éditorialisation rare et précieux.
C’est ainsi que le Diablo original est accompagné d’un article racontant son développement, et surtout du scan d’une documentation d’époque, rédigée par le studio Condor, à l’origine du jeu et qui sera plus tard absorbé par Blizzard, comme le raconte Jason Schreier dans son ouvrage dédié au créateur de Warcraft.
Une documentation précieuse pour qui s’intéresse à l’histoire du jeu vidéo
GOG reste d’abord et avant tout un magasin. Mais, finalement, un peu comme une galerie d’art, qui est aussi avant tout une structure commerciale, on peut également visiter le site web pour profiter du contenu patrimonial, de l’aperçu de son catalogue, et du travail d’éditorialisation (d’historien presque) sans pour autant passer à la caisse. On ne peut que saluer chaleureusement tout le travail effectué !
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