On imagine les abonnés au Game Pass comme des gros rats qui ne veulent pas payer leurs jeux plein pot, ou des joueurs acharnés qui finissent plusieurs jeux par semaine… Mais qu’en est-il vraiment ? Les abonnés au Game Pass ont-ils réellement arrêté d’acheter des jeux ? Laissent-ils leur facturation courir alors même qu’ils ne profitent pas du service, la faute au manque de titres flagships ? Pour aller au-delà des a priori, GamesIndustry.biz a demandé des données chiffrées sur le sujet à l’analyste Newzoo.
Il en résulte tout d’abord que les abonnés sont majoritairement des hommes (à 62%) âgés de 21 à 35 ans, cette tranche d’âge représentant 42% des abonnés. On imagine que pour les tranches en dessous, beaucoup d’abonnés le sont au nom des parents, faisant peut-être vieillir un peu les statistiques.
Sans surprise, les abonnés sont des « gamers » : 52% d’entre eux déclarent que le jeu vidéo est leur loisir principal, et un tiers passent au moins six heures par semaine devant les jeux vidéo. Et bien entendu, les abonnés aux services de jeux à la demande avaient déjà l’habitude de dépenser régulièrement de l’argent dans les jeux vidéo.
Concernant les dépenses, justement, l’étude montre que les joueurs avec des niveaux de revenus supérieurs s’abonnent plus que les joueurs avec des revenus plus faibles. Ce qui peut sembler logique, l’abonnement ayant un coût certain, surtout ajouté à d’autres abonnements numériques (streaming de musique, SVOD…). Cependant, cela entre en contradiction avec l’idée que l’abonnement sert essentiellement à faire des économies en évitant de payer ses jeux au plein tarif !
Ce qui pousse la majorité des abonnés vers le service, ce n’est donc pas les économies potentielles, mais la praticité du service, qui offre la possibilité d’essayer de nouveaux jeux plutôt que de les acheter individuellement. La raison qui vient en deuxième position est bien entendu la possibilité de jouer en ligne, bloquée derrière ces abonnements pour l’immense majorité des jeux sur consoles.
Alors, quelle conclusion tirer de cette enquête ? Qu’au-delà de la qualité du jeu, un Starfield n’aurait de toute façon pas été à lui seul la source d’une explosion des abonnés au Game Pass, comme la présence de Call of Duty ne fera pas systématiquement venir à lui les millions de joueurs habitués de la licence. Puisque l’idée de faire des économies n’est pas ce qui motive principalement les abonnés, les joueurs pratiquant principalement la paire FIFA/ CoD risquent de continuer à acheter leurs galettes annuelles, quoi qu’il arrive. Quand aux abonnés, actuels ou à venir, la seule présence de ce gros titre au catalogue n’étanchera pas leur curiosité.
Que ce soit le Game Pass, le PS Plus, Ubisoft+ ou encore EA Play ou même Netflix, c’est la variété, l’apport régulier de nouveautés, et les belles découvertes qui conditionnent le succès des services. Et ça, ce sont les chiffres qui le disent !
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