Visions of Mana vient de sortir ! On pourrait vous parler du jeu et arrêter l’histoire ici. Mais cette sortie s’accompagne d’une bien triste nouvelle : NetEase Games en profiterait pour fermer Ouka, le studio qui a développé le titre à peine arrivé dans nos ludothèques. Pour l’instant, seule « une poignée de personnes » serait encore en poste pour gérer la sortie des derniers jeux, mais Ouka Studios devrait bientôt mettre définitivement la clé sous la porte.
C’est Bloomberg, média consacré à la finance, qui nous a appris la mauvaise surprise. NetEase Games avait pour ambition d’étendre son marché en dehors du sol chinois en ouvrant Ouka Studios à Tokyo, et en embauchant au passage des talents de chez Capcom et Bandai Namco. Un expert de Bloomberg évoque des tensions comme possible raison de cette fermeture :
« L’industrie du jeu vidéo a considérablement réduit ses investissements depuis le Covid. Nombre de grands éditeurs ont diminué leurs effectifs et leurs investissements. Ça semble anecdotique, mais les développeurs japonais ont tendance à vouloir contrôler l’utilisation de leurs propriétés intellectuelles de manière stricte, ce qui a parfois été la source de friction. »
Cependant, Bloomberg ajoute que NetEase a précisé dans un mail qu’ils « n’avaient rien à annoncer » concernant Ouka Studios. Dans le même article, on apprend que Tencent (principal concurrent de NetEase Games et actionnaire majoritaire de Riot Games) est également en train de réfléchir à un changement de stratégie au Japon. Selon les sources du média, le géant chinois serait revenu sur ses engagements de financement pour de nouveaux jeux.
Le succès monstrueux de Black Myth: Wukong, développé par un studio jusqu’à lors inconnu au bataillon, semble aussi rebattre les cartes pour les éditeurs qui veulent conquérir un marché chinois pourtant saturé depuis plusieurs années. Notons d’ailleurs que Tencent est actionnaire à 5 % de Game Science, éditeur de développeur à l’origine de Wukong.
Les licenciements et fermetures de studios ne sont malheureusement plus rares dans l’industrie vidéoludique, avec des chiffres records déjà atteints à la mi-2024. Ouka Studios avait d’ailleurs commencé à ressentir les effets de cette crise avec une première vague de départs au printemps dernier.
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