Les jeux roguelike ne cessent récemment de se multiplier et il devient de plus en plus compliqué de tirer son épingle du jeu. Aujourd’hui, c’est Ember and Blade, un produit issu du studio coréen Line Games, qui a retenu notre attention et dont la démo est disponible sur steam depuis le 17 juillet. Le titre nous invite à une balade mortellement envoutante dans l’univers intrépide des archanges. On y incarne Fenrix, un chasseur de démon, qui, à l’article de la mort, se retrouve lié à un ange par un contrat d’immortalité. Il est alors dépêché pour empêcher l’archidémon Asmodée de briser le sceau qui le retient prisonnier sur un monde à part entière.
Les apparences sont trompeuses
Le jeu s’ouvre sur un décor aux couleurs pastel parsemé de statues de cerfs, dégageant un certain charme. Un ascenseur doré venant de nulle part nous dépose, livrés à nous-même, sans guide, sans indication, ni carte. Il suffit de déambuler quelques mètres à peine avant de tomber sur les premiers ennemis, mais rien qui ne vaille la peine de s’en inquiéter, ils sont balayés d’un revers à l’épée. Une première consigne et quelques icônes énigmatiques s’affichent discrètement, puis viennent les premières hordes d’ennemis. On fait des roulades, on frappe, on lance notre sort ultime, le tout avec panache, dextérité et sans égratignures ou presque.
On gagne nos premiers pouvoirs, purifie les premiers autels où interviennent les archanges. On pourra rencontrer Uriel et ses riffs de guitare puissants, Michel et ses lames radieuses ou encore Selaphiel avec ses baisers enflammés. Avec un peu de chance, on survit face au premier mini-boss. On voit la jauge des niveaux se colorer rapidement, on pourrait presque se demander à ce stade si Ember and Blade n’est pas un peu trop facile.
Puis on constate que les hordes deviennent rapidement de plus en plus massives et oppressantes. Le timer se teinte de pourpre et une petite icône avec une tête de démon rougeâtre apparaît : chouette, on va pouvoir défier le premier boss. La désillusion est de courte durée, on comprend rapidement que nous n’avons pas le niveau et notre build n’est pas optimisé. On reprend depuis le début et cette fois on découvre une map plus fournie que nous l’aurions cru, on affronte d’autres mini-boss, d’autres types d’ennemis et quelques surprises en réserve. On prend conscience que la difficulté va se révéler bien plus importante que le jeu ne le laissait supposer.
Le build avant tout
Graphiquement, le jeu n’est pas foncièrement vilain, malgré certaines séquences brouillonnes qui peuvent gâcher l’ensemble, notamment lorsque nous sommes submergés par les démons, ou lors de la multiplication des lancements de sorts. Il s’avère alors parfois problématique de repérer son personnage. Bien que nous ayons quelques icônes indiquant des points d’intérêt, sans carte cela tourne au jeu de piste et cela peut générer une certaine frustration quant à la complétion.
Le gameplay aux premiers abords est dynamique et conçu pour être facile à prendre en main. En effet, il n’y a pas à se triturer les méninges, un seul bouton est dédié aux attaques, et un au super pouvoir. On pourrait reprocher le côté trop basique du hack’n’slash répétitif qui ne présente ni originalité, ni réelle technicité en dehors de l’esquive. Néanmoins, là où le jeu est digne d’un véritable intérêt, c’est dans la création d’un build de sorts qu’on peut modeler et affiner au cours des différentes runs.
Pour le moment nous ignorons ce que la partie narrative d’Ember and Blade a à offrir, mais c’est un atout que les développeurs mettent en avant. En somme, même si cette démo est loin d’être parfaite et le jeu n’a pas la promotion nécessaire pour être propulsé sous le feu des rampes, il a sa place parmi les roguelike en dévoilant un contenu relativement attrayant pour le genre avec une bonne dose de challenge.
Line Games compte proposer le jeu en early access fin 2025, et une version définitive dès l’année prochaine, ce qui laisse une marge de progression. Bien entendu, il reste une question en suspens : le prix au lancement, qu’on espère à l’image du jeu, soit relativement éloigné des budgets AAA.
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