« Certains services rencontrent des difficultés. » En voilà un bel euphémisme que l’on a pu lire lorsque l’on regardait l’état des services du PlayStation Network. En effet, pendant près de 24 heures, il fut impossible d’accéder aux services en ligne de PlayStation, qu’il s’agisse évidemment du jeu en réseau, de l’achat ou téléchargement de jeux et même au lancement de certains titres nécessitant une vérification en ligne, y compris pour divers titres pourtant solo. Mais bon, il parait que c’est l’avenir.
Chacun a pu constater cette panne de différente manière, qu’il s’agisse du laconique message du constructeur nippon sur Twitter par exemple, ou comme pour nous, en voulant lancer, non sans une pointe d’excitation, la bêta du très attendu Monster Hunter Wilds, histoire de nous détendre après une semaine de travail harassante. Une panne qui n’est pas sans nous rappeler le piratage du PlayStation Network en 2011 et qui avait conduit à une indisponibilité des services pendant de longues semaines. Sauf que depuis ces quatorze ans, les habitudes de consommation ont largement évoluées et les conséquences pour les utilisateurs sont bien plus importantes, leur soulignant douloureusement les limites du tout dématérialisé.
Fort heureusement, la situation n’a pas autant duré et dans la nuit, les services sont petit à petit revenus à la normale. Il semblait d’ailleurs inimaginable que cela puisse perdurer plusieurs jours tant les enjeux sont aujourd’hui infiniment plus important qu’à cette époque. Des enjeux financier pour PlayStation vis à vis de leurs utilisateurs, évidemment, mais aussi et surtout pour leurs partenaires qui ont aussi subit les conséquences de cette panne du PlayStation Network (Activision avec Call of Duty, Epic Games avec Fortnite, Rockstar avec GTA Online…).
Mais qu’a-t-il bien pu se passer ? Une erreur humaine, quoique toujours envisageable, parait peu probable compte tenu du temps qu’il a fallu pour résoudre l’anomalie. On peut donc imaginer qu’il s’agissait d’un acte malveillant envers la compagnie, certains groupes de hackeurs étant particulièrement actifs ces dernières années. L’an dernier par exemple, les serveurs Azure de Microsoft avaient subit une attaque DDoS d’ampleur (pics de connexion massifs sur les serveurs), ayant impacté des millions de personnes à travers le globe.
Une panne donc relativement courte, mais qui remet sur le tapis la question de la politique actuelle de l’industrie cherchant par tous les moyens à supprimer un pan historique de l’industrie. pourrait-on voir une réaction de la part du très grand public prenant conscience de leur dépendance vis à vis des réseaux pour accéder à des contenus pourtant payés 80 euros, voire plus ? D’autant qu’en dépit des efforts plus ou moins consentis à la sécurisation des réseaux, on sent que cela ne serait jamais vraiment suffisant pour contrer l’astuce de groupes malveillants et que cette situation (dans le gaming ou ailleurs) pourrait se reproduire n’importe quand.
Ainsi, lorsque viendra l’heure de faire le bilan de cette panne, et potentielle attaque de hackeurs, et au delà de la question de l’éventuel vol de données sensibles et de leurs sécurisations par le constructeur nippon, il faudra bien qu’individuellement comme collectivement nous décidions de l’avenir que l’on souhaite pour le jeu vidéo plutôt que de le subir. Mais en attendant d’en savoir un peu plus sur le degré de responsabilité de PlayStation et sur les conséquences réelles pour ses utilisateurs de cette panne, réjouissons-nous, le constructeur, pour se faire pardonner, va ajouter cinq jours d’abonnement à ses membres PlayStation Plus, et tant pis pour les autres…
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