Notre petite sélection de monstres vidéoludiques à l’occasion d’Halloween.
Et si cette année on célébrait Halloween sans aller faire ch*er les voisins ? Et si on restait tranquillou, vissé sur son canapé, plutôt que d’aller affronter la pluie et les températures à un chiffre de cette fin octobre ? Et si en plus, on vous proposait de faire tout ça sans pour autant oublier l’esprit monstres et citrouilles qu’on aime tant dans cette fête anglo-saxonne ? Nous vous proposons avec cette petite sélection de passer la fête de Samain en compagnie des monstres les plus légendaires (dans tous les sens du terme) de la pop culture…
Le Vampire
Monstre emblématique de la littérature et du cinéma au moins depuis 1897 et la publication de Dracula, le vampire est bien entendu l’un des monstres les plus présents dans le jeu vidéo. En attendant le retour du jeu Vampire: The Masquerade inspiré du jeu de rôle de White Wolf, dont le deuxième épisode est prévu pour 2020, pour Halloween, en cette fin d’année 2019, vous pourrez vous adonner à Code Vein. Un jeu dont le scénario renouvelle légèrement le mythe du vampire, perfectible, mais qui saura satisfaire les aficionados de Souls-like. Il possède de plus depuis peu tout une série de skins spécialement mis en ligne pour Halloween !
Toujours d’actualité, si vous êtes passé à côté de la réussite Bloodstained, héritier officiel de la série des classiques Castlevania, il est encore temps de s’y mettre, promis, vous ne serez pas déçu : on lui avait donné l’excellente note de 9/10 lors de notre test.
Et pourquoi pas, justement, revenir aux origines du mythe, avec un bon vieux Castlevania. Le jeu se décline justement sur les trois mini-consoles actuellement sur le marché, avec Castlevania et Castlevania II: Simon’s Quest sur NES Mini, Super Castlevania IV sur SNES Mini et l’un temps introuvable Castlevania: The New Generation sur Mega Drive Mini. Une compile intitulée Castlevania Anniversary Collection regroupant 8 des premiers titres de la licence est disponible sur les machines actuelles.
Et pour passer la nuit d’Halloween entre amis, pourquoi pas découvrir l’OVNI Night Trap ! Thriller interactif en FMV (Full Motion Video), le titre met en scène une bande de jeunes filles (avec en tête Dana Plato, d’Arnold et Willy !) coincées dans une maison, en proie à des monstres suceurs de sangs… La réputation sulfureuse (et nanardesque) du soft le précède ! Sorti en 1994 en France sur Mega CD, le jeu a bénéficié d’une ressortie dématérialisée sur les machines actuelles.
Le Loup-Garou
L’autre monstre mythique, peut-être plus du cinéma que de la littérature, c’est bien évidemment le loup-garou. Figure du Moyen-Âge, évoqué par Tolkien dans ses romans, il n’a pourtant pas été porté par un ouvrage aussi fort que son collègue suceur de sang. C’est au cinéma, à la Hammer et aux côtés des Universal Monsters qu’il s’installe durablement. Du côté des jeux vidéo, on le retrouvera bientôt dans l’univers de White Wolf avec un jeu inspiré du jeu de rôles Loup Garou: L’Apocalypse.
En attendant, on peut aller voir à nouveau sur la Mega Drive Mini, avec l’un des jeux de loup-garou les plus cultes qu’il soit : Altered Beast, avec sa transformation digne du Loup-Garou de Londres et ses voix digitalisées. Toujours chez SEGA, mais quelques années en arrière, on ne saurait que trop vous conseiller Nightmare Basketball, aussi fun que méconnu. Il s’agit d’un jeu de basket orienté arcade où un petit héros doit affronter des équipes de monstres pour pouvoir se réveiller de son cauchemar. Avec des animations très cools pour du 8 bits et un mode 2 joueurs bienvenu, c’était l’un de nos classiques du mercredi à l’époque de la Master System.
Pour les générations actuelles, on se tournera vers le très bon The Wolf Among Us, l’aventure narrative de chez Telltale à son meilleur, un spin-off de la franchise Fable. Et côté VR, c’est Ubisoft qui s’en charge, avec Werewolves Within, un jeu inspiré du célèbre jeu de société Les Loups-Garous de Thiercelieux qui fait le bonheur des colos, dispo en VR sur PC et PlayStation.
Le Zombie
D’abord créature de la mythologie vaudou, plus ou moins un équivalent du Golem juif, le zombie devient métaphore du comportement morbide de l’homme avec le film éponyme de George A. Romero en 1978. L’usage militant de cette créature morte-vivante se poursuivra à travers toute la pop culture, jusqu’à aujourd’hui encore avec The Walking Dead, le comic de Robert Kirkman, où l’apocalypse zombie sert surtout à mettre en exergue les comportements humains.
The Walking Dead, justement, a été superbement adapté en jeu vidéo par Telltale (encore eux), et fait l’objet d’une compilation essentielle qui reprend l’intégralité de la saga, The Walking Dead: The Telltale Definitive Series. Celle-ci est disponible sur tous les supports actuels, sauf sur Switch, hélas. Un jeu à partager pour Halloween, qui se regarde aussi comme une série.
On nous le reprocherait s’il n’était pas au menu, mais jeux vidéo + zombie = Resident Evil ! En attendant les prochains épisodes, axés arcade, il est encore temps de se plonger dans le meilleur du Resident Evil classique avec le remake parfait de Resident Evil 2. D’autant plus que l’actualité l’ayant dépassé, il se trouve désormais pour une poignée d’euros…
Days Gone, exclusivité PlayStation 4, est une variation sur l’épidémie zombie traitée du point de vue un peu macho des bikers. Open world survivaliste, le titre réserve quand même de beaux moments d’exploration et des hordes de zombies comme on en affronte peu dans les jeux…
La Sorcière
Épouvantail masculiniste au Moyen-Âge, la sorcière est restée dans la culture pop ce personnage ambivalent parfois bon (la Sorcière du Château des Ombres dans Les Maîtres de l’Univers ou les sœurs Halliwell dans Charmed), parfois méchant (dans Willow, dans Maléfique ou dans les contes pour enfants, comme Hansel et Gretel), parfois séductrice (Poison Ivy, qui, si elle est surtout une créature hybride végétale, a tous les atours de la sorcière) ou repoussante, à la façon de la belle-mère de Blanche-Neige sous son apparence de Grand-Mère…
C’est d’ailleurs exactement ce modèle de sorcière que met en scène Cauldron, un jeu de 1985 sorti sur Amstrad CPC, Commodore 64 et ZX spectrum. On y contrôle une sorcière dans ce jeu de plateforme parmi les plus ragequit-esques de l’histoire des jeux vidéo. Pour une soirée d’Halloween nerveusement épuisante…
Pour la sorcière séduisante, on sera probablement d’accord à l’unanimité pour faire figurer en bonne place Bayonetta. Le shooter/beat’em up de de Platinum Games a réussi l’alliance du fun et de l’exigence en enrobant de plus le tout avec style ! Après un premier épisode sur PlayStation 3 et Xbox 360, la suite sort en exclusivité sur Wii U, au grand dam des joueurs (puisque personne n’a de Wii U). Heureusement, le titre finit par arriver sur Switch en 2018, et depuis, on n’en peut plus d’attendre le troisième épisode.
Et si Halloween ne faisait pas obligatoirement peur ? Ni No Kuni mêlait avec brio le JRPG et les séquences animées des studio Ghibli. Un gros succès critique et public sur PlayStation 3 ont valu au jeu une suite sur PlayStation 4, un projet de film au cinéma, et une nouvelle édition sur cette même PlayStation 4 du premier épisode, sous-titré La Vengeance de la Sorcière Céleste. D’où sa présence ici. Enfin, on ne pouvait pas passer à côté de l’une des sorcières les plus effrayantes de ces dernières années : Nadine Morano La Sorcière de Blair. Instant Classic au cinéma, sa carrière connut depuis moins de hauts que de bas, sur grand écran comme en jeu vidéo. Mais c’était sans compter sur la Bloober Team, qui nous livre ici l’un des jeux les plus flippants de l’histoire des jeux vidéo, ainsi que nous le relations dans le test consacré au titre.
Le Serial Killer
Le serial killer n’est pas une créature fantastique au même titres que ses congénères énumérés ci-dessus. C’est cependant bien un monstre au sens que ses actions lui ont retiré son humanité. Né dans la deuxième moitié du XXème siècle, c’est aussi le dernier épouvantail à avoir intégré le Panthéon des croque-mitaines.
Clock Tower est un jeu assez flippant sorti initialement sur Super Nintendo en 1995. Il a connu plusieurs suites sur PlayStation et PlayStation 2. Clock Tower met en scène Scissorman, un serial killer armé, comme son nom l’indique, d’une paire de ciseaux. Le jeu est un point’n’click qui nous met aux commandes de personnages démunis, et c’est assez rare à l’époque. Ce manque de ressources et la probabilité de voir surgir Scissorman à n’importe quel moment rendent le jeu spécialement stressant. Fun fact : le jeu s’inspire du cinéma de Dario Argento, maître du giallo (un genre typiquement italien entre thriller et gore), et réalisateur de Suspiria ou de Phenomena…
Disponible sur PlayStation 3 et 4, et depuis peu sur PC via l’Epic Games Store, Heavy Rain et une enquête narrative qui lance le joueur sur la piste du Tueur à l’Origami. On y mène l’enquête à travers les yeux de quatre personnages, et le jeu, comme souvent chez David Cage, s’approche du cinéma interactif. Il nous réserve d’ailleurs un twist final digne des plus grands polars hollywoodiens. Assurément un des grands jeux de Quantic Dreams. Dead By Daylight peut aussi nous permettre de passer une très bonne soirée d’Halloween entre amis. Jeu multi asymétrique, l’un des joueurs incarne le serial killer, tandis que les autres doivent tenter de lui échapper… De plus, ses nombreux DLC permettent d’incarner des serial killers aussi cultes que Jason Vorhees ou Michael Myers… Ça se passe sur PlayStation 4, Xbox One et PC. Enfin, il faudra un peu plus de la soirée d’Halloween pour découvrir qui se cache derrière la capuche de The Mole, le serial killer « énucléateur » de Judgment, l’une des grandes réussites sur PlayStation 4 cette année. Avec un gameplay hérité de Yakuza, Judgment propose une vraie écriture de film noir, un scénario de très grande qualité.
Bien entendu pour Halloween, on aurait pu traiter les fantômes (Luigi’s Mansion 3), les momies (Assassin’s Creed Origins) ou les aliens flippants (Darkseed)… N’oublions pas non plus les deux excellents néo-rétro sortis tout récemment que sont Blasphemous et Valfaris, qui, hémoglobinement parlant, auront toute leur place pour cette soirée d’Halloween ! Décidément, la case horreur en jeu vidéo est pleine à craquer… Mais on va vous laisser vous charger de ces manques dans les commentaires ! Y a-t-il un jeu qui vous tient particulièrement à cœur en cette période d’Halloween, ou qui vous a vraiment (mais genre, vraiment) fait peur ? Y a-t-il même un jeu que, trop effrayé, vous avez préféré ne pas finir ?