En cette année 2023, la débandade continue dans l’industrie du jeu vidéo. Cette fois, c’est du côté de Digital Extremes que les licenciements sont à déplorer. L’entreprise se sépare ainsi d’une trentaine de personnes, mais pas n’importe lesquelles : c’est spécifiquement l’équipe en charge des projets externes qui est concernée, puisque le studio canadien a décidé de mettre fin à son activité d’éditeur pour des développeurs tiers.
Après un premier échec sur la distribution de Survived By qui n’était pas allé au bout de son développement, son mandat d’éditeur aura ainsi assuré la commercialisation d’un unique jeu, Wayfinder par Airship Syndicate, qui est disponible en accès anticipé depuis le 17 août dernier. L’accueil mitigé qui lui a été réservé aura sans doute joué dans la décision de Digital Extremes de recentrer ses activités, rétrocédant les droits du jeu à Airship Syndicate et se séparant de toute sa branche dédiée à l’édition. Désormais, la société entend se focaliser sur les titres développés en interne, dont le toujours dynamique Warframe, qui continue de séduire les joueurs dix ans après sa sortie.
Il faut noter qu’hormis l’enrichissement des serveurs de Warframe, Digital Extremes, qui avait collaboré sur des franchises telles que Unreal Tournament ou Bioshock, s’est montré rare ces dernières années. Leur dernière sortie reste ainsi le RPG de 2015 Sword Coast Legends, développé conjointement avec n-Space, puisque leur projet suivant, The Amazing Eternals, avait été annulé suite à sa bêta fermée. Le studio travaille aujourd’hui sur le MMORPG Soulframe, qui devrait marquer son grand retour dans l’actualité, mais pour lequel aucune fenêtre de sortie n’a encore été annoncée.
Même si l’activité d’éditeur peut sembler moins lourde que celle de développeur, elle se heurte de plein fouet aux vicissitudes du marché et peut représenter un gros risque financier pour l’entreprise. Digital Extremes n’est d’ailleurs pas la seule société à avoir récemment décidé de s’en détourner, puisque Frontier Developments a fermé son label d’édition Foundry cet été. De son côté, Paradox Interactive s’est séparé le mois dernier du studio Harebrained Schemes, dont il avait fait l’acquisition en 2018, suite aux mauvais résultats de The Lamplighters League. Après une période de faste et d’investissements massifs, il semble que le nouveau mot d’ordre dans l’industrie du jeu vidéo soit désormais celui du « chacun pour soi ».
The Lamplighters League – L’échec qui plombe Paradox
Lila
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n1co_m
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Team NG+