Hideo Kojima nous a habitués à des œuvres narratives et visuelles atypiques, et Death Stranding 2 semble s’inscrire dans cette continuité. Grâce aux récentes vidéos partagées par Kojima Productions, les fans ont pu découvrir des scènes à la fois intrigantes et déroutantes du jeu à venir. L’univers, fidèle à la marque de fabrique de Kojima, s’annonce toujours aussi complexe, étrange, et imprévisible.
Les premières images révèlent une rencontre entre Sam (Norman Reedus), personnage principal, et un mystérieux nouveau protagoniste appelé Tarman, incarné par George Miller, réalisateur emblématique de la franchise Mad Max. Ce casting prestigieux témoigne une fois de plus de l’ambition cinématographique de Kojima, mais pose également des questions quant à l’équilibre entre le jeu vidéo et la dimension narrative purement cinématographique, un aspect parfois critiqué dans ses précédents projets. Certains craignent que le jeu ne se perde dans des ambitions visuelles et scénaristiques au détriment de l’expérience ludique.
Dans cette scène marquée par une esthétique sombre, Sam traverse une substance noire pour rencontrer Tarman et son chat volant, accompagnés d’une marionnette parlante. Ce mélange entre réalisme et fantastique renforce l’atmosphère étrange de Death Stranding 2, mais peut aussi désorienter certains joueurs. Le style narratif de Kojima, souvent jugé cryptique, divise ; si pour certains cette complexité est une source d’enrichissement, d’autres y voient un manque de clarté qui pourrait nuire à l’accessibilité du jeu.
La deuxième partie des extraits introduit deux nouveaux personnages féminins, Tomorrow (Elle Fanning) et Rainy (Shioli Kutsuna), qui semblent jouer un rôle central dans l’intrigue. Leurs interactions avec Sam prennent une dimension musicale, un choix audacieux qui marque la volonté de Kojima d’élargir les frontières narratives du médium vidéoludique.
Par ailleurs, l’introduction du « Photo Shoot Event » se distingue des modes photo traditionnels. Ici, le joueur est invité à photographier les personnages féminins dans diverses poses et environnements. Si cette fonctionnalité semble amusante, elle pourrait aussi prêter à controverse. Certains pourraient critiquer l’objectification des personnages, tandis que d’autres y verront un hommage ludique aux modes photo des jeux contemporains.
Enfin, le dernier extrait présente une scène musicale où un homme danse avec plusieurs versions de la marionnette Dollman, renforçant l’esthétique bizarre et hypnotique propre à Death Stranding. Ce moment, qui évoque des clips musicaux surréalistes, témoigne de la volonté de Kojima d’intégrer la musique dans la narration de façon non conventionnelle. Mais cette créativité débridée n’est pas sans risques. L’excès d’expérimentation pourrait aliéner une partie du public, plus attaché à des conventions de gameplay traditionnelles.
Death Stranding 2: On the Beach s’annonce comme une œuvre profondément novatrice, mais les premières images soulèvent également des préoccupations. Kojima, célèbre pour repousser les limites du jeu vidéo, devra trouver un équilibre entre sa vision artistique audacieuse et les attentes des joueurs en matière de gameplay.
Avec une sortie prévue pour 2025, le jeu cristallise des attentes, mais aussi des interrogations. Hideo Kojima est incontestablement un créateur avant-gardiste, mais son penchant pour l’expérimentation excessive pourrait rebuter certains joueurs, soucieux d’une expérience plus cohérente. Néanmoins, il reste indéniable que Death Stranding 2 promet de marquer les esprits, que ce soit pour ses idées novatrices ou pour les débats qu’il ne manquera pas de susciter.
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