Fear of the dark.
Peut-être connaissez-vous le nom de Sierra de par certains titres récents proposés par le studio devenu principalement éditeur, après avoir été ressuscité par Activision en 2014 (King’s Quest, Geometry Wars 3: Dimensions). Mais il ne faudrait pas oublier que, derrière ces jeux récents réalisés par d’autres équipes, se cache une icône vidéo-ludique, développeur émérite dans les années 80 et 90, à qui l’on doit un certain nombre d’oeuvres communément classées dans le genre « aventure graphique », alliant recherche, énigmes, humour et parfois horreur. Le tout présenté essentiellement sous la forme d’images immobiles, accompagnées de menus divers et surtout de textes narratifs mêlés de dialogues bien sentis. On pensera notamment à Mystery House (1980), King’s Quest (série débutée en 1984) et Dark Crystal (1982).
Quel rapport entre Sierra, cette gloire du passé, et le titre qui nous intéresse aujourd’hui, à savoir Dark Fear ? Concrètement, aucun, puisque rien ne relie Sierra à la production de Dark Fear, mais par contre, en termes d’esprit, on s’y retrouve, car ce dernier se présente lui aussi sous la forme d’une aventure essentiellement racontée via une série de textes, accompagnés d’images à gros pixels qui collent parfaitement au ton très rétro nostalgique arboré par Dark Fear.
On y incarne, comme c’est souvent le cas dans les jeux vidéo, y compris et surtout ceux ayant une tendance fantastique, un personnage qui se réveille amnésique, dans une cabane en bois ténébreuse perdue au milieu d’un bois. Une entrée en matière on ne peut plus classique, pour un jeu qui vous confrontera bien vite à des villageois devenus la proie d’étranges démons, et il vous faudra vous armer correctement (on peut acheter armes et objets) ainsi que, de temps en temps, mettre vos neurones à contribution pour découvrir le fin mot de l’aventure.
Le gameplay est simple au possible : des flèches vous indiquent les directions qu’il est possible de suivre, et il vous suffit de toucher du doigt un objet pour l’empocher après avoir lu sa description, ou un personnage pour lui parler. De même, si vous laissez le doigt appuyé sur un objet de votre inventaire, il vous suffira de le placer sur un autre objet ou un PNJ pour voir si l’association s’avère fructueuse ou non. Quant aux combats, ils se déroulent au tour par tour, de la façon la plus simpliste possible (attaquer, se protéger, fuir, utiliser un objet…). Un jeu type PC antique, donc, mais très bien adapté au support tactile qui l’accueille.
Donc si la ludothèque Sierra vous manque, mais aussi les jeux MacVenture tels que Uninvited ou Shadowgate, vous devriez vous retrouver dans votre élément avec Dark Fear. Il vous en coûtera 2.99€ sur Apple, et 3.19€ sur Android. Attention toutefois : Dark Fear étant un hommage avoué aux aventures graphiques d’antan, les textes sont très importants (voire, le point principal du jeu), donc si vous n’avez aucune notion d’anglais, ce titre ne présentera pas grand intérêt pour vous.