CyberAgent, l’entreprise détenant le studio Cygames vient de sortir son bilan financier de troisième période ce mois-ci : notamment grâce au succès de la version globale d’Uma Musume Pretty Derby, CyberAgent peut rendre compte de résultats largement supérieurs à ceux de l’année dernière. Pour autant, le jeu de Cygames n’est pas seul dans ce succès, puisqu’il faut aussi compter les succès du SD Gundam G Generation Eternal d’Applibot et de la dernière mouture de Shadowverse.
Il est clair que l’entreprise CyberAgent, normalement surtout versée dans le domaine de la publicité, fait une belle année. On parle de 10,9% de ventes en plus (ce qui représente 1,41 milliard de dollars) par rapport à l’année dernière au même moment. Les bénéfices d’exploitation sont, logiquement, eux aussi en hausse, de 138% (136 millions de dollars). Si l’on se concentre sur le secteur du jeu mobile uniquement, l’augmentation est encore plus flagrante, avec des bénéfices d’exploitation ayant augmenté de 320% (111 millions de dollars).
De très beaux résultats qui seraient surtout portés par trois jeux d’après le président de CyberAgent, Susumu Fujita. Sur le podium, on retrouve SD Gundam G Generation Eternal, Shadowverse Worlds Beyond et la version globale d’Uma Musume Pretty Derby. Trois titres qui sont sortis sur cette première moitié d’année 2025, avec de très grosses ventes.
Médaille de bronze pour les filles-chevaux de Cygames
Une troisième place pour le jeu des chevaux donc, mais qui n’a pas à rougir pour autant. Il faut dire qu’un tel résultat, avec un jeu qui, concrètement, date de 2021 dans son contenu est une réelle réussite. Le jeu se hisse parmi les plus grosses ventes de cette année pour Cygames, alors que certains des leviers économiques les plus importants du titre souffrent du retard de la version globale.
Les joueurs de la version globale disposent d’un recul considérable sur les sorties à venir du jeu, grâce aux quatre années de retard par rapport à la version japonaise. Ainsi, il est très facile de définir une feuille de route et de décider d’ignorer des sorties de personnages ou de cartes de soutien qui se sont révélées faibles au Japon. La FOMO, la peur de manquer quelque chose d’important, n’est donc pas vraiment efficace. Or, c’est l’un des principaux leviers des jeux à gacha.
Sur la seconde place du podium, on retrouve Shadowverse: Worlds Beyond, la dernière mouture d’une licence de Cygames datant de 2016. C’est la première place qui peut faire hausser un sourcil. Le jeu ayant le plus participé à la rentabilité de CyberAgent, ce n’est pas un jeu de Cygames, c’est un jeu de Bandai.
CyberAgent participe au développement du dernier jeu de la licence Gundam, SD Gundam G Generation Eternal à travers un autre studio leur appartenant, Applibot. Le jeu a été la grosse sortie de la fin du printemps, avec plus de 100 millions de dollars de bénéfices réalisés en à peine deux mois. Au sein de ces revenus, les joueurs japonais représentent 73 % de ces revenus.
C’est donc, en réalité, un jeu tiers qui remporte la médaille d’or. Cependant, pour Susumu Fujita, les résultats obtenus par Uma Musume Pretty Derby et Shadowverse: Worlds Beyond sont bien plus significatifs. C’est logique, ce sont deux licences internes à CyberAgent.
CyberAgent a développé deux stratégies : d’un côté, l’entreprise développe ses propres licences, comme Grandblue Fantasy, Shadowverse ou Uma Musume Pretty Derby. Ces licences sont portées par un seul studio, Cygames, porte étendard des ambitions de l’entreprise. De l’autre côté, l’entreprise envoie des studios plus discrets en renfort sur des licences d’éditeurs tiers. Ainsi, Applibot travaille sur Gundam avec Bandai et sur Final Fantasy VII: Ever Crisis avec Square Enix, par exemple.
Pour autant, il est logique que Susumu Fujita souhaite privilégier la première stratégie. En investissant plus largement dans Cygames, ce sont des licences propres à l’entreprise qui sont mises en avant. Les revenus engrangés par la licence reviennent donc majoritairement à Cygames et CyberAgent. Les résultats de cette année, en très grande hausse, sont forcément un bon point pour les studios travaillant sous la houlette de CyberAgent, il est certain que l’objectif prochain de l’entreprise sera de développer ses propres licences, déjà largement populaires et rentables au Japon et au-delà.
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